Fabrice R. n’a jamais travaillé sauf "des petits boulots pas déclarés dans le maraîchage", explique-t-il aux magistrats du tribunal correctionnel de Saint-Denis.
En complément, le trentenaire trafique du zamal à Saint-Benoit et utilise Facebook pour écouler sa marchandise. C’est moderne !
Des vidéos de plants, des photos de mise en sachets circulent sur les réseaux sociaux via le pseudo "Jean Malbar", entre autres.
Le groupe Facebook "Zamal 974, ôté ça même lé bon !", sur lequel les vidéos et les photos sont postées, intéresse sûrement des consommateurs mais surtout les gendarmes, qui surveillent les échanges.
C’est ainsi que Fabrice R. s’est fait coincer pour trafic entre octobre 2020 et le 17 mai dernier.
L’analyse du téléphone du prévenu et une perquisition à son domicile bénédictin ont fini de le confondre.
"Le zamal c’est naturel"
A la barre, le mis en cause plaide comme souvent "une conso personnelle à financer" et quatre enfants à nourrir. Des arguments également plaidés par son avocate qui affirme qu’à La Réunion, "le zamal c’est naturel. Et culturel".
Pour ce business dédié à une vingtaine de clients, la représentante de la société propose une peine de 18 mois de prison dont 9 assortis d’un sursis probatoire, avec la pose d’un bracelet pour le prévenu au casier vierge jusqu’ici.
Et pour sanctionner "un mode de vie banalisé et assumé", le tribunal a condamné Fabrice R. à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis probatoire, qui pourront éventuellement être aménagés.