Pour l’élaboration de son Plan Local d’Urbanisme (PLU), la municipalité de la Possession a voulu jouer la carte de la participation citoyenne. Après la première réunion publique obligatoire en mars sur le PADD (Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable, document qui présente les grandes orientations pour les dix prochaines années, avant d’être traduit en termes règlementaires dans le PLU), la commune a organisé une seconde réunion avec les habitants ce jeudi soir, en salle du conseil municipal.
« Nous avons voulu que le PLU soit un éco-PLU participatif, ce qui n’est pas indiqué dans les textes règlementaires, et nous avons eu pour cela l’appui de l’Agorah (Agence pour l’observation de la Réunion, l’aménagement et l’habitat, ndlr). L’objectif est de présenter au public les avancements au fur et à mesure, et de répondre aux interrogations », indique Françoise Lambert, 2ème adjointe au maire, en charge de l’aménagement.
Ainsi, pour faire participer la population, la municipalité a réalisé des« diagnostics en marchant« , c’est-à-dire des visites collectives. Ces diagnostics ont été réalisés en décembre 2015, avec les responsables des conseils de quartiers, sur quatre secteurs caractéristiques de l’île : Moulin Joli, Ravine à Malheur, Dos d’Âne et Pichette, qui ont chacun leur problématiques et préoccupations.
Une approbation attendue pour la mi-2017
« Nous avons aussi fait un zonage d’acteurs », poursuit l’élue, précisant que les personnes qui avaient participé à la démarche ont été revues et réinterrogées individuellement sur leur vision du territoire. « Des ateliers thématiques ont aussi été organisés, toujours au travers des conseils de quartiers ». C’est sur la base de ces divers échanges que la collectivité affirme avoir bâti son PADD.
Alors que la tendance est à l’accroissement de la population (même si cet accroissement devrait être plus modéré que prévu), les grandes orientations retenues sont de préserver et valoriser les hauts ; de ne pas développer les mi-pentes, mais de privilégier leur caractère résidentiel ; et d’intensifier les bas, où les réseaux sont déjà en place. Sur ce point, Thierry Denys, le directeur de cabinet de Vanessa Miranville, souligne en effet le problème de l’accès à l’eau, de l’assainissement, ou encore de l’énergie, qui nécessitent des structures en amont. L’idée est aussi de végétaliser certaines parties du territoire.
Le PLU, qui doit être compatible avec le SCOT (schéma de cohérence territoriale) et le SAR (schéma d’aménagement régional), devrait être arrêté en début d’année prochaine, avant d’être soumis à une enquête publique. La commune vise une approbation pour la fin du premier semestre 2017.