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Zanfan Rev: Le concert-spectacle de Davy Sicard

Un homme endormi se met à rêver. Ce songe, porté par les chansons de Davy Sicard, le propulse en enfance. Son visage s’habille d’un nez de clown et la danseuse de sa boîte à musique s’anime… Qui est cet homme endormi ? Toi ? Moi ? Nous, hommes et femmes en proie aux réalités de […]

Ecrit par – le jeudi 01 décembre 2016 à 11H23

Un homme endormi se met à rêver. Ce songe, porté par les chansons de Davy Sicard, le propulse en enfance. Son visage s’habille d’un nez de clown et la danseuse de sa boîte à musique s’anime…

Qui est cet homme endormi ? Toi ? Moi ? Nous, hommes et femmes en proie aux réalités de nos quotidiens, cherchant dans le rêve la part d’enfance qui sommeille en nous ? Qui est cette danseuse échappée d’une boîte à musique ? La petite fée bienveillante, prête à nous guider dans un monde mêlant réel et illusion ? Qui sont ces musiciens, ce chanteur et ces spectateurs, invités dans le songe de cet homme au nez rouge ?

Comme son titre, Zanfan Rev autorise de multiples lectures. Il est question de rêve et d’enfance ici, bien sûr (Rêvez, enfants !). Mais ce  » Rev  » titrant le spectacle, Davy et Marion Sicard l’entendent aussi en abréviation de  » Révolution « , de  » Revenir  » et de l’Anglais  » Revival  » (Renaissance). Car il est aussi question d’inviter l’adulte à opérer une révolution intérieure, à retrouver sa part d’enfance, à revenir aux essentiels face à une société en perte de valeurs.

Concert-spectacle ? Spectacle musical ? Zanfan Rev peut arborer ces deux étiquettes. Et même davantage. Avec la complicité de sa fille Marion, le chanteur Davy Sicard invite le public à vivre une expérience surprenante : voir, entendre et sentir les multiples émotions ressenties à l’écoute de son dernier album, Mon zanfan, opus lumineux voyageant sur les chemins de l’enfance entre maloya  » kabosé « , valse tourbillonnante, reggae, blues ou encore ballade. Sur scène, un clown (Toky Ramarohetra) et une danseuse (Florence Boyer), mettent en mouvements les chansons de Davy Sicard. Et c’est bien plus qu’un  » sous-titrage  » dansé qu’ils nous proposent. Ensemble, chanteur, musiciens, danseuse et clown nous racontent une histoire – celle, peut-être, qu’on s’était racontée à l’écoute de l’album Mon zanfan – et laissent, ici encore, une large place à l’imaginaire de chacun.

À la façon d’un conte initiatique, Zanfan Rev raconte, en mouvements et chansons, un cheminement : celui de l’adulte en quête de sa vérité intérieure, cherchant à retrouver dans l’enfant qu’il était sa capacité à s’émouvoir, à rire, à oser et à transmettre ce formidable pouvoir de danser sur la vie. Entre rêve et réalité, cette bulle poétique nous renvoie aux masques que l’on porte, plus ou moins consciemment, et questionne notre liberté d’être.

Écrite à quatre mains par Davy et Marion Sicard, l’histoire de Zanfan Rev plonge le public dans une douce atmosphère onirique et l’invite à retrouver son âme d’enfant. Un conseil : mettez votre raison sur pause, gardez tous vos sens en éveil et laissez-vous porter par la voix, la musique, le mouvement et les fragrances qui se poseront, ici et là, sur les chansons.

Une expérience humaine et multi-sensorielle

Dans la lignée de l’expérience tentée avec succès en 2012 avec le spectacle dans le noir, Mon péi sansasoriel, Davy Sicard mêle ici les arts et titille différents sens afin d’inviter tous les publics dans son univers. Bruno Huet,  » maître senteur « , a ainsi conçu des fragrances qui viendront souligner certaines ambiances du spectacle. Florence Boyer et Toky Ramarohetra convoquent quant à eux danse, art du cirque et langue des signes pour mettre en corps la musique et les textes de Davy Sicard.

Auditive, visuelle et olfactive, l’expérience Zanfan Rev ouvre ainsi toutes les portes à notre imaginaire. Mis en scène par Jocelyne Lavielle, le spectacle joue la (bonne) carte de la sobriété et donne à voir des artistes justes et réjouissants, au service d’un propos. Car comme toujours avec Davy Sicard, l’aventure artistique est née d’envies partagées. Celles partagées avec sa fille Marion, d’abord. À 18 ans, la jeune fille affiche une sensibilité artistique saluée par son père.

En janvier dernier, l’envie de travailler ensemble prend forme et l’idée d’un spectacle, écrit à partir du répertoire joué lors de la tournée de lancement de l’album Mon Zanfan, germe. La complicité artistique père-fille s’épanouit rapidement et les vacances familiales se transforment alors en atelier d’écriture. L’envie d’un travail commun mûrissait aussi depuis longtemps entre Davy Sicard et Florence Boyer. Ayant partagé adolescents la scène d’un spectacle de fin d’année au lycée Leconte de Lisle, à Saint-Denis, les deux artistes ne se sont pas perdus de vue et se sont surpris à constater les similitudes dans leurs démarches artistiques. Puisant tous deux dans la tradition réunionnaise, ils ouvrent chacun leur danse et musique à une approche contemporaine.

Si l’envie commune de Davy Sicard et Toky Ramarohetra est plus récente, elle n’en est pas moins forte, chacun des deux artistes reconnaissant la qualité du travail de l’autre. Quant à Jocelyne Lavielle, son regard de comédienne et metteur en scène sur ce spectacle semblait évident à Davy Sicard, tant leur complicité s’est renforcée depuis le spectacle Li té ve war.

Accueillis en résidence à la Cité des arts en mai, septembre et novembre 2016, les artistes de Zanfan Rev y ont déroulé le fil de leurs envies communes et y ont accroché leurs talents. Fort bien servie par une mise en scène sobre, l’émotion puissante de la voix de Davy Sicard rencontre avec finesse la grâce de Florence Boyer et la justesse de Toky Ramarohetra. Il en résulte un spectacle tendre et frais comme un bonbon, à croquer en famille. 

La première représentation est prévue le 4 mars 2017 à la salle Le Fanal à Saint-Denis.

Auteurs : Davy Sicard et Marion Sicard / Compositeur : Davy Sicard / Metteur en scène Jocelyne Lavielle / Interprètes : Davy Sicard (chant, guitare), Florence Boyer (danse, chorégraphies), Toky Ramarohetra (cirque), Rahiss Mohamed (basse), Stéphane Guézille (guitare), Frédéric Maillot (rouler, percussions), Corine Thuy-Thy (kayanm, percussions), Stéphanie Aho (violoncelle)

 

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