Le foncier économique est sous-tension. C’est ce qu’il ressort des travaux menés par l’Observatoire du Foncier, présentés ce lundi après-midi. Selon la structure pilotée par l’Agorah, en 2018, seulement 4% d’espaces sont libres dans les zones d’activités économiques, soit 41 hectares. "Un chiffre toutefois en nette progression depuis 2008 où on comptait seulement 5 hectares disponibles pour les entreprises", fait remarquer Vincent Simanadin, chargé d'études Urbanisme économique et commercial. Alors que 37 projets - représentant 328 hectares - sont dénombrés en 2018, l’Observatoire souligne qu’ils représentent un "potentiel non-négligeable à structurer".
Au vu de ce contexte tendu, encourager une meilleure utilisation des ZAE existantes apparaît comme un enjeu majeur. Cela peut passer par la mise en place de services mutualisés - même si cela reste peu appliqué aujourd’hui. "Il s’agit d’en faire des zones plus qualitatives", précise Vincent Saminadin, évoquant "des espaces propices à l’économie circulaire". Autre piste : s’attaquer aux 5% d'espaces en friche, et mettre en place des "managers des espaces économiques" qui pourraient "faire le lien entre les besoins des entreprises, les propriétaires de zones en friche et les collectivités".
Un fort déséquilibre territorial
Par ailleurs, si 21 des 24 communes de l’île comptent des espaces économiques, l’Observatoire relève un fort déséquilibre territorial. "90% des espaces économiques sont concentrés dans trois intercollectivités : le TCO (36%), la CINOR (22%) et la Civis (31%)", détaille Vincent Saminadin. Etant donné que les 118 espaces économiques recensés concentrent près de 29.400 emplois (près de 11,5% des emplois totaux), il en découle d’importants mouvements pendulaires. La Cinor est sans surprise le bassin d’emplois le plus attractif, avec 16.800 déplacements entrants quotidiens juste pour le travail, soit 48% du total régional. Le TCO compte à peu près autant de déplacements entrants que sortants, tandis que sur la CIREST, les déplacements sortants sont beaucoup plus importants.
Au vu de la localisation des projets, le déséquilibre territorial constaté en matière d’implantation des espaces économiques devrait se poursuivre dans les années à venir. La Casud et la Cirest restent en retrait par rapport aux trois autres bassins de vie qui poursuivent leur progression – on note tout de même une volonté de rattrapage de ces deux territoires. En 2025, l’Observatoire projette la création de 200 hectares de plus pour l’accueil des entreprises, soit 27 hectares supplémentaire chaque année.
Pour Vincent Saminadin, il apparaît nécessaire de "changer de manière de faire" pour le développement d’espaces économiques dans les hauts et en milieu rural. Il s’agit selon lui d’ "innover sur les types d’espaces", de partir des particularités pour définir l’aménagement adéquat.
Outils numériques
Fort de toutes les données accumulées, l’Observatoire formule sept propositions, notamment : "favoriser une démarche de marketing territorial en faveur de l’attractivité des ZAE", "accompagner la montée en gamme des ZAE" ou encore "se saisir de la problématique des zones de fait" (où des entreprises sont implantées illégalement).
Dans une démarche d'accessibilité de ces données, deux outils numériques ont été mis en place : un tableau de bord des espaces économiques, permettant de connaître les secteurs d’activités présents sur une zone, les entreprises implantées ou encore les typologies d’espaces ; et une carte interactive des espaces économiques, permettant de traduire géographiquement les principales données issus du tableau de bord.
"Ce sont des outils d’aide à la décision politique, les décideurs doivent s’approprier tous ces sujets", réagit Fabienne Couapel-Sauret, présidente de l’Agorah. "Ces idées ne doivent pas finir dans un tiroir, elles doivent être utilisées".
Au vu de ce contexte tendu, encourager une meilleure utilisation des ZAE existantes apparaît comme un enjeu majeur. Cela peut passer par la mise en place de services mutualisés - même si cela reste peu appliqué aujourd’hui. "Il s’agit d’en faire des zones plus qualitatives", précise Vincent Saminadin, évoquant "des espaces propices à l’économie circulaire". Autre piste : s’attaquer aux 5% d'espaces en friche, et mettre en place des "managers des espaces économiques" qui pourraient "faire le lien entre les besoins des entreprises, les propriétaires de zones en friche et les collectivités".
Un fort déséquilibre territorial
Par ailleurs, si 21 des 24 communes de l’île comptent des espaces économiques, l’Observatoire relève un fort déséquilibre territorial. "90% des espaces économiques sont concentrés dans trois intercollectivités : le TCO (36%), la CINOR (22%) et la Civis (31%)", détaille Vincent Saminadin. Etant donné que les 118 espaces économiques recensés concentrent près de 29.400 emplois (près de 11,5% des emplois totaux), il en découle d’importants mouvements pendulaires. La Cinor est sans surprise le bassin d’emplois le plus attractif, avec 16.800 déplacements entrants quotidiens juste pour le travail, soit 48% du total régional. Le TCO compte à peu près autant de déplacements entrants que sortants, tandis que sur la CIREST, les déplacements sortants sont beaucoup plus importants.
Au vu de la localisation des projets, le déséquilibre territorial constaté en matière d’implantation des espaces économiques devrait se poursuivre dans les années à venir. La Casud et la Cirest restent en retrait par rapport aux trois autres bassins de vie qui poursuivent leur progression – on note tout de même une volonté de rattrapage de ces deux territoires. En 2025, l’Observatoire projette la création de 200 hectares de plus pour l’accueil des entreprises, soit 27 hectares supplémentaire chaque année.
Pour Vincent Saminadin, il apparaît nécessaire de "changer de manière de faire" pour le développement d’espaces économiques dans les hauts et en milieu rural. Il s’agit selon lui d’ "innover sur les types d’espaces", de partir des particularités pour définir l’aménagement adéquat.
Outils numériques
Fort de toutes les données accumulées, l’Observatoire formule sept propositions, notamment : "favoriser une démarche de marketing territorial en faveur de l’attractivité des ZAE", "accompagner la montée en gamme des ZAE" ou encore "se saisir de la problématique des zones de fait" (où des entreprises sont implantées illégalement).
Dans une démarche d'accessibilité de ces données, deux outils numériques ont été mis en place : un tableau de bord des espaces économiques, permettant de connaître les secteurs d’activités présents sur une zone, les entreprises implantées ou encore les typologies d’espaces ; et une carte interactive des espaces économiques, permettant de traduire géographiquement les principales données issus du tableau de bord.
"Ce sont des outils d’aide à la décision politique, les décideurs doivent s’approprier tous ces sujets", réagit Fabienne Couapel-Sauret, présidente de l’Agorah. "Ces idées ne doivent pas finir dans un tiroir, elles doivent être utilisées".