Pour expliquer sa décision, le ministère de l’Intérieur a mis en avant les « propos prêtés à ce prédicateur salafiste, ou du moins les hadiths [recueil des actes et paroles de Mahomet et de ses compagnons] qu’il utilise à l’appui de ses interventions » et dans lesquels les juifs et les chrétiens sont « qualifiés de corrupteurs ».
A propos des femmes, le cheikh Al-Mohammedi « cite des hadiths stipulant qu’un homme doit fermer les yeux quand il croise une femme et que la source de tout mal provient des femmes », selon le ministère. Le prédicateur cite également des hadiths recommandant des « châtiments corporels pour ceux qui ne respectent pas les préceptes religieux pour les voleurs ».
Enfin, le cheikh Al-Mohammedi appelle « les musulmans à quitter les pays non musulmans pour pouvoir respecter les préceptes de leur religion » et « à ne rien partager avec les non-musulmans ».
Il s’agit là clairement, selon la Place Beauvau, « clairement à un encouragement au séparatisme et au repli communautaire ».