Kamasucre [Chroniques Érotiques]

[Épisode 2] #MadeleineDeProust


Rédigé le Jeudi 30 Mars 2017 | Par Kamasucre | Lu 6963 fois | 1 commentaire(s)



[Épisode 2] #MadeleineDeProust
Il m’obsède déjà. Lors de notre dernier rendez-vous, Lucas a visiblement appuyé sur l'interrupteur de l'addiction. Fuck ! Le simple fait de penser à son regard perçant, d'une profondeur frôlant la perversité, suffit à attiser mon désir. Niveau sex-appeal, ce mec arrive au sommet de mon échelle de Richter, tant les secousses qu’il me fait ressentir sont intenses…
 
Tiiiit. L’alarme de ma minuterie me tire de ma rêverie. Je sors ma tarte aux pommes du four et commence à disposer sur la table de la varangue les différentes préparations réalisées pour ma crémaillère. Houmous, Tsatsiki, caviar d’aubergine, mais aussi samoussas, bouchons et piments farcis. Plus qu’une heure avant l’arrivée des invités et je suis loin d’être prête. « En retard, comme d’hab’ », me dirait Charlotte, ma meilleure amie. Sauf qu’aujourd’hui, c’est elle qui se fait attendre. Une demi-heure qu’elle devrait être là, pour me prêter main forte, et toujours rien.
 
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19h20, ça sonne enfin à la porte.

- Désolée ! J’étais à la caisse pour t’acheter un cadeau, mais ma carte ne passait plus. Le temps d’aller retirer l’argent au gabier… Voilà, tiens !, me dit-elle en me tendant un paquet.
- Merci, c’est adorable, je l’ouvre tout à l’heure. Tu peux découper le pain aux olives ?
 
20h12, le premier invité arrive - Charlotte ne compte pas dans les invités tant elle est moi sommes proches. Les autres suivent. Le dernier à taper à la porte est Baptiste. Le voir est un réel plaisir, et me rappelle chaque fois d’agréables sensations. De très, très agréables sensations. Son parfum m’enivre quand il se penche pour me faire la bise. Un parfum qui ravive en moi une certaine animalité. Une bestialité, même.

- Ouah, sympa chez toi, s’émerveille Guillaume. Super vue sur le Port de Saint-Pierre. Tu dois être au top ici pour le feu d’artifice du jour de l’an.
- Je vous inviterai pour venir l’admirer, promis, je réponds, ravie de son enthousiasme.
 
C’est vrai que je suis plutôt bien placée. Dans la rue Marius et Ary Leblond, au quatrième étage. L’immeuble est plutôt récent, et bien pensé. La pièce à vivre est parfaite pour recevoir, grâce au bar séparant la cuisine toute équipée du côté salon. 
 
Tout le monde prend place sur la terrasse, où le punch est déjà installé. « Il y en a un sans alcool, pour ceux qui préfèrent », je précise, proposant à ceux qui le souhaitent d’autres boissons. Tout le monde s’accorde sur le punch. Un punch que j’ai tellement goûté pour être sûre qu’il soit parfait que je sens déjà l’effet de l’alcool s’emparer de moi. Oups !
 
Assis en face de moi, Baptiste ne cesse de me regarder. Ou plutôt, de me dévorer des yeux.  Son regard me trouble. Il provoque en moi une douce sensation dans la partie basse de mon ventre. Comme un léger pincement. Ou une légère caresse. Ça, ou le rhum, car le rhum aussi me procure cette drôle de sensation. 

Je lui rends certains de ses regards tout en prenant le temps de détailler dans ma tête ce visage qui n’a que peu changé malgré les années. Des cheveux très bouclés, limite crépus, légèrement longs. Des yeux noisette, avec des éclats verts, pétillants. Une barbe légère, d’à peine deux jours. Une peau couleur caramel. Et des mains épaisses et fortes. J’ai toujours porté une attention particulière aux mains des hommes… Ces mains capables de nous emmener dans un océan de plaisir, de nous faire voyager juste d’un mouvement.
 
Alors que j’allais me lever pour ravitailler les plats en toasts, chips épicés, et petits-fours, mon portable sonne pour m’annoncer un SMS. « Tu as été irrévérencieuse mardi soir. Je vais être obligé de me venger. Magnanime, je te laisse choisir la date. Lucas » Ce message me fait tressaillir. Deux jours que je l’attendais.

La surprise passée, un immense sourire s’empare de mon visage. Baptiste me fixe toujours, l’air méfiant désormais. Je vais remplir les assiettes avant de lui envoyer : « Demain, 18h30, où tu veux ». La réponse ne se fait pas attendre : « OK pour demain. Je passe te prendre. » J’imagine que la dernière phrase n’est pas anodine… Mon humeur est au plus haut.
 
1h32, je suis carrément éméchée, suscitant la moquerie bienveillante de mes amis. « T’as pas ouvert tes cadeaux ! » crie tout à coup Charlotte, me faisant sursauter. « Les cadeaux, les cadeaux », scandent-il alors en cœur. Je rassemble les paquets reçus pour ma crémaillère et commence à les ouvrir. Une magnifique théière rouge carmin, six tasses assorties, un superbe tableau, des bougies, une boîte de chocolat et des lanternes solaires, je suis gâtée.

Le dernier cadeau à ouvrir est celui de Charlotte. Elle sourit malicieusement pendant que je défais le nœud. « Un sex-toy ! ». Je l’aurais parié ! Je l’ai deviné à l’instant même où elle m’a tendu le paquet, bien que rien ne permette de s’en douter en examinant l’emballage. Juste à son air coquin. « À utiliser seule ou à deux », précise-t-elle. « Ou à plus ! », j’enchaîne, provoquant l’hilarité générale.

- D’ailleurs, koi fé kafrine ? Tu ne m’as même pas dit, t’as quelqu’un (ou quelques uns du coup) en ce moment ? me lance Arthur, devant tout le monde.
- Euh, je, ben, euh, pas vraiment, enfin, non, je bredouille, confuse.
 
Nouvelle crise de rire générale. Sauf de la part de Baptiste, qui a tiqué. Il me connaît sur le bout des doigts et a sûrement compris que je n’étais pas si seule que ça.
 
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Après plusieurs heures de franche rigolade, d'échanges de ladi-lafé, et de conversations plus ou moins philosophiques, mes invités commencent à prendre congés. Sauf Baptiste, qui reste planté là. « Jai peut-être un peu trop bu, je peux rester dormir ? ». Vu l’argument, je ne peux évidemment pas refuser. Problème : si j’ai assez de chaises et tabourets pour accueillir un régiment, mon canapé ne m’a toujours pas été livré. « Ok, tu peux dormir dans mon lit. Mais attention, j’ai bien dit dormir ! Je suis naze ! », je lui souligne, comme un faux avertissement, en me dirigeant vers la salle de bain.  « Tiens, une serviette », je lui lance. « Et on fait douche à part ! », je précise, en clin d’œil à nos récurrents ébats dans une cabine d’à peine 1 mètre carré, à l’époque où nous étions encore tous les deux étudiants.« Je peux dormir comme d'habitude ?», me demande-t-il un sourire en coin. Comme d'habitude, c'est-à-dire nu. J'acquiesce d'un mouvement de tête.
 
3h04, il éteint la lumière et me rejoint dans le lit. Je lui tourne le dos et fais mine de dormir, incertaine de ce dont j’ai vraiment envie. Il s’approche en douceur et se colle à moi. Devant l'absence de réticence de ma part, il écarte mes cheveux pour poser sa bouche dans ma nuque. Ses dents mordent ma peau, son souffle chaud me chatouille. Je frissonne.
 
Il approche un peu plus son bassin et je sens son érection contre mes fesses. À travers ma nuisette, je peux sentir la chaleur de son sexe. Je meurs d'envie d'enlever ma culotte et de relever ma nuisette, mais je suis bloquée contre lui, et le faire reviendrait à enclencher la machine. Presque sage, je décide d'opter pour une solution à mi-chemin : dans un mouvement, je relève ma chemise de nuit, mais me résous à garder ma culotte, assez échancrée et fine pour me permettre de bien sentir sa queue entre mes fesses. 

À son contact, une sensation d’excitation me parcourt le corps. Elle roule en moi, partant de mon sexe, passant par mon ventre, mes seins, mes bras, et redescendant le long de mes jambes, jusqu’au bout de mes pieds. C’est comme si tous les souvenirs remontaient d’un coup. Comme si notre dernier corps-à-corps remontait à hier. L’impression de le connaître par cœur. L’impression d’une sensation si familière qu’elle en est rassurante, apaisante. Avec une légère pointe de nostalgie. Une véritable madeleine de Proust, ce Baptiste.
 
« Tu ne veux pas tester ton nouveau jouet », susurre-t-il dans mon oreille, évoquant le cadeau reçu de Charlotte. Sa voix rauque me fait mouiller un peu plus. J’en ai envie, mais j’hésite. Mes pensées sont si confuses que je préfère faire la sourde-oreille. Avec ce déménagement, je voulais donner un nouveau départ à ma vie. Que ce soit le coup d’envoi d’une nouvelle aventure. Avec de nouvelles aventures. Nombreuses et variées, de préférence. Pas faire du recyclage !
 
Mais mon corps continue d'hurler le contraire de ce que me dicte ma tête. Il réclame le sien. Son sexe est tellement chaud, et surtout, tellement dur… Résister s'apparente à une torture. Je me cambre pour le sentir un peu plus. On reste là, comme ça, de longues minutes. Son bras posé sur le mien, ses jambes emboîtant les miennes. Des centaines d’images défilent dans mon esprit : sa douceur et son regard langoureux quand il me pénètre en missionnaire. Sa bestialité et son application dans une levrette. Sa queue, appétissante. Le plaisir sur son visage pendant une fellation. Ses mains pétrissant mes fesses. Sa manière de m'attraper les cheveux pour me faire pencher la tête en arrière. 

Je me décide enfin à céder. J’ai envie de ses lèvres. Envie de l’embrasser, le mordre. Le  lécher, le goûter. Pleine de désir, je me retourne enfin, pour m’apercevoir avec effroi… qu’il s’est endormi ! Morphée 1 - Roxanne 0... Bon.... Je suis carrément vexée. De toute façon, je n’en avais pas vraiment la force, je tente de me persuader. Mais y’a intérêt qu’on rattrape ça demain matin…

Kamasucre

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Le lien vers le récap' de tous les épisodes juste ici : La totale




1.Posté par French-Strapon le 09/07/2020 23:02
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