Sur le plan rapport, ça va attirer le touriste, aucun doute. L’affaire est juteuse à 300%. Mais… trois hectares, vous vous rendez compte? Ce qui signifie, vue l’exiguïté du lieu, que nombre de petites maisons vont être détruites et leurs propriétaires expulsés. Pour cause d’utilité publique, comme de bien entendu. Que restera-t-il pour le promeneur habituel, pour les familles venues faire trempette avec les mômes ? Car si cet hôtel de grand luxe s’installe sur trois hectares, autant dire qu’il va phagocyter toute la place, et qu’il ne restera plus rien pour le pékin moyen. Le « ti coin charmant » de l’ami Luc, « où les lianes se penchent sur le grand océan » chantait Raymond Sangaria, participera un peu plus à la destruction de notre nature la plus authentique au nom du pognon-à-tout-prix. Le gecko vert endémique doit s’en mordre la queue. Voici quelques années, un des tout meilleurs restaurants de l’île surplombait le bassin. L’ami Michel Giacomino y tenait une table de premier choix. Pour de fumeux prétextes jamais éclaircis, on a « viré » le Michel… pour ne rien mettre à la place. Question d’humeur. Ce coup-ci, ce sont les Réunionnais que l’on vire de chez eux, ce sont les Réunionnais que l’on vire d’un site qui qui est partie prenante de notre patrimoine naturel et affectif de toute éternité. Un ensemble monstrueux qui ne rapportera pas un centime à la population locale.
Mais qui en rapportera à d’autres : combien Casino a-t-il versé ? à qui de droit, cela va de soi. Le Lebreton-là, il est pas socialiste, soi-disant ? On devrait classer les investisseurs à outrance au rang des espèces invasives nuisibles. Et certains élus aussi !
Le Sud malgache en proie à la famine la plus atroce. Et pourtant, il y a de l’eau !!!!
Le grand Sud malgache se présente sous un aspect peu engageant, désertique, chaud, trop chaud, quelqu’antichambre de l’Enfer sans doute. J’ai de plus en plus de mal à regarder ces images atroces d’enfants au ventre gonflé, de femmes au sein vide, de vieux aux regards bourrés d’incompréhension. Et c’est justement cela qui domine, l’incompréhension ; l’incompréhension devant ce qui n’aurait jamais dû arriver.
Croyez-vous que les Sud-Coréens soient fous ? Certainement pas quand on voit comment ils ont fait de leur pays un havre de prospérité. Pourquoi donc auraient-ils alors voulu racheter des centaines de milliers d’hectares dans ce grand Sud ? Pour y faire pousser du riz et diminuer leur dépendance envers leurs voisins. Mais le riz n’est pas un acacia épineux typique des déserts de Namibie. Qu’il s’agisse de riz de rizières inondées ou de riz pluvial de collines, cette plante veut de l’eau.
Les Coréens ont failli emporter le bouchon avec ce cinglé de Ravalomanana qui s’apprêtait à leur vendre une partie du sol national… à son profit, juste avant d’être viré avec pertes et fracas.
Les Coréens, eux, se seraient fait forts d’aller chercher cette où elle se trouve, en-dessous mais à grande profondeur, hors de portée de bras humains sans moyens ni matériel. Depuis des décennies, les gouvernements successifs d’Antananarivo promettent de creuser. Ils n’ont fait qu’approfondir une misère révoltante !
« TGV », l’actuel président, venu « amonte son portrait », a promis de, de, de… On peut toujours rêver, comme devant son soda miraculeux ; il ne fera rien ; mes c… sur le billot qu’il ne fera rien !