Amis, lecteurs anonymes et quelques élus étaient présents hier à la librairie Julliard, à Paris, où Yves Jégo dédicaçait son livre « 15 mois et 5 jours entre faux gentils et vrais méchants« , sorti le 18 novembre dernier.
L’ancien secrétaire d’état à l’outre-mer a expliqué que cet ouvrage avait été écrit « sans hargne mais aussi sans langue de bois, à l’image de [son] action au sein du gouvernement« .
« Ce livre est l’occasion d’ouvrir un éclairage sur la coulisse, de faire en sorte que, ce que j’ai vécu, notamment dans cette crise antillaise, je puisse le partager avec celles et ceux qui ont suivi cette actualité, et de donner cette vision des choses. Je n’en attends rien. C‘est une sorte de solde de tout compte, c’est un point final à une aventure qui a été formidable pour moi, même si elle s’est finie difficilement pour ma carrière professionnelle. Et à une rencontre que je n’oublierai pas, c’est celle des outre-mer, et je crois que je resterai à jamais marqué par cette période ».
Sur la nomination de Marie-Luce Penchard pour le remplacer à son poste, il ne pense pas que le fait qu’elle soit domienne représente nécessairement un inconvénient. « Au-delà-du personnage, c’est l’intérêt général qui doit compter », a-t-il précisé. Une allusion sans doute à ceux qu’il dénonce dans son livre, « ceux qui sapent le travail, ne pensent qu’à préserver leurs carrières, leur longévité politique ».
Concernant François Fillon, il a affirmé n’avoir reçu de sa part absolument aucune réaction par rapport à cette publication. Le premier ministre semble donc persister dans son mutisme envers Yves Jégo. Un mutisme que lui reproche largement le député dans son ouvrage. « Suite à mon limogeage (…), le Premier ministre que j’ai servi loyalement pendant 15 mois, n’a pris la peine ni de me recevoir ni de m’appeler» écrit-il entre autres anecdotes et révélations.