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Rencontre avec le PDG du groupe MND, attributaire du téléphérique La Montagne/Bellepierre

Avec plus de 3000 clients dans 49 pays pour un chiffre d'affaires de 57,3 millions d'euros (chiffres 2018-2019), le groupe MND, qui construira, via sa filiale LST, le second futur téléphérique dionysien entre La Montagne et Bellepierre, fait office de poids lourd mondial dans le secteur du transport par câble. Actuellement à La Réunion, son fondateur et président-directeur général, Xavier Gallot Lavallée, ne manque pas de projets pour notre territoire.

Ecrit par – le samedi 20 juin 2020 à 12H16

[St-Denis: MND obtient le marché pour le futur téléphérique de La Montagne]urlblank:https://www.zinfos974.com/St-Denis-MND-obtient-le-marche-pour-le-futur-telepherique-de-La-Montagne_a156104.html

Les Réunionnais ont découvert le nom de votre groupe en début de semaine, pouvez-vous nous présenter MND ?

Le groupe MND (Montagne Neige et Développement) est spécialisé dans l’équipement et le développement de stations de ski mais aussi dans le transport par câble aussi bien pour les stations d’hiver que pour les activités touristiques. Nous avons également élargi notre offre aux transports par câble urbain avec un certain nombre d’opérations déjà réalisées dans différents pays du monde. Nous sommes aujourd’hui un des trois acteurs majeurs au niveau mondial et le seul je dirais 100% français, aussi bien par nos sites industriels que par la détention de notre capital.

Quelles sont les réalisations à votre actif ?

Nous avons réalisé par exemple avec le groupe suisse Bartholet le téléphérique de Brest, mais aussi les télécabines en plein centre de Moscou en 2018. Nous avons également livré fin 2017 le premier automated people mover (NDLR: APM, système de tram ou de transport léger par rail entièrement automatisé) de la ville d’Istanbul, sans oublier un certain nombre de réalisations en Lituanie, au Mexique ou en République Tchèque.

Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur concernant la création de cette ligne La Montagne-Bellepierre ?

C’est un appel d’offres classique qui a été lancé par la Cinor, qui est un appel d’offres en conception, réalisation et en maintenance. Notre offre a été retenue car je pense que la Cinor a été sensible à notre pertinence technique mais aussi à la qualité des intégrations architecturales et du respect environnemental que l’on a su intégrer dans notre offre avec aucun pylône. Nous avons aussi intégré une production d’énergie propre. Le système par câble est déjà un moyen de transport parmi les plus propres qui puissent exister, qui est entièrement décarboné. Sur la future ligne La Montagne/Bellepierre, nous avons poussé encore plus loin puisque nous avons réussi à créer un système qui va produire autant d’énergie qu’il en consomme en année pleine.

Un groupement, dont nous sommes le mandataire, a été constitué et nous avons également un certain nombre d’entreprises locales qui sont co-traitantes à nos côtés (NDLR:  Sogea océan Indien-Vinci, SBTPC-Vinci, T&T et Suez Consulting). Nous allons aussi travailler avec de nombreux sous-traitants locaux comme nous le faisons habituellement. C’est important pour nous de travailler au maximum avec les entreprises du territoire sur les projets portés. En plus d’avoir une connaissance poussée du territoire, ces dernières ont également un savoir-faire qu’il ne faut pas négliger. Notre groupe a pour habitude de s’ancrer durablement dans les territoires dans lesquels on intervient mais toujours en équipe avec les partenaires et prestataires locaux. Pour la maintenance de cette ligne La Montagne/Bellepierre nous travaillerons avec l’entreprise TTS qui travaille déjà dans les travaux spéciaux. Elle va notamment nous accompagner sur le montage des installations pour que les équipes puissent, derrière, assurer les opérations de maintenance. L’objectif bien sûr est qu’il y ait un maximum de retombées économiques et sociales, mais de participer également à la création d’une nouvelle filière dans ce secteur dans l’île, permettant la création de nouveaux emplois.  

Combien d’emplois attendus pour la construction et la maintenance de cette ligne ?

Sur un projet comme celui-là, durant la phase de conception, de construction et de maintenance, près d’une centaine d’emplois sont attendus selon les projections du groupement, qu’ils soient directs ou indirects. Pour la partie maintenance, cela devrait générer plusieurs dizaines d’emplois.

Notre territoire, où les collectivités ont longtemps privilégié le tout-voiture, s’apprête à entrer dans une nouvelle ère avec la multiplication de projets de tram ou de téléphériques. Avec quels impacts ?

Je pense qu’une fois de plus La Réunion et la Cinor ont montré à travers la construction de ce réseau de téléphérique qu’elles ont été à la pointe en termes de mobilité douce. Aucune autre collectivité en Europe ou dans les DOM n’a aujourd’hui la construction d’un tel réseau. Cela va permettre de valoriser le territoire, de préserver l’espace naturel, réduire les nuisances sonores… Nous sommes également convaincus que ce téléphérique peut renforcer l’attrait touristique de la ville de Saint-Denis, avec le magnifique point de vue de la Vigie, avec une vue panoramique sur la baie du chef-lieu.

S’agit-il de votre premier projet à La Réunion ?

En termes de transport par câble oui, c’est notre premier projet à La Réunion, mais en termes d’activité non. Nous avons dans notre groupe une activité de tyrolienne loisirs outdoor. On a remporté l’an dernier un appel avec la mairie du Tampon pour la construction de 10 tyroliennes (entre le Piton Dugain et le Champ de Foire, ndlr), une réalisation dont notre groupe est vraiment très fier et qui devrait voir le jour d’ici 2021. Nous avons vraiment l’intention de nous implanter durablement ici sur toutes nos activités et accompagner les collectivités dans la valorisation de leur territoire.

 

 

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