Les affaires de la Ligue Réunionnaise de football s’invitent de nouveau à l’Assemblée nationale. Jeudi 9 novembre, la commission d’enquête parlementaire sur les défaillances de fonctionnement au sein des fédérations de sport a auditionné l’un des hommes forts du foot français : Jean Lapeyre. Inconnu du grand public, le directeur juridique de la FFF, est souvent présenté par Romain Molina comme l’éminence grise de la Fédération.
Le journaliste d’investigation accuse Jean Lapeyre d’être celui qui fait la pluie et le beau temps dans les couloirs de la FFF, car il est celui qui connaît tous les dossiers compromettants sur ses collègues. Et toujours d’après le journaliste, les personnes qui ne traînent pas de casseroles au sein de la FFF ne gardent par leur poste, car ils sont impossibles à manipuler.
Lorsqu’il avait été auditionné par cette même commission, Romain Molina avait pris l’exemple des élections de 2016 à la LRF pour expliquer les dérives dans le foot français et le rôle de Jean Lapeyre dans ce dossier :
« On est en 2017, M. le directeur juridique de la FFF arrive à La Réunion et a validé des élections où des gens étaient suspendus. Donc, quand vous arrivez à valider une élection où des personnes suspendues ont voté, ça s’appelle une élection frauduleuse. Quand vous arrivez à truquer des élections pour faire gagner des copains, quand vous arrivez à mettre sous entonnoir ces affaires qui ont mis des années à sortir, quand vous maintenez cette pression, je vous pose cette question : est-ce que c’est une fédération française de football ou une fédération française de crime ?« , avait affirmé Romain Molina lors de son audition.
Des réponses loin d’être satisfaisantes
Le sujet est donc revenu sur la table lors du passage du directeur juridique de la FFF face aux députés. Dans un article en collaboration avec Foot Amateur, Ouest France a restitué la réponse du mis en cause : « Fin 2016, les élections avaient lieu à La Réunion. Le climat politique n’était pas très sympathique. Les candidats avaient demandé au Comex (comité exécutif) d’envoyer une mission, car tout le monde suspectait tout le monde. Dès que nous sommes arrivés, nous avons consulté toutes les listes, nous avons reçu chaque candidat.«
Jean Lapeyre va oublier de mentionner qu’il a validé l’élection d’Yves Ethève alors qu’un de ses colistiers était suspendu. Contraint de répondre à ce sujet, le directeur juridique v affirmer qu’un procès-verbal a été dressé le 28 décembre. Or, il s’agit d’un PV dressé par l’assemblée générale ordinaire de la LRF et non celui de l’assemblée élective gérée par la FFF.
Une réponse, en plus de celles des autres dossiers, qui a eu le donc d’énerver les députés. Ces derniers vont sûrement s’intéresser particulièrement à la LRF, dont les élections de 2020 avaient été annulées par le tribunal de Saint-Denis, avant qu’Yves Ethève ne fasse appel. Nul doute que les parlementaires liront les révélations de Zinfos 974 sur la personnalité du président de la LRF.