Après des années d'alcoolisme dont il s'est libéré, Dieudonné tente aujourd'hui d'arrêter le cannabis. Dreadlocks ramassés dans un grand foulard, l'homme a un profil tout à fait différent de celui qui l'a précédé à la barre ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre dans une autre affaire de stupéfiants. Lui tente toute sorte de cultures, des brèdes, des plantes médicinales en passant par la skunk, cette variété de cannabis avec un fort taux de THC, juste " pour essayer ".
Les plants, parfois séchés, ont ainsi été retrouvés durant la perquisition à son domicile.
7 600 euros ont été réclamés par la douane sur la base d'un gramme séché vendu à 4 euros sur le marché local. 12 mois de sursis et l'obligation de soins ont également été requis par le parquet.
" Il a ses valeurs à lui. Il ne donne pas à n'importe qui", a plaidé sa défense. " Ce n'est pas un vrai dealer de zamal". "Je m'appelle Dieudonné, ce c'est pas pour rien que je donne aux gens", a fait valoir son client comme explication.
Au final, le tribunal a condamné le passionné de botanique à 8 mois de sursis simple et 2000 euros d'amende.