“Tout le patronat est là, du plus gros au plus petit”. Eric Magamootoo, président de la Chambre de commerce et d’industrie, s’il exprime la solidarité de l’ensemble des secteurs d’activités professionnels face à un environnement économique difficile, il confirme aussi la nécessité désormais d’une vision et d’une réflexion globales de la gestion et du développement des entreprises, “du plus gros au plus petit”.
C’est vrai, mercredi après-midi, ils étaient tous là, ou presque, pour “parler d’une seule voix”. Mais, c’était seulement parce qu’il y a menace immédiate sur les aides publiques, les exonérations sociales et à fortiori sur l’emploi, comme l’ont rappelé Jean-François Maillot, président de l’Association des acteurs économiques de La Réunion et Daniel Moreau, président de Royal Bourbon.
Mais sur une île sous constante perfusion, il est important d’éviter d’agir ou de réagir dans l’urgence. La solidarité affichée mercredi devant les grilles de la Préfecture devrait être permanente dans les réflexions et les décisions menées par et pour l’ensemble des secteurs d’activités.
C’est le cas sur la défiscalisation.
Jamais sans doute La Réunion économique n’a autant cherché ensemble des solutions pour permettre à son outil de continuer à vivre.
Jamais sans doute Guy Dupont, président de la Fédération des entreprises des Dom, avec le Médef, l’Association pour le développement industriel de La Réunion, l’Agence de développement et les chambres consulaires entre autres, n’ont autant réfléchi et travaillé ensemble.
“Nous avons fait des propositions”, a rappelé François Caillé, président du Médef. Ces propositions consistent à préserver l’outil, à maintenir l’investissement dans le BTP et l’exonération des charges sociales dans le BTP et l’industrie, donc à sauver les emplois de ces secteurs d’activités, mais aussi des autres.
“Le maintien des emplois, donc du pouvoir d’achat dans le BTP et l’industrie, permet une réinjection de cet argent dans le circuit du commerce et de services”, a précisé Pascal Thiaw-Kine, président de la CGPME.
Il s’agit désormais pour La Réunion économique et sociale de réfléchir et de trouver, comment elle pourrait se passer à terme de la défiscalisation, mais aussi de l’octroi de mer, des aides européennes pour le sucre…
Si c’est possible.