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Prev’Act : La solidarité malgré les petits moyens

L’association Prev’Act ne dispose pas de grands moyens, mais arrive à aider les plus démunis autant à La Réunion qu’à Madagascar. Entre l’aide alimentaire aux plus démunis, l’insertion des jeunes en difficulté, le maintien des traditions ou l’aide humanitaire à Madagascar, les 5 bénévoles de l’association ne ménagent pas leurs efforts pour aider dès qu’ils le peuvent.

Ecrit par – le samedi 12 décembre 2020 à 16H49

La sécheresse sévit actuellement à Madagascar et évidemment l’association Prev’Act ne pouvait rester les bras croisés. Les membres de la petite association préparent une récolte de fonds afin d’implanter des citernes d’eau dans le nord-ouest de la Grande île. Un projet qui est loin d’être le premier dans ce pays où la population vit dans une extrême misère.

Pendant plusieurs années, Prev’Act a permis de bâtir plusieurs maisons, écoles ou églises à Madagascar, mais ces projets de construction ont malheureusement dû être interrompus. En effet, l’État malgache exige depuis un droit de regard sur les subventions qui vont servir à ces constructions et en demande 10%. 

« Pour cette raison, on est donc plus revenu sur la santé des enfants. Avec l’aide d’un médecin, devenu membre d’honneur de l’association, nous faisons souvent des campagnes de vaccination », indique Daniel Aracksing, l’un des membres fondateurs de l’association. Pour éviter toute dérive, Prev’Act s’est associée à l’association « Les enfants de Fianar » (LEDEF).

Des actions de solidarité variées

L’association Prev’Act est donc une entité avec deux pôles : l’un pour Madagascar, l’autre pour La Réunion. Concernant cette dernière, les champs d’action sont aussi divers que variés. 

L’action la plus courante porte sur l’aide alimentaire aux plus démunis. Après des récoltes de dons auprès d’entreprises privées, de particuliers ou de la banque alimentaire des Mascareignes, l’association va les distribuer aux personnes démunies qu’elle connaît, soit par le biais des CCAS, voire parfois directement dans la rue. Des actions menées dans toute l’île, mais principalement à Saint-Denis et Saint-Pierre.

L’association organise également des ateliers de réparation de vélos dans les quartiers populaires. « Le but est de ramener des jeunes en perdition autour du vélo au travers d’ateliers ou de sorties », indique Daniel Aracksing.

L’association récupère donc des vélos usagés, les répare et les offre aux jeunes qui ont participé. L’objectif est que ces jeunes deviennent parrains à leur tour d’autres jeunes. Malheureusement, la crise Covid a empêché la tenue de ces ateliers durant l’année.

Une autre des actions de Prev’Act tourne autour d’ateliers de gâteaux traditionnels. « Les anciens transmettent leur savoir qui se perd », indique le bénévole. L’association veut ainsi garder vivantes les recettes des gâteaux « lontan » comme les pâtés créoles, le gâteau patate ou encore les galettes de manioc. « Nous voulons dire aux marmailles qu’avant, tout le monde avait des pieds de maniocs, de songes ou de bananes dans sa cour. Il n’y avait pas besoin d’aller au supermarché », se rappelle, un brin nostalgique, Daniel Aracksing.

Sans moyens financiers, mais avec du soutien

Pour parvenir à ses objectifs, la petite association ne dispose pas de grandes subventions. C’est essentiellement auprès de partenaires privés qu’elle peut distribuer son aide alimentaire. Ainsi, des entreprises comme une enseigne de supermarché leur fournit des produits arrivant à expiration, que les bénévoles distribuent dans la journée. Une autre entreprise a offert un véhicule pour effectuer les rotations. L’association préférant taire les noms afin de ne favoriser aucun de ces partenaires.

Mais malgré ce manque de moyens, les bénévoles compensent avec de l’énergie et du coeur. Une source de motivation inépuisable qui va permettre à Prev’Act de continuer à aider les plus démunis pendant encore longtemps.

 

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