![[Épisode 3] #LaDalle [Épisode 3] #LaDalle](https://www.zinfos974.com/kamasucre/photo/art/default/11742569-19329646.jpg?v=1493287966)
Je me réveille peu avant midi. Baptiste n’est plus dans le lit. J’en suis à la fois déçue et soulagée. Sur la table basse du salon, un mot écrit sur une feuille d’essuie-tout. "Désolé, pas trouvé d’autre support pour t’écrire et plus de batterie sur mon téléphone. Je veux te revoir, vite. Je te veux tout court, en fait. Appelle-moi, Roxy".
Je lis son mot et retourne au lit, encore émoustillée de la veille. Je commence à me caresser en imaginant ce qu’on aurait pu faire hier. En plein fantasme, mon téléphone sonne. C’est Lucas. Je garde une main entre mes jambes et saisis le téléphone de l’autre :
- Allo ?
- Bonjour Roxanne, comment vas-tu ?
- Euh, bien, très bien. Et toi ?
- Très bien. Tu as l’air bizarre. Je te dérange peut-être ?
- Non pas du tout, je réponds, en riant intérieurement.
- Pour ce soir, on peut décaler d’une heure. J’ai quelque chose à régler avant.
- Pas de souci, je réponds, me demandant en quoi consiste cette "chose à régler avant".
- Parfait, à tout à l’heure.
Je lis son mot et retourne au lit, encore émoustillée de la veille. Je commence à me caresser en imaginant ce qu’on aurait pu faire hier. En plein fantasme, mon téléphone sonne. C’est Lucas. Je garde une main entre mes jambes et saisis le téléphone de l’autre :
- Allo ?
- Bonjour Roxanne, comment vas-tu ?
- Euh, bien, très bien. Et toi ?
- Très bien. Tu as l’air bizarre. Je te dérange peut-être ?
- Non pas du tout, je réponds, en riant intérieurement.
- Pour ce soir, on peut décaler d’une heure. J’ai quelque chose à régler avant.
- Pas de souci, je réponds, me demandant en quoi consiste cette "chose à régler avant".
- Parfait, à tout à l’heure.
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À son arrivée, Charlotte est encore là. Ils se saluent poliment mais je perçois quelque chose de suspect. J'ai toujours eu une excellente intuition et j'ai cru percevoir comme un léger flottement. Réel ou fantasmé ? Je ne suis pas certaine, toujours est-il que l'atmosphère me semble étrange. Aussitôt, une désagréable sensation se niche dans ma poitrine. Comme un mauvais pressentiment. Une réaction sûrement symptôme de ma possessivité trop excessive, trop agressive.
Je prends sur moi pour ne rien dire. Charlotte quitte la pièce, et je me retrouve seule avec Lucas.
- On fait quoi ?, je demande.
- Je t’emmène dans un club libertin.
Je me fige et lève un sourcil.
- Je plaisante, ce sera pour plus tard. On n’est pas encore là, toi et moi ! Manger, ça te dit ?
- Toujours !
- Je plaisante, ce sera pour plus tard. On n’est pas encore là, toi et moi ! Manger, ça te dit ?
- Toujours !
"On en n’est pas encore là". Même si sa phrase avait l’air d’une blague, elle me laisse perplexe. L’impression, je ne saurais dire pourquoi, qu’elle comporte un fond de vérité. Qu'il voulait me tester sur le sujet.
Après un dîner placé sous le signe de la séduction, on décide de poursuivre la soirée dans un bar. Mon établissement préféré. Une partie est en extérieur, avec un immense comptoir qui forme un rectangle au milieu de la terrasse. Les serveurs sont au centre et ont l’air débordés. Il faut dire qu’il y a énormément de monde. Il y a de la musique, mais le volume est relativement faible, ce qui permet de discuter sans avoir à crier. Parfait. Plus au fond, une grande salle fait office de boîte de nuit, mais reste pour l’instant déserte, excepté deux personnes qui dansent, visiblement bien éméchés.
Il fait doux, presque chaud, une playlist d’Ayo fait office de fond sonore. On s’installe au bar et commande chacun un cocktail différent. Il goûte le mien.
- Fais gaffe, je vais connaître toutes tes pensées maintenant. C’est comme ça quand on boit dans le verre de quelqu’un d’autre.
- Ok, maintenant que tu sais ce dont j’ai envie, fais-le, je lance, avec un air de défi.
- Mmmh. Plus tard. Parce que ce à quoi vous pensez, Mademoiselle, demande un tout petit peu plus d’intimité.
Les cocktails avalés, il m’invite à danser. Nos corps se collent, vibrent ensemble au rythme de la musique. Il bouge bien, ça me plaît. Sean Paul, PixL, Beyoncé, les sons sont plutôt propices au rapprochement. En me fixant dans les yeux, il me pousse délicatement contre un mur, joueur. Prend mon visage dans ses mains, et m’embrasse à pleine bouche. Ses lèvres sont douces, chaudes, taquines.
Juste à côté, une porte ouverte mène à un couloir. Je l’attrape par le poignet et l’y emmène. Brûlante de désir, j’attrape sa main et la place entre mes jambes, sous ma robe. Ses doigts s’aventurent un peu plus loin, jusqu’à effleurer ma culotte en dentelle. S’assurant que personne ne puisse voir ce qu’il fait, il prend la mienne et la pose contre son sexe pour me faire sentir son érection à travers son jean. Il murmure dans mon oreille :
"Tu as vu l’effet que tu me fais. Tu es trop excitante Roxanne…". Sa phrase accentue mon désir. Sa manière de prononcer mon nom me fait chavirer. Discrètement, j’écarte ma culotte pour l’inviter à m’explorer. Je veux sentir ses doigts fouiller mon intimité. Je sais qu’on pourrait nous surprendre et cette idée m’excite encore plus. Mon cœur bat vite et fort. Je commence à ouvrir son pantalon avec la ferme intention de goûter à sa queue, lorsque j'aperçois un couple s'approcher dangereusement, me stoppant net dans ma démarche.
- Viens, on va chez moi, je lui murmure. Ma phrase ressemble à une supplication.
- Tout ce que tu voudras.
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On arrive au niveau de mon immeuble, il se gare juste avant l’entrée du parking souterrain. Trop envie de lui, trop pressée, trop impatiente, je commence à débouter son jean et à le branler dans la voiture. Je mords ses lèvres, suce sa langue. Il dégrafe mon soutien-gorge et pétrit mes seins. Attrape un préservatif et me lance un regard inquisiteur. En ébullition, je lui fais un signe de tête, en guise d’approbation. Il l’enfile à tout vitesse avant de reculer son siège à fond pour que je puisse l’enjamber.
La première pénétration est divinement bonne. Celles qui suivent tout autant. Dans le feu de l’action, mon coude heurte le volant, faisant résonner le klaxon. Un bruit strident dans la nuit calme, de quoi se faire remarquer par les éventuels passants. Heureusement (ou pas), personne. On éclate de rire. "Allez reprends-toi Lucas, baise-moi comme il faut". "Tu crois pas si bien dire", me souffle-t-il en m'agrippant les hanches pour guider mes vas-et-viens.
Il soulève son bassin pour s’enfoncer le plus loin possible en moi, me regarde, plisse les yeux, pince ses lèvres. Mes ongles enfoncés dans sa nuque, j'approche ma bouche de son oreille pour qu'il puisse entendre l'effet qu'il me fait à chaque coup de reins. Nos mouvements se font plus pressants, plus puissants, ses doigts pincent ma peau devenue moite. J'ai envie qu'il me transperce. Après avoir encore accéléré la cadence, il ralentit le mouvement, puis, dans un gémissement rauque, s’abandonne en moi.
Je le laisse se remettre de ses émotions et m’écarte en retirant le préservatif. "Pas super confortable. J’ai un peu mal aux jambes. Mais toujours envie de toi. On poursuit chez moi ?", je propose, avec une féroce envie de jouir moi aussi. Il me regarde avec un sourire en coin, sort de la voiture, en fait le tour, et vient ouvrir ma portière. "C’était super, merci. Maintenant, tu peux t’en aller". Déstabilisée, je reste quelques secondes stupéfaite, avant de comprendre la référence à notre précédent rendez-vous. J’éclate de rire. "Ok, bien joué". Fair-play, je sors et m’éloigne. J’entends le moteur qui démarre.
La sensation de frustration qui m’envahit est intense. Magistrale. Contente malgré tout d’avoir trouvé un adversaire à ma taille, je tape le code du portail avant de me retourner pour lui lancer "J'ai besoin de jouir !". Sa voiture n’est plus là, mais deux hommes, rentrant visiblement eux aussi de soirée, me regardent en rigolant. "On peut vous aidez ?", me lance le plus grand, blagueur. J’ai tellement faim que j’hésite à dire oui !
Kamasucre
[INFO] : Si vous ne parvenez pas à ouvrir l'Épisode 4, vous pourrez le retrouver tout en bas de l'Épisode 5. Veuillez m'excuser pour ce souci technique.
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Le lien vers le récap' de tous les épisodes juste ici : La totale