Suite à l’annonce de Michel Fontaine lors du dernier Conseil Municipal de Saint-Pierre de maintenir avec ou sans le concours de la région le projet d’incinérateur, l’association Zéro Déchet La Réunion souhaite apporter quelques précisions sur les responsabilités de chaque collectivité en termes de gestion des déchets. La loi NOTRe a transféré l’ensemble des compétences de planification de la politique de prévention et de gestion des déchets à la Région, qui doit mettre en œuvre une stratégie territoriale cohérente qui permette le respect des objectifs fixés au niveau national (réduction de 10% des Déchets Ménagers Associés, recyclage de 65% des déchets non dangereux, etc...).
La loi confère ainsi à la Région, compétence pour établir un état des lieux, dresser un ou plusieurs scénarios prospectifs de gestion des déchets et planifier les installations à créer pour ce faire, les décisions locales prises en matière d’installations devant être "compatibles" avec le plan. Une intercommunalité ne peut donc pas valider l’acquisition d’une installation avant même que le Plan régional de prévention et de gestion des déchets n’ait été finalisé.
Outre ces aspects législatifs, nous nous interrogeons sur le modèle économique mis en avant par monsieur Fontaine, à savoir le remboursement d’une partie de l’investissement ( 14 millions d’euros par an) par les recettes de la production d’électricité à EDF, montant qui parait largement surévalué, sauf à inciter les ménages à augmenter leur production de déchets. Ce chiffrage mérite en tout état de cause des éclaircissements.
Nous tenons à rappeler notre opposition à l’implantation d’un incinérateur sur notre territoire, qui outre les risques qu’il comporte, rendrait vaine toute tentative de mise en œuvre d’un modèle de gestion durable des déchets sur notre île. De nombreuses régions du monde, et notamment des îles comme la Sardaigne, sont devenues des exemples en matière de traitement des déchets, grâce à une politique volontariste de leurs élus (mise en œuvre du tri à la source des biodéchets, introduction d’un système de tarification incitative, etc...)
Nous pouvons encore choisir de faire de notre île un modèle de développement durable, protecteur de notre environnement et créateur de richesses pour les générations à venir, si nous avons le courage de prendre dès aujourd’hui les décisions qui s’imposent pour y parvenir.
Le bureau solidaire
Zéro Déchet La Réunion
La loi confère ainsi à la Région, compétence pour établir un état des lieux, dresser un ou plusieurs scénarios prospectifs de gestion des déchets et planifier les installations à créer pour ce faire, les décisions locales prises en matière d’installations devant être "compatibles" avec le plan. Une intercommunalité ne peut donc pas valider l’acquisition d’une installation avant même que le Plan régional de prévention et de gestion des déchets n’ait été finalisé.
Outre ces aspects législatifs, nous nous interrogeons sur le modèle économique mis en avant par monsieur Fontaine, à savoir le remboursement d’une partie de l’investissement ( 14 millions d’euros par an) par les recettes de la production d’électricité à EDF, montant qui parait largement surévalué, sauf à inciter les ménages à augmenter leur production de déchets. Ce chiffrage mérite en tout état de cause des éclaircissements.
Nous tenons à rappeler notre opposition à l’implantation d’un incinérateur sur notre territoire, qui outre les risques qu’il comporte, rendrait vaine toute tentative de mise en œuvre d’un modèle de gestion durable des déchets sur notre île. De nombreuses régions du monde, et notamment des îles comme la Sardaigne, sont devenues des exemples en matière de traitement des déchets, grâce à une politique volontariste de leurs élus (mise en œuvre du tri à la source des biodéchets, introduction d’un système de tarification incitative, etc...)
Nous pouvons encore choisir de faire de notre île un modèle de développement durable, protecteur de notre environnement et créateur de richesses pour les générations à venir, si nous avons le courage de prendre dès aujourd’hui les décisions qui s’imposent pour y parvenir.
Le bureau solidaire
Zéro Déchet La Réunion