La Conférence maritime régionale (CMR) s’est réunie hier après-midi à la préfecture avec le préfet de la Réunion Michel Lalande, qui est délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer (DGAEM) dans la zone maritime Sud de l’Océan Indien (Réunion, Mayotte, Terres australes et antarctique française – TAFF). Il a reçu le préfet de Mayotte Hubert Derache, le Secrétaire général de la mer (SGMER) Jean-François Tellec, Dominique Riban, commandant de la zone maritime (CZM) dans l’Océan Indien et le préfet des TAFF, Rollon Mouchel-Blaisot.
L’Etat veut avoir une vue globale de ses zones maritimes dans l’Outre mer, que ce soit sur le plan des activités économiques que de la protection des ressources ou de la lutte contre les trafics illicites, du développement des énergies marines renouvelables et de la recherche scientifique.
L’immigration clandestine et la piraterie en mer ont augmenté en 2009. Les contrôles sont par conséquent plus nombreux. L’objectif de la CMR est de mutualiser les moyens et de mettre en place des coopérations avec les pays riverains.
Le préfet a fait part du bilan de la lutte contre la piraterie maritime dans l’Océan Indien : une soixantaine de pirates ont été interceptés dans la zone maritime française. Dans l’ensemble de l’Océan Indien, il y a eu « en 2009 214 attaques tentées, dont 38 dans la zone Sud, et 42 qui ont réussi, dont 16 dans la zone Sud. Rien que cette année , il y a 11 attaques qui ont réussi et 34 qui ont avorté dans l’ensemble de la zone OI ».
La lutte contre l’immigration illégale par voie de mer aux abord de Mayotte, et en provenance notamment de l’île d’Anjouan, est un enjeux majeur. « 290 embarcations clandestines interceptées, soit une augmentation de 17% par rapport à 2008. Au total, « ce sont 381 passeurs et 6721 étrangers en situation irrégulière » qui ont été appréhendés. Pour continuer à lutter contre ce phénomène, la mise en place bientôt d’un quatrième radar de surveillance a été décidé.
La CMR travaille actuellement sur la création à Mayotte d’un garde-côte qui organisera la mutualisation des moyens humains et matériels de toutes les administrations de l’Etat.