Avec la visite ce jeudi du ministre délégué à l’Outre-mer, Jean-François Carenco, les organisations syndicales veulent marquer le coup avec une mobilisation d’ampleur. “Il faut amplifier le mouvement, nous lançons un appel aux jeunes et aux femmes qui seront particulièrement impactés par cette réforme”, poursuit Jacques Bhugon.
“On va finir par aller vers le blocage”
Alors que le mouvement tend à se durcir dans l’Hexagone et que certaines organisations appellent même à une France à l’arrêt pour faire plier le gouvernement, aucun blocage d’ampleur de l’île n’est pour l’instant envisagé. “Il faut que l’on consulte notre base, les modalités d’actions doivent être décidées dans les entreprises, par les salariés. On va finir par aller vers le blocage, si l’exécutif reste sur cette position”, précise-t-on du côté de la FSU. “On fait d’abord jeudi, et après on verra la suite du mouvement”, explique FO.
“Dans tous les cas, ce n’est pas nous les fauteurs de troubles. C’est le gouvernement qui est responsable de cette situation. Ils reculent sur tous les ‘points forts’ de cette réforme. Cette histoire des 1200 euros, c’est la Bérézina”, poursuit Eric Chabrière d’UNSA.
Changement de trajet pour le cortège du chef-lieu, avec un départ de la gare routière pour aller vers la préfecture, tandis que le parcours reste le même à Saint-Pierre. “On assiste à un tournant du modèle social français, il ne faut rien lâcher”, conclut Joël Dalleau, pour la CFDT.