Revenir à la rubrique : Actu Ile de La Réunion

Richard Nirlo : « Jean-Louis Lagourgue aurait voulu que je sois sa marionnette et celle de Rémy »

Richard Nirlo, le maire de Ste-Marie, a accordé à Zinfos une longue interview le lundi 30 janvier. Il y fait un certain nombre de révélations explosives et exclusives.
Pour permettre à nos lecteurs de les apprécier comme elles les méritent, nous avons décidé de les scinder en plusieurs parties.
Nous commencerons par les deux premières, dans lesquelles il nous donne des détails sur la tentative de putsch révélée par nos confrères du JIR et surtout nous explique les véritables raisons de son divorce avec Jean-Louis Lagourgue.

Ecrit par 1654 – le mercredi 01 février 2023 à 10H18

C’est un Richard Nirlo serein qui s’est installé face à nos caméras. Serein et combatif.

Plutôt que de s’étendre sur les détails de cette énième tentative de déstabilisation, les premières ayant lamentablement échoué, le maire de Sainte-Marie nous a expliqué ce qui occupe actuellement tout son temps : essayer de redresser les comptes de la commune.

Pratiquant une véritable « archéologie comptable et financière« , il a dû partir à la recherche d’une multitude de factures qui avaient été bien dissimulées selon lui par son prédécesseur et ses équipes et qui, cumulées, ont amené à la découverte d’un trou de 16 millions.

Aujourd’hui, à en croire Richard Nirlo, les choses sont en train de rentrer dans l’ordre, notamment grâce à l’aide des services de l’Etat et à un travail remarquable des équipes de la mairie.

Richard Nirlo n’a pas de mots assez durs pour Jean-Louis Lagourgue, quelqu’un « qui a été maire pendant 28 ans, qui est sénateur » et qui est selon lui celui qui pousse les fauteurs de désordre, ceux qu’il appelle « les esprits chagrins », grâce aux manoeuvres en coulisses de son ancien directeur de cabinet et de campagne, Fabrice Marouvin, et de son attaché parlementaire au Sénat, Emmanuel Virin.

 

Dans cette deuxième partie, Richard Nirlo nous révèle enfin les véritables raisons de sa brouille avec Jean-Louis Lagourgue. Et à l’appui de ses dires, il a sorti face caméra un document signé de la main de Jean-Louis Lagourgue que ce dernier lui avait remis pendant la dernière campagne des municipales.

Il s’agit d’un papier à en-tête de la Région (J-L Lagourgue en était à l’époque vice-président) sur laquelle l’ancien maire lui ordonnait, sur un ton comminatoire, de nommer son fils Rémy 2ème adjoint délégué à l’Economie et à la Communication, et vice-président délégué au CCAS.

Pourquoi ces postes : à l’économie pour pouvoir superviser toutes les relations avec les entreprises et les marchés publics (admirez le sous-entendu…) et à la communication pour y placer le protégé de Jean-Louis Lagourgue, Emmanuel Virin. Quant au CCAS, c’était selon Richard Nirlo pour contrôler toutes les attributions de logements et d’aides.

« Si j’avais accepté, j’aurais été une marionnette entre les mains des Lagourgue« , explique Richard Nirlo. « J’ai refusé et voilà la véritable raison de ma brouille avec Jean-Louis Lagourgue« .

 

Partager cet article
Thèmes :
S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Université : Le recteur refuse d’avaliser le budget

« Je ne suis pas en mesure de me prononcer définitivement sur le budget initial de l’exercice 2024, faute d’une trajectoire d’atterrissage claire pour l’exercice 2023 ». C’est en ces termes que le recteur conclut le mail qu’il a transmis ce matin à tous les administrateurs de l’université de La Réunion. Les termes sont certes un peu technocratiques mais en langage courant, le propos devient tout de suite beaucoup plus clair : « Vous me racontez n’importe quoi et vous ne me ferez pas gober ce budget manifestement insincère ».

St-Benoit : Une gramoune diabétique forcée par sa petite-fille et son arrière-petite-fille à boire de l’eau salée

Une octogénaire a été victime de violences de la part de son arrière-petite-fille de 23 ans qu’elle hébergeait et de la mère de cette dernière. Pour des raisons qui restent opaques, elle a reçu de nombreux coups et des gifles avant d’être menacée de mort, un chiffon enfoncé dans la bouche pour l’empêcher de crier. Des violences sadiques dénoncées par le parquet de Saint-Denis et sévèrement sanctionnées par le tribunal du Nord.