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Ibrahim Dindar et l’affaire du petit Mohamed…

Souvenez-vous. C’était en septembre 2005. Ibrahim Dindar debout dans le hall du Conseil général, entouré par une foule de manifestants en colère, essentiellement Comoriens et Mahorais qui en étaient arrivés à lui arracher sa chemise dans la bousculade. Ils lui reprochaient d’avoir proposé l’instauration de tests ADN sur les enfants nés de mère comorienne à […]

Ecrit par Pierrot Dupuy – le lundi 08 septembre 2008 à 16H11

Souvenez-vous. C’était en septembre 2005. Ibrahim Dindar debout dans le hall du Conseil général, entouré par une foule de manifestants en colère, essentiellement Comoriens et Mahorais qui en étaient arrivés à lui arracher sa chemise dans la bousculade.

Ils lui reprochaient d’avoir proposé l’instauration de tests ADN sur les enfants nés de mère comorienne à Mayotte ou à La Réunion afin de prouver leur paternité française, et d’endiguer ainsi « i[les flux d’immigration clandestine]i ».

Selon les propos d’Ibrahim Dindar à l’époque, il aurait existé un trafic de paternité à La Réunion et à Mayotte. Selon lui, des mères de familles comoriennes viendraient accoucher dans l’une de ces deux îles et demanderaient ensuite à des pères fictifs, Réunionnais ou Mahorais, de reconnaître leurs enfants qui sont ainsi Français par droit du sol et droit du sang.

Trois ans plus tard, force est de faire la relation avec l’aventure vécue par le petit Mohamed, qui a ému la France entière.

Il s’agit d’un petit garçon de trois ans qui avait erré seul, abandonné, dans une cité du 6ème arrondissement de Marseille. Recueilli par la population, la police avait lancé un avis de recherches, sans résultats.

Deux semaines plus tard, une femme qui prétend être sa mère, donne de ses nouvelles depuis l’Algérie où elle se trouve, affirmant que Mohamed est son fils, et qu’elle va le récupérer dès son retour.

Problème: à son arrivée, les policiers effectuent un test ADN et ont la surprise de découvrir qu’elle n’est pas la mère biologique de l’enfant.

La jeune femme révèle alors qu’elle a « i[adopté]i » Mohamed en Algérie auprès d’une jeune femme qui ne voulait pas garder l’enfant, une pratique légale en Algérie dénommé « i[kafala]i », mais non reconnue en France.

Aussitôt, la mère est soupçonnée d’avoir « i[adopté]i » Mohamed afin de toucher les allocations familiales pour lui, en plus de celles qu’elle touche déjà pour ses quatre autres enfants. Ce qu’elle nie farouchement, affirmant ne pas toucher d’allocations pour Mohamed.

Enfant « i[adopté]i » pour toucher des allocations, test ADN, il n’en fallait pas plus pour que certains se remémorent les propos tenus par Ibrahim Dindar sur le même sujet, il y a très exactement trois ans.

Aujourd’hui, il souhaite jouer la discrétion et ne répond pas aux sollicitations pour une interview. On peut le comprendre…

 

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