Selon de nombreux observateurs, Xi Jinping est devenu avec cette nouvelle reconduction le dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao Tsé-toung. A la tête du PCC et de la Chine depuis 10 ans, le leader chinois a peu à peu concentré tous les pouvoirs, plaçant aux rôles-clés tous ses proches (le prochain Premier ministre devrait être Li Qiang, chef du parti à Shanghaï) tout en menant une répression sévère contre toute dissidence.
Xi Jinping avait par ailleurs fait modifié la Constitution en 2018 pour pouvoir briguer en mars prochain un troisième mandat présidentiel à la tête de la seconde puissance économique mondiale.
L’intronisation de Xi Jinping à la tête du PCC s’est déroulée sans encombres hormis cet incident impliquant son prédécesseur, Hu Jintao. L’ancien président chinois (2002-2012), vu comme un réformateur, a en effet été escorté vers la sortie en pleine cérémonie,
« visiblement contre son gré » selon de nombreux spécialistes.
Avant de quitter la grande salle rouge, Hu Jintao a eu un mot pour Xi Jinping, qui a acquiescé. Selon les informations de l’agence Chine nouvelle, Hu Jintao avait du quitter la salle car ce dernier « ne se sentait pas bien » et « avait insisté pour assister à la séance de clôture ». Ce sont ses équipes qui ont fait le choix de l’emmener dans une salle annexe « pour se reposer ». « Maintenant, il va beaucoup mieux », assure l’agence.