Au 1er janvier 2019, 861 200 habitants vivent à La Réunion, soit 1,3 % de la population française. L’île se classe au 25e rang des départements français les plus peuplés. De 2013 à 2019, la population augmente de 26 100 personnes, soit 4 400 habitants de plus en moyenne par an.
Une croissance ralentie de la population
Entre 2013 et 2019, la population augmente de 0,5 % en moyenne par an, à un rythme supérieur à celui de la France métropolitaine (+ 0,4 %). La croissance de la population réunionnaise est cependant moindre qu’entre 2008 et 2013 (+ 0,7 % en moyenne par an).
Entre 2013 et 2019, la croissance démographique de l’île se place notamment derrière celle de la Guyane (+ 2,4 %) et de la Corse (+ 1,0 %). De leur côté, les Antilles perdent des habitants (- 0,9 % en Martinique et – 0,8 % en Guadeloupe).
La croissance démographique portée par le solde naturel
À La Réunion, le solde naturel porte la croissance démographique, même s’il se tasse depuis quelques années sous l’effet du vieillissement de la population. L’excédent des naissances sur les décès conduit à une hausse de la population de 9 200 habitants par an en moyenne entre 2013 et 2019 (+ 1,1 % par an). La contribution du solde naturel à la croissance de la population de chacune des microrégions est assez semblable.
Par ailleurs, les départs de La Réunion, plus nombreux que les arrivées sur la période récente, ralentissent aussi la croissance de la population. Ces départs concernent principalement des jeunes qui vont poursuivre leurs études en métropole.
1. Taux de croissance annuel moyen de la population par commune de 2013 à 2019
Vive progression de la population au Nord
Au Nord, la population croît de manière dynamique entre 2013 et 2019 (+ 1,2 % par an), soit à un rythme deux fois supérieur à celui de l’île (figures 1 et 2). Elle augmente notamment grâce aux nombreuses personnes s’y installant pour étudier ou travailler dans l’agglomération dionysienne. Saint-Denis contribue le plus à la hausse de la population de la microrégion.
La population progresse également à un rythme élevé à Sainte-Suzanne (+ 1,3 % en moyenne par an, comme à Saint-Denis). La population augmente à un rythme proche de la moyenne régionale au Sud (+ 0,6 %). Mais la dynamique s’infléchit par rapport à la période 2008-2013. La croissance démographique reste forte au sein de l’agglomération Saint-Pierre/Le Tampon et dans les communes voisines de l’Entre-Deux, Petite-Île et l’Étang-Salé ; elle avait stagné entre 2008 et 2013 dans ces deux dernières communes. Elle est en revanche quasiment à l’arrêt à Saint-Joseph et à Saint- Louis. Dans l’Est, la croissance de la population entre 2013 et 2019 (+ 0,3 % par an) s’infléchit plus nettement encore : elle est divisée par 4 par rapport à la période 2008-2013. Si la dynamique démographique reste élevée à La Plaine-des-Palmistes et assez forte à Bras-Panon, elle est quasiment stable à Saint-André et Salazie, tandis que la population diminue à Sainte-Rose. À l’Ouest, la population stagne entre 2013 et 2019, alors qu’elle progressait de 0,5 % par an entre 2008 et 2013. Les déménagements vers d’autres microrégions ou en dehors de l’île sont en effet plus nombreux que les emménagements dans l’Ouest.
Regroupant la moitié de la population de l’Ouest, Saint-Paul perd quelques centaines d’habitants entre 2013 et 2019. En outre, la population baisse fortement au Port (- 1,4 % par an) et à Trois- Bassins (- 0,6 %), tandis qu’elle augmente beaucoup moins vite qu’avant à Saint-Leu et à La Possession.
2. Les populations légales par microrégion, intercommunalité et commune à La Réunion