Quand j’étais adolescente, j’aimais bien mes copines musulmanes. J’admirais leurs cheveux longs et lisses tenus en queue de cheval ou nattés. Elles n’avaient pas le droit de les couper, je n’ai jamais su pourquoi. J’aimais aussi leurs vêtements : elles portaient un pantalon sur une tunique longue en voile léger…Toujours des couleurs chatoyantes et fleuries. J’aimais aussi ce qu’elles se mettaient dans leurs mains… Les dessins qu’elles faisaient avec du henné… et j’appréciais par-dessus tout les gâteaux qu’elles offraient à l’occasion de fêtes religieuses.
Aujourd’hui le « look » de quelques-unes a changé. Certaines se dissimulent dans de larges robes longues et noires recouvrant corps et visage. Quand j’aperçois ces silhouettes tels des épouvantails mobiles dans les rues, je rase les murs, je m’éloigne d’elles. Comme si je ne voulais pas être contaminée par cet enfermement. Je me dis qu’avant cela n’existait pas.
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