Des scientifiques de l’Institut Pasteur, de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, de l’Inserm au sein de l’Institut Imagine, d’Université Paris Cité et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA) ont découvert une espèce encore inconnue de circovirus liée à une hépatite chez l’homme, rapporte Le Point.
Il s’agit du Human Circovirus 1 (HCirV-1). Identifiés chez différentes espèces animales en 1974, ces petits virus à l’ADN très résistants sont responsables de problèmes respiratoires, rénaux, dermatologiques et reproductifs. Il a été démontré que le HCirV-1 a causé des dommages au foie d’une patiente sous traitement immunodépresseur.
Souffrant d’une hépatite chronique inexpliquée avec des manifestations biologiques avec peu de symptômes, cette patiente a été doublement greffée du cœur et du poumon dix-sept ans auparavant. Ainsi, de nombreux échantillons sur plusieurs années étaient disponibles, permettant ainsi l’identification du HCirV-1 grâce au séquençage.
Les résultats de ces analyses ont démontré que la concentration du génome viral avait atteint son pic en septembre 2021 et de gros dommages ont été identifiés au niveau du foie de la patiente.
Selon les chercheurs, une fois que ce virus a utilisé les ressources de la cellule hépatique pour se multiplier, il la détruit. Pour le moment, l’origine de ce virus n’est pas encore connue mais cette découverte permet d’anticiper de possibles futures épidémies.
D’ailleurs, un test PCR a été mis au point afin de réaliser le diagnostic étiologique d’hépatite d’origine inconnue et un test sérologique est en cours de développement.