![[Épisode 5] #Adrénaline [Épisode 5] #Adrénaline](https://www.zinfos974.com/kamasucre/photo/art/default/12053236-19424003.jpg?v=1493287790)
Lundi matin, 6h50, mon réveil sonne. Aucune envie de commencer cette nouvelle semaine de boulot. Je prends mon téléphone et décale l’heure du réveil de 40 minutes Je commence à 8 heures et j’ai dix minutes de route, mais je sauterai le petit déj’ !
J’arrive au travail à 7h59, fière de moi, salue les quatre collègues qui partagent mon bureau et m’installe devant mon ordinateur, essoufflée d’avoir avalé les escaliers deux à deux. Je checke mes mails et réponds aux plus urgents. J’étais en train de taper un traditionnel "bien cordialement", lorsque la directrice de la boîte entre et demande à me voir.
Perchée sur ses talons de 10 cm, avec sa jupe crayon bordeaux et son petit chemisier fluide couleur crème, elle a beaucoup de classe. C’est une jolie kafrine métissée, avec d’imposants cheveux bouclés. Alors que je la suis vers son bureau, admirative de son allure élancée, mon regard se pose machinalement sur sa chute de rein. La jupe met en valeur ses fesses bombées et ses hanches rondes. Elle est vraiment sexy, et son petit air autoritaire n’est pas pour me déplaire.
- Asseyez-vous, je vous en prie, me propose-t-elle.
Je m’exécute, me demandant ce qu’elle a à me dire.
- J’apprécie beaucoup votre travail, poursuit-elle aussitôt
J’arrive au travail à 7h59, fière de moi, salue les quatre collègues qui partagent mon bureau et m’installe devant mon ordinateur, essoufflée d’avoir avalé les escaliers deux à deux. Je checke mes mails et réponds aux plus urgents. J’étais en train de taper un traditionnel "bien cordialement", lorsque la directrice de la boîte entre et demande à me voir.
Perchée sur ses talons de 10 cm, avec sa jupe crayon bordeaux et son petit chemisier fluide couleur crème, elle a beaucoup de classe. C’est une jolie kafrine métissée, avec d’imposants cheveux bouclés. Alors que je la suis vers son bureau, admirative de son allure élancée, mon regard se pose machinalement sur sa chute de rein. La jupe met en valeur ses fesses bombées et ses hanches rondes. Elle est vraiment sexy, et son petit air autoritaire n’est pas pour me déplaire.
- Asseyez-vous, je vous en prie, me propose-t-elle.
Je m’exécute, me demandant ce qu’elle a à me dire.
- J’apprécie beaucoup votre travail, poursuit-elle aussitôt
Aïe. Cette phrase, loin de me détendre, commence à m’inquiéter. Souvent, avant d'annoncer une mauvaise nouvelle, on tempère de quelques touches de positif. C’est sûr, elle va m’annoncer que la boîte est en difficulté et que, comme je suis la dernière arrivée, c’est moi qui partirai la première. Je suis déjà en train d’imaginer mon rendez-vous chez pôle emploi quand elle reprend :
- J’aimerais vous donner plus de responsabilités. Sylvie a demandé de passer à mi-temps. Mais j’ai besoin de quelqu’un qui fasse le lien entre les services et avec la hiérarchie à temps plein. J’aimerais que vous preniez la relève.
Interloquée, je ne parviens pas à réfléchir.
- J’aimerais vous donner plus de responsabilités. Sylvie a demandé de passer à mi-temps. Mais j’ai besoin de quelqu’un qui fasse le lien entre les services et avec la hiérarchie à temps plein. J’aimerais que vous preniez la relève.
Interloquée, je ne parviens pas à réfléchir.
- Ah oui, elle veut passer à mi-temps ? je demande, pour me laisser le temps de la réflexion. Elle n’en avait jamais parlé, je l’ignorais.
Elle plonge son regard perçant dans le mien et ne dit rien, attendant que je poursuive.
- Pour ce qui est de prendre la relève, pourquoi pas, je lance. Après, il faudrait voir les conditions...
À la fin de cette phrase, mon regard se pose malencontreusement sur ses seins. Son chemisier, légèrement déboutonné, laisse apercevoir le début de son décolleté. Son parfum, fleuri et pimenté, emplit la pièce. Cette femme est vraiment dotée d'un puissant sex appeal. Je m’aperçois, gênée, qu’elle semble avoir remarqué mon regard déplacé. Elle continue de me regarder fixement et je me sens rougir.
- Evidemment cela irait avec une augmentation de salaire. Je vous propose de réfléchir à tout ça et qu’on se revoit en fin de semaine ?
- Très bien, merci, je réponds, avant de me lever et de tourner les talons.
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À peine de retour dans mon bureau, Éric, le collègue dont je suis le plus proche, me questionne :
- Alors ?
- Alors ?
- Alors rien. Tu en sauras plus en fin de semaine, je lui réponds, avec, pour rire, un air mystérieux.
- Ahah. Allez, dis-moi, elle te voulais quoi, la pimbêche ?
- C’est pas une pimbêche ! Me parler, mais je t’expliquerai en fin de semaine. Allez, chut, j’ai du boulot en retard maintenant.
- "C'est pas une pimbêche !", tu la défends maintenant ? T'es louche toi !
- Ahah. Allez, dis-moi, elle te voulais quoi, la pimbêche ?
- C’est pas une pimbêche ! Me parler, mais je t’expliquerai en fin de semaine. Allez, chut, j’ai du boulot en retard maintenant.
- "C'est pas une pimbêche !", tu la défends maintenant ? T'es louche toi !
Il est vrai qu'elle a un petit air pète-sec que nous aimons moquer, lors de nos pauses à la machine à café. "T'es passée sous le bureau, hein ?", me charrie-t-il, avant de reprendre le travail. J'aimerais bien... Je vois à ses yeux plongés dans le vide qu'il est visiblement en train de visualiser la scène.
La matinée déjà bien entamée, je peine à me concentrer sur mon travail, encore déstabilisée par l’entrevue avec la directrice. Cette femme me trouble. Profondément. C’est la seule femme qui m’ait fait un tel effet dans ma vie. D’ordinaire, je ne m’intéresse qu’aux hommes. Mais elle… C’est comme si des ondes de sensualité emplissaient l’atmosphère lorsqu’elle se trouve quelque part. Si le fantasme du "patron" est ordinaire, moi, c’est avec ma patronne que je rêverais de partager une intimité défendue.
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Mercredi, 10h07. Je relis le texto de Lucas pour m’assurer de l’heure. "Rendez-vous mercredi, 20 heures. Je te donnerai l’adresse le soir même. Le port d'une robe est recommandé. Inutile par contre de porter une culotte". Si j’y ai moins songé les deux jours précédents, obnubilée par la nouvelle annoncée par ma supérieure, l’idée de ce rendez-vous m’a envahi l’esprit dès mon réveil.
Après une journée de travail relativement calme, je rentre chez moi me préparer. Je sors mes quatre robes préférées et les dispose sur le lit. Laquelle choisir ? La noire est simple, classe, un peu sexy, mais je l’avais portée pour notre premier rendez-vous. Je la mets de côté. Je ne parviens pas à me décider entre les trois autres, et les essaie chacune deux fois avant de parvenir à faire un choix. Ce sera celle couleur corail. Me rendant compte que lui plaire prend bien trop d’importance dans ma tête, je tente de me persuader : "Eh oh, tu t’en fous, c’est juste un mec après tout". Je décide tout de même, comme cela m'a été vivement conseillé, de ne pas porter de culotte. Je suis déjà excitée rien qu'à cette idée.
Une heure avant le rendez-vous, mon portable m’annonce un SMS de Lucas. Il me donne une adresse située dans le centre-ville de Saint-Gilles.
J’arrive au lieu de rendez-vous, avec à peine trois minutes de retard. Un exploit, car si je suis ponctuelle au travail, dans ma vie personnelle, il en est autrement. "Je suis là", je lui envoie par SMS. La réponse arrive aussitôt : "Tu es habillée comme je t’ai demandé ?" "Oui." "Ok, maintenant que tu as exaucé mon souhait, c’est à moi d’exaucer le tien. Tu peux me dire ce que tu veux, j'arrive et je le fais." "Ok, viens me baiser sur le capot de la voiture alors", je réponds pour blaguer. Enfin, à moitié. "J’arrive, sors de ta voiture et attends-moi"
À la lecture de son message, mon cœur fait un bond. L’a-t-il pris au sérieux ? A-t-il vraiment l’intention de le faire ? Je ne sais même pas ce que j'espère, mon esprit est embrouillé. L'adrénaline monte en flèche. Je sors de ma 206 et la verrouille en observant les alentours. Il y a du passage, des résidences entourent le parking, des lampadaires sont plantés à une dizaine de mètres à peine, impossible de ne pas être repérés. J’entends une porte claquer derrière moi et des pas qui s’approchent. Je ne me retourne pas. Les pas s'approchent encore pour s’arrêter derrière moi.
Une main écarte mes cheveux et une bouche dépose un baiser dans mon cou. Je reconnais son parfum. Je frissonne et me retourne enfin pour le regarder. Ses yeux semblent déjà plein de désir. "Alors ?", je lui lance, avec un air de défi. "Alors, tiens", répond-il en plaquant mon dos contre la voiture, en soulevant ma robe et en enfonçant d’emblée deux doigts en moi. "T'as vraiment écouté mes consignes, c'est bien", se réjouit-il.
Son autre main attrape mes cheveux pour me faire incliner légèrement la tête vers l’arrière. Je ne m’attendais pas à tant de rapidité, mais son attitude me plaît. Je ne proteste pas, bien au contraire. Il faut dire qu'il me tient en haleine depuis plusieurs jours. Ses doigts toujours en moi, en train de me fouiller, je défais sa ceinture et ouvre sa braguette pour libérer son érection. "J’ai trop envie de toi", murmure-t-il dans mon oreille.
Il retire ses doigts et commence à caresser mon clitoris. Des gémissements incontrôlables s’échappent de ma bouche. Je m’aperçois que n’importe qui pourrait nous voir, mais cette pensée, loin de me refroidir, m’excite terriblement.
Il dégrafe mon soutien-gorge pendant que sa bouche se balade dans mon cou et me mord l’oreille. Il attrape ensuite mes seins à pleines mains et fait glisser ses pouces sur mes tétons, avant d'ouvrir son pantalon pour m'offrir son érection. Au contact de sa queue, mon excitation monte d'un cran. Je me redresse pour le branler fermement, une main sur sa bite, l'autre sur ses couilles, et m'agenouille pour commencer à le goûter. Lorsque ma langue commence à caresser son gland, il gémis. J'entame alors de grands vas-et-viens que j'accompagne de ma main. Je savoure la sensation de son sexe glissant entre mes lèvres, j'adore ça. Je le déguste pendant de longues secondes avant de me redresser... "Je te veux en moi", je lui lance, trop pressée d’être pénétrée, et consciente qu’on doit faire vite avant d'être interrompus.
Il sort un préservatif de sa poche que je lui enfile précipitamment. Me pousse légèrement vers l’avant de la voiture d’à côté, dont le capot est plus haut que la mienne.
- T’es fou. Imagine s'il y a une alarme ? Ou si la personne arrive ?
- On improvisera.
Il m’attrape pour me placer dos à lui et appuie entre mes omoplates pour que je me penche. Je pose mon buste contre la carrosserie grise du capot, encore chaude. Après coup d’œil rapide sur les alentours, Lucas relève ma robe, attrape sa queue et l’introduit profondément en moi. Je gémis de plaisir. Les mains sur mes hanches, il entame de rapides vas-et-viens. "Plus fort", je le supplie après quelques secondes, avec l’envie qu’il me transperce un peu plus.
Il amplifie les mouvements et presse d'une main le bas de ma nuque, me donnant l’impression d’être à sa merci. Mon plaisir ne cesse de s'accentuer, je savoure chaque instant. D'une voix rauque, il me glisse : "J'ai envie de te voir, tourne-toi".
Je me retourne, allonge mon dos sur le capot et écarte mes cuisses pour qu'il me pénètre à nouveau. Le voir me prendre est un véritable spectacle. Trop beau. Il place sa main le bas de mon ventre et caresse à nouveau mon clitoris de son pouce. Il n’en faut pas plus pour que mon plaisir grimpe en flèche. "Je vais jouir", j’articule péniblement. Mais des pas et des bruits de voix se font entendre, me perturbant dans ma sensation.
Par peur d’être surprise ainsi, je tente de l’arrêter. Impossible. Il me retient. "Jouis", m’ordonne-t-il d’un ton sévère. Sous l’effet de ses mots, mon orgasme explose. Il place une main sur ma bouche pour retenir mes gémissements. Tout en veillant les alentours, il laisse passer une poignée de secondes avant de se retire rapidement, m'aidant en même temps à me relever et à remettre ma robe en place.
La sensation de détente procurée par cet intense plaisir se disperse rapidement, quand un homme taillé comme un bodybuilder fonce sur nous, l'air particulièrement mécontent. Aux mots virulents qui sortent de sa bouche, il semblerait que la voiture grise soit la sienne...
Kamasucre
Le lien vers le récap' de tous les épisodes juste ici : La totale
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L'épisode 4 présentant parfois des difficultés d'ouverture, je le publie ci-dessous :
[Épisode 4] #BonnesVibrations
![[Épisode 5] #Adrénaline [Épisode 5] #Adrénaline](https://www.zinfos974.com/kamasucre/photo/art/default/12053236-19677580.jpg?v=1493526564)
Je pousse le portail et commence à entrer dans la résidence. Les deux hommes qui m’avaient interpellée pressent le pas pour pénétrer dans la cour avant que le la grille ne se referme. Une pointe de panique me fait tressaillir.
- Euh, messieurs, je ne vous ai pas demandé de me suivre !
- On habite là, rétorque l’un des deux, d'une voix légèrement éraillée.
- Ah... Ok. Très bien, je réponds, à moitié convaincue.
- On habite là, rétorque l’un des deux, d'une voix légèrement éraillée.
- Ah... Ok. Très bien, je réponds, à moitié convaincue.
"C’est quoi le plus risqué, l’ascenseur ou les escaliers", je me demande, sentant une vague de peur m’envahir. La lumière de la cage d’escaliers ne fonctionnant pas depuis trois semaines, je choisis la première option, en tentant de me raisonner. "Pourquoi tu stresses. Détends-toi ou ils vont te prendre pour une folle. Et si c’est des pervers, la peur risque de les exciter encore plus".
J’appuie sur le bouton et le plus grand des deux me regarde en souriant. "C’est pas un piège, détends-toi. On habite vraiment là", me rassure-t-il, amusé. Comme preuve, il me montre le trousseau de clés sur lequel est encore attachée l’adresse, exactement le même que celui que j'ai moi-même reçu il y a moins de trois semaines. Soulagée, j’entre dans l’ascenseur.
J’ai toujours fantasmé faire l’amour à l’intérieur. D’autant plus qu’il y a dans celui-ci un miroir, pour encore plus de piquant. Encore frustrée du départ de Lucas qui m’a laissée sur ma faim, je me mets à m’imaginer des scènes très pimentées avec mes deux nouveaux voisins. Il faut dire qu'ils ont tous les deux un physique agréable. L'un est grand, châtain clair, de grands yeux verts et un sourire charmeur ; l'autre est un peu plus petit, plus baraqué, la peau mate et des yeux sombres et mystérieux.
Deux styles différents, mais tous les deux plaisants. Si je devais choisir, je ne sais pas lequel je prendrais. C'est comme devoir choisir entre un éclair au chocolat et une tarte aux framboises. Impossible. Enfermée avec eux entre ces quatre murs, en apesanteur, mon imagination est débordante. L’un me prend, sauvagement, debout, de dos, tandis que l’autre se masturbe en regardant, la bouche légèrement ouverte d'excitation. Grâce au miroir, j’observe toute la scène et n’en rate pas une miette. Puis je me retourne...
- Moi c’est Jonathan, au fait, poursuit le grand aux cheveux châtains, me forçant à revenir sur terre.
- Et moi Yohan, complète l’autre.
- Ok, enchantée.
Je souris poliment, l’esprit encore à moitié dans mon imaginaire.
- Et toi ?, reprend Yohan.
- Oh, excuse, j’étais en train de rêver… Moi, c’est Roxanne.
- Enchantée Roxanne. On peut savoir à quoi tu rêves ?
- Oula, vaut mieux pas, je lui lance, un sourire taquin sur les lèvres.
- Ah, Roxanne a des petits secrets, blague-t-il en haussant les sourcils.
Les portes s’ouvrent. On se salue et ils se dirigent vers l'appartement 42. C’est celui qui jouxte le mien. Évidemment ! "À bientôt", me lance encore Yohan, comme une invitation, avant que je ne referme la porte.
Toute émoustillée, je file à la douche. L’eau chaude me fait du bien, me détend. Je me savonne lentement en faisant le point sur ma journée mouvementée. En sortant, je remarque un bout d’essuie-tout qui jonche le sol, en plein milieu du salon. Je le ramasse et m’aperçois qu’il s’agit du mot laissé par Baptiste la veille. Merde ! J’ai totalement oublié de répondre. Mon corps, encore chaud et humide, me réclame une dose de plaisir. Me supplie, même. Sur un coup de folie, je lui envoie. "Viens chez moi, trop envie de toi".
J’appuie sur le bouton et le plus grand des deux me regarde en souriant. "C’est pas un piège, détends-toi. On habite vraiment là", me rassure-t-il, amusé. Comme preuve, il me montre le trousseau de clés sur lequel est encore attachée l’adresse, exactement le même que celui que j'ai moi-même reçu il y a moins de trois semaines. Soulagée, j’entre dans l’ascenseur.
J’ai toujours fantasmé faire l’amour à l’intérieur. D’autant plus qu’il y a dans celui-ci un miroir, pour encore plus de piquant. Encore frustrée du départ de Lucas qui m’a laissée sur ma faim, je me mets à m’imaginer des scènes très pimentées avec mes deux nouveaux voisins. Il faut dire qu'ils ont tous les deux un physique agréable. L'un est grand, châtain clair, de grands yeux verts et un sourire charmeur ; l'autre est un peu plus petit, plus baraqué, la peau mate et des yeux sombres et mystérieux.
Deux styles différents, mais tous les deux plaisants. Si je devais choisir, je ne sais pas lequel je prendrais. C'est comme devoir choisir entre un éclair au chocolat et une tarte aux framboises. Impossible. Enfermée avec eux entre ces quatre murs, en apesanteur, mon imagination est débordante. L’un me prend, sauvagement, debout, de dos, tandis que l’autre se masturbe en regardant, la bouche légèrement ouverte d'excitation. Grâce au miroir, j’observe toute la scène et n’en rate pas une miette. Puis je me retourne...
- Moi c’est Jonathan, au fait, poursuit le grand aux cheveux châtains, me forçant à revenir sur terre.
- Et moi Yohan, complète l’autre.
- Ok, enchantée.
Je souris poliment, l’esprit encore à moitié dans mon imaginaire.
- Et toi ?, reprend Yohan.
- Oh, excuse, j’étais en train de rêver… Moi, c’est Roxanne.
- Enchantée Roxanne. On peut savoir à quoi tu rêves ?
- Oula, vaut mieux pas, je lui lance, un sourire taquin sur les lèvres.
- Ah, Roxanne a des petits secrets, blague-t-il en haussant les sourcils.
Les portes s’ouvrent. On se salue et ils se dirigent vers l'appartement 42. C’est celui qui jouxte le mien. Évidemment ! "À bientôt", me lance encore Yohan, comme une invitation, avant que je ne referme la porte.
Toute émoustillée, je file à la douche. L’eau chaude me fait du bien, me détend. Je me savonne lentement en faisant le point sur ma journée mouvementée. En sortant, je remarque un bout d’essuie-tout qui jonche le sol, en plein milieu du salon. Je le ramasse et m’aperçois qu’il s’agit du mot laissé par Baptiste la veille. Merde ! J’ai totalement oublié de répondre. Mon corps, encore chaud et humide, me réclame une dose de plaisir. Me supplie, même. Sur un coup de folie, je lui envoie. "Viens chez moi, trop envie de toi".
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11h52, je me réveille. Je saisis mon téléphone posé sur le bureau, et m’aperçois avec stupeur que j’ai cinq appels manqués, un message vocal et six textos. Tous de Baptiste. J’appelle ma messagerie. "Bon Roxanne, arrête de te faire désirer. Envoie moi le code du portail, j’arrive plus à m’en souvenir, ça fait dix minutes que je poireaute". Je lis ensuite ses textos, de plus en plus virulents au fil des minutes, pour finir par un "Putain, tu fais vraiment chier".
Une sensation de culpabilité m’envahit. Je l’ai fait se déplacer depuis l’Etang-Salé pour rien. Il doit me prendre pour une sacrée garce. Bien décidée à me rattraper, je lui envoie : "Je suis désolée, j’ai une bonne excuse, je t’expliquerai. Pour me faire pardonner, je t’invite à manger ce midi, et c’est toi qui choisis le resto". Pas rancunier, il accepte ma proposition. Ouf.
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Le resto qu’il a choisi est l’un de ceux où nous allions ensemble, quand nous partions faire une virée "dans le Sud", lorsqu’une amie de la famille partait en vacances et me laissait ses clés. Peut-être cherche-t-il à faire remonter en moi des souvenirs.
- Alors, ta bonne excuse ?, me demande-t-il directement, alors que je suis en train de m'installer en face de lui.
- Ben, j’étais assez fatiguée, je me suis allongée sur le lit et… Je me suis endormie. Et comme mon portable était sur silence…
- C’est ça ta bonne excuse ?, me coupe-t-il. Tu te fous de moi ?
- Ça peut arriver à tout le monde, je t’ai dit que j’étais désolée.
- Tu devais pas avoir tellement envie de moi, pour ne pas réussir à rester éveillée jusqu’à mon arrivée, reproche-t-il.
Alors que je cherche quelque chose de convaincant à répondre, sans y parvenir vraiment, mon regard croise celui de Cédric, l’un des vigiles du bar où j’étais avec Lucas la veille. Comme on se connaît un peu, il me fait un signe de tête en récupérant sa carte bleue auprès du barman et s’approche. Une alerte se déclenche dans ma tête. Pourvu qu’il ne gaffe pas !
- Salut Roxanne, me lance-t-il, avant d’adresser un rapide bonjour à Baptiste. Alors, t’as bien profité de ta soirée hier ?
Sa phrase est ponctuée d’un regard rieur, malheureusement lourd de sens, qui me met mal à l’aise. Je me sens rougir. Mes joues et mes pommettes s’enflamment, je commence à avoir chaud. Quel boulet celui-là ! Après m’avoir dit qu’il était pressé et qu’il n’avait pas le temps de rester discuter (en même temps, on ne t’a rien demandé !), Cédric prend congé. Mais Baptiste, qui me connaît très bien, semble avoir compris d’où vient le malaise.
- Ah ouais, tu t’es bien amusée hier soir ? Et t’étais avec qui, on peut savoir ?, lance-t-il, des éclairs dans les yeux.
- Non. Ça ne te regarde pas, Baptiste.
- Ah ouais, tu t’es bien amusée hier soir ? Et t’étais avec qui, on peut savoir ?, lance-t-il, des éclairs dans les yeux.
- Non. Ça ne te regarde pas, Baptiste.
Excédé, il me lance un regard mêlant mépris et dégoût avant de me planter là, sans un mot supplémentaire, croisant le serveur venu prendre notre commande.
- On attend monsieur pour prendre la commande ou vous savez ce qu'il veut ? me demande-t-il.
- Euh. Il a eu un imprévu, il ne reviendra pas, je réponds, un peu honteuse. Mettez-moi le plat du jour svp.
Je déjeune seule, en dix minutes à peine, et m'éclipse.
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À peine arrivée, je m’affale dans mon lit, incommodée par un sentiment particulièrement amer. Posé sur la table de nuit, mon portable sonne. C'est un SMS de Lucas. "Rendez-vous mercredi, 20 heures. Je te donnerai l’adresse le soir même. Sois en robe. Inutile de porter une culotte". Je reste estomaquée. Il ne manque pas de culot, à me donner des ordres comme celui-là ! Mais je dois bien reconnaître que son message m’excite… Et c’est forcément le but recherché. Déjà qu’il m’a laissée sur ma faim, hier soir. Quel sadique !
Trop excitée par ce message, et encore troublée de toutes ces récentes émotions, je décide de me relaxer. De me faire du bien. Je prends le sextoy que m’a offert Charlotte lors de ma crémaillère et décide de l’inaugurer. Après l’avoir soigneusement lavé, je m’allonge dans mon lit et le mets en marche. Il est rose, d'une de forme allongée, avec un bout arrondi perlé, et dispose de 4 modes de vibrations différents.
Pour rendre le moment plus agréable, je dispose un peu de lubrifiant entre mes jambes, dont la fraîcheur est particulièrement agréable. L’odeur d’Ylang Ylang qui s’en dégage l’est tout autant.
Je pose le vibromasseur sur mon clitoris et me décide à tester tous les modes. Je commence par le premier. Lent. En faisant en même temps des mouvements circulaires, je me concentre sur la sensation, très agréable. De mon autre main, je caresse mon ventre, mes seins, presse le bout de mes tétons entre mes doigts. Mode 2. Mon clitoris est plus stimulé par des vibrations désormais rapides. Je repense à mon fantasme dans l’ascenseur. L’excitation monte d’un cran.
Mode 3. Les vibrations sont encore plus rapides. Je repense à Lucas, la tête entre mes jambes, lors de notre premier vrai rendez-vous. À cette idée, mon plaisir s’accentue, toutes les sensations de cette soirée me reviennent en mémoire, c'est comme si je sentais ses lèvres chaudes et humides sur ma peau. Mode 4. Très rapide quatre fois, puis long une fois. Jusqu’ici, mon préféré. Je décide de rester sur celui-là tout en continuant à malaxer mes seins, particulièrement sensibles aux caresses. Je mouille de plus en plus, mes draps sont déjà trempés.
Des images torrides envahissent mon esprit. Des images de sexe pur (et dur !). L’image d’une femme en andromaque, en train de gémir, ses fesses claquant sur les cuisses de son partenaire. L'image d’une bouche qui joue sensuellement avec un gland. D’une langue s'ativant avec gourmandise sur un clitoris. D’un sexe d’homme qui jouit… Je me tortille de plaisir, et c’est en pensant à une levrette sauvage et violente que mon orgasme éclate. La sensation se propage dans mon corps tout entier et me laisse exténuée, soulagée. Enfin.
Après quelques minutes de calme, je reprends mon téléphone pour relire le texto de Lucas. Vraiment hâte d’être à mercredi.
Kamasucre