Kamasucre [Chroniques Érotiques]

[Épisode 1] #NouveauDépart


Rédigé le Jeudi 23 Mars 2017 | Par Kamasucre | Lu 9271 fois | 0 commentaire(s)



[Épisode 1] #NouveauDépart
Excitée. Comme chaque fois que ma vie prend un nouveau tournant, l’adrénaline provoque en moi une sensation proche de la jouissance. « Et voici vos clés ! ». Les quatre mots prononcés par l’agent immobilier me donnent envie de lui sauter au cou. Envie d’autant plus forte que l’agent en question est plutôt sexy. Envie renforcée par le fait que j’en suis à 23 jours, 7 heures et 36 minutes de néant sexuel. Pratiquement mon record. S’il m’entendait, Erwan, mon ancien coloc qui ne se tape jamais personne, me hurlerait dessus : « C’est indécent ce que tu dis, Roxanne ! ». Il faut dire que je ne lui ai pas rendu la vie facile, durant ces cinq années. Pantouflard et maniaque, il a dû composer avec mon mode de vie mouvementé et mon désordre envahissant. Une véritable cohabitation. Comme il n’hésitait pas à me le faire remarquer, il m’a entendue plus de fois gémir que vue faire la cuisine. Chacun son talent, je lui répondais… Mais promis, s’il vient me voir à Saint-Pierre, je le reçois comme un roi, je lui dois bien ça.
 
Une fois seule dans mon appartement, je m’écroule sur le canapé, complètement lessivée. Sentant la mélancolie et l’angoisse de la solitude s’approcher dangereusement, je saisis mon téléphone pour annoncer ma crémaillère. En plus de mes amis les plus proches (qui se comptent sur les doigts d’une main), je décide d’inviter Mathilde, une ancienne copine de lycée, plutôt cool si on passe outre ses airs de Sainte-Nitouche, et Baptiste. Ah, Baptiste… Ce n’était pas sérieux, mais on se fréquentait lorsque j’étais étudiante, à l’Université de Saint-Denis. Une excellente compatibilité sexuelle et une bonne complicité. Même si notre relation avait été interrompue par son départ en métropole, il y a trois ans, nos conversations pimentées ont repris de plus belle, depuis son retour.
 
Mon téléphone vibre, m’annonçant un sms. C’est Mathilde, qui me dit qu’elle serait « enchantée de fêter mon installation ». J’espère secrètement que Baptiste, s’il vient, ne la trouvera pas à son goût. Il ne manquerait plus que ça ! S’il veut remettre le couvert, c’est avec grand plaisir, mais hors de question qu’il se tape l’autre coincée… J’ai aussi le numéro de l’agent immobilier. Sur un coup de tête, je décide de l’inviter. J’ai bien assez faim pour en manger deux.
 
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« Mademoiselle, Je vous remercie pour votre invitation. N’étant pas certain d’être disponible à la date indiquée, je vous propose un rendez-vous dès ce soir, à 19h ? » Cet agent immobilier me semble être l’homme de la situation. Il doit avoir entre trente et trente-cinq ans. Le teint mat, les yeux presque noirs, des lèvres bien dessinées. Quelques cheveux grisonnants sur les tempes. Charmeur, mais pas dragueur. Son costume de travail n’a cessé de me faire fantasmer. Il m’impressionnerait presque…
 
J’accepte sa proposition. Le rendez-vous est fixé dans un petit restaurant thaïlandais de l’Ouest. Ça me change des bars où m’emmènent généralement les mecs avec qui je flirte. Une petite robe noire, simple, classe, sexy mais pas trop, fera parfaitement l’affaire. Je troque ma paire de gazelles contre des escarpins en cuir noirs aux talons bleu canard. Je gagne 10 centimètres au passage, ce qui n’est pas du luxe, vu sa taille.
 
Quand j’arrive, il est en train de s’installer. En t-shirt blanc et jean, il est toujours aussi sexy. Je sens mon cœur s’accélérer, et me force à me calmer avant de le rejoindre. Je lui serre la main, en clin d’œil à nos précédents rendez-vous pour l’appartement, et m’assoie. Il est d’une compagnie très agréable et sa conversation est intéressante. 

On ne parle pas vraiment de lui, on ne parle pas vraiment de moi. On part d’un sujet qui nous amène sans qu’on s’en aperçoive à un autre. Il est drôle, il s'exprime bien. Aussi intransigeante (pour ne pas dire intolérante) que je sois, je ne perçois pas de traits de personnalité qui m’insupportent. Le courant passe plus que bien et l’ambiance est sexuellement électrique.
 
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Il me ramène à pied. Mais ne tente rien. Au moment de lui dire au revoir, je me rends compte que je ne connais même pas son prénom. Quand je lui demande, il me répond, joueur :
- Soit tu devines, soit tu continues à m’appeler Monsieur Stretto. Attention, tu n’as qu’une chance.
- Si je trouve, j’ai le droit à une récompense ?
- Ça va de soi.
- Récompense que j’ai le droit de choisir ?
- Evidemment.
- Ok, à tout à l’heure.
 
Il lève un sourcil, étonné. J’ouvre la porte de l’immeuble et me dirige vers mon appartement, sans me retourner. Une fois chez moi, je fouille dans la tonne de papiers laissés en vrac sur le bureau. En moins de deux minutes, je retrouve la carte de visite qu’il m’avait laissée. « Reviens tout de suite, LUCAS Stretto, je veux consommer ma récompense ».
 
Cinq minutes après, il frappe à ma porte. Dès que je lui ouvre, il attrape mon menton d’une main, se penche, et pose sa bouche sur la mienne. Il prend le temps de m’embrasser, doucement, langoureusement. Son baiser me trouble. L’excitation brûle déjà dans le bas de mon ventre. Toute la soirée, j’ai attendu ce moment. Cet instant où le désir me transporte dans un état second, cette ivresse dont j’ai du mal à me passer bien longtemps. Sa bouche glisse dans mon cou, le mordille, et c’est tout mon corps qui frissonne.

Ses mains parcourent mon corps, s’attardent sur ma taille, descendent doucement vers mes fesses. Je me sens mouiller. D'un geste sec, il glisse ses doigts entre mes cuisses, écarte ma culotte et commence à me caresser. Ma respiration s'accélère tandis qu'il titille mon clitoris avant de me pénétrer fermement de deux doigts. Je suis tellement excitée que j’ai peur de jouir presque aussitôt. Il remplace sa main par la mienne, me regarde me toucher puis porte mes doigts à sa bouche pour les sucer. Son geste accentue un peu plus mon envie. J’ouvre son jean et libère son érection.

Sa queue est parfaite. Longue, large, dure, chaude… Je l'attrape et commence à le branler doucement. Il me pousse vers le lit, retire ma robe, dégrafe mon soutien-gorge, se débarrasse de ma culotte, et m’allonge. Ses mains tiennent fermement mes poignets, sa bouche commence à glisser le long de mon corps, me faisant frissonner un peu plus sous la chaleur de son souffle. Une fois entre mes cuisses, il commence à me goûter avec gourmandise, exprimant son désir par un gémissement. Le genre de son qui me rend folle. Je suis trempée. "Tu es délicieuse", souffle-t-il d'une voix rauque, son regard pénétrant planté dans le mien. "Dévore-moi, alors", je lui réponds avec malice, impatiente de découvrir ses talents en la matière. Mon clitoris gonfle un peu plus tandis qu'il s'exécute à la perfection, mon dos se cambre, mes tétons durcissent sous l’effet qu’il me fait. Je brûle, je bouillonne.
- Arrête, je vais jouir, sinon...
- C'est l'objectif.
 
Il m'agrippe les hanche et accélère la cadence. Fascinée par le spectacle qui se joue entre mes cuisses, je sens l’orgasme s’approcher. Je savoure cette ascension vers le plaisir, où chaque seconde est plus intense que la précédente. "J'arrive..." À peine le temps d'articuler que j’explose sur sa langue dans un orgasme violent qui roule dans tout mon corps, comme une décharge de plaisir. Je m'abandonne dans de longs et puissants gémissements.

Quand je reprends mes esprits, il me regarde, du désir toujours plein les yeux et un sourire sur les lèvres :
- Cette récompense te va, Roxanne ?
- Parfait, je réponds en me redressant. Maintenant, tu peux t’en aller.
 
Il me regarde, incrédule. Pense à une blague. Je me lève, toujours nue, et entrouvre la porte, pour lui indiquer de partir. Juste par provocation. Le déstabiliser m’amuse. Je ris intérieurement en l’imaginant obligé de se branler, frustré d’être resté sur sa faim. S’il ne me rappelle pas, demain, je saute sur Baptiste. Ce petit apéritif a férocement ouvert mon appétit. S’il me rappelle, j’ai quand même une petite idée pour mettre Baptiste à contribution… 

Kamasucre

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Le lien vers le récap' de tous les épisodes juste ici : La totale



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