Quand une demande d’annulation d’élection arrive sur le bureau des juges administratifs, la première chose qu’ils regardent, c’est l’écart de voix entre les candidats. Un avocat spécialiste de droit administratif m’a dit un jour en souriant: « Quand l’écart est très faible, il suffit que le candidat élu ait éternué devant un bureau de vote pour que l’élection soit annulée ».
Il est vrai qu’on trouve toujours, a posteriori, quelques bulletins déclarés nuls et qui auraient pu ne pas l’être, ou des personnes qui n’ont pu voter. Et ne parlons pas lorsque le candidat battu apporte la preuve de manœuvres électorales, style achat de votes ou pressions exercées sur les électeurs.
Les juges auront notamment à examiner trois cas où les scores ont été particulièrement serrés. L’élection d’Huguette Bello, à Saint-Paul, qui n’a devancé Alain Bénard que de 138 voix, sur un nombre total de 48.139 votants. Et l’élection de Jean-Claude Fidji dans le 4ème canton de Saint-Denis (La Source, Bellepierre, Le Brulé) avec 10 voix d’avance sur Jean-Jacques Morel, et celle de Serge Hoarau dans le 6ème canton (Montgaillard, Les Camélias et Saint-François)) avec 70 voix d’avance sur Ericka Bareigts.
Les juges vont surtout écouter demain les conclusions du Commissaire du Gouvernement, avant de mettre leur jugement en délibéré. Et, en général, ils suivent ces réquisitions. Ce qui explique que les candidats attendent cette audience avec impatience.
Si d’aventure, le tribunal administratif annulait certaines élections, il resterait encore la possibilité au candidat invalidé de faire appel, ce qui retarderait du coup l’élection.
La Possession : Gilles Hubert déplore la situation dans les cantines
Gilles Hubert, ancien adjoint de la mairie de La Possession et vice-président du Conseil départemental, s’exprime sur la situation complexe dans les cantines scolaires possessionnaises et propose sa solution au problème. Il annonce aussi qu’il sera candidat aux prochaines municipales.