
Menace de grève générale aussi à La Réunion à partir du 10 mars. Même demande qu'en Guadeloupe : augmenter les bas salaires de 200 euros. C'est justifié ou pas, Yves Jégo ?
Monsieur Duhamel le disait tout à l'heure, ce n'est pas illégitime que chacun des Départements d'Outre-Mer attende les mêmes réponses. L'Etat appliquera les mêmes mesures. Nous appliquons à La Réunion le revenu supplémentaire temporaire d'activités, qui est la transformation du RSA, qui n'est pas un accord salarial, qui est un supplément de revenus qui permet d'ouvrir la porte aux accords salariaux ; et nous apportons avec une loi dont la discussion va commencer demain, les plus fortes réponses jamais apportées pour les entreprises et pour l'économie de l'Outre-Mer...
200 euros de plus pour les bas salaires à La Réunion, c'est justifié ou pas, Yves Jégo ?
Si j'étais chef d'entreprise, je vous donnerais mon sentiment.
Et ce serait non ?
En tant que ministre de la République...
C'est oui ?
... Ce n'est pas à moi de décider du montant de salaires, pas plus dans une entreprise de La Réunion qu'ailleurs.
Mais c'est étonnant ! Vous participez à La Guadeloupe à l'augmentation de salaires puisque l'Etat le finance pour une part, vous ne pouvez pas vous dire extérieur à ceci, Yves Jégo ?
Je suis extérieur au montant final. Quand l'Etat apporte 100 euros pour les bas revenus avec le revenu supplémentaire temporaire d'activités qui est le RSA transformé, l'Etat apporte une réponse juste qui est la même réponse que nous apportons en Métrople.
Vous êtes prêt à faire la même chose à La Réunion ?
Oui, bien sûr, à La Réunion, en Guyane et en Martinique. Quand derrière, une entreprise décide d'ajouter à ces 100 euros, 80, 100 euros, 50 euros, ce n'est sûrement pas au ministre à savoir quelles sont les possibilités de telle ou telle entreprise. C'est comme ça que la société est bien faite. C'est que les patrons défendent les patrons, les entreprises défendent les entreprises, les syndicats défendent les salariés et le ministre défend l'intérêt général.
On a l'impression que le gouvernement court après les évènements, qu'il est un peu dépassé ?
Ce qui est dépassant, c'est la société telle qu'elle est formatée depuis soixante ans dans ces départements. C'est ça qui est dépassé : c'est le modèle. Le modèle économique, le modèle social, le modèle peut-être issu de notre Histoire ; et ce qu'il faut reconstruire c'est un modèle plus apaisé, plus fluide, c'est ça le travail à faire. C'est un immense travail et j'avoue qu'il y a du pain sur la planche.
Monsieur Duhamel le disait tout à l'heure, ce n'est pas illégitime que chacun des Départements d'Outre-Mer attende les mêmes réponses. L'Etat appliquera les mêmes mesures. Nous appliquons à La Réunion le revenu supplémentaire temporaire d'activités, qui est la transformation du RSA, qui n'est pas un accord salarial, qui est un supplément de revenus qui permet d'ouvrir la porte aux accords salariaux ; et nous apportons avec une loi dont la discussion va commencer demain, les plus fortes réponses jamais apportées pour les entreprises et pour l'économie de l'Outre-Mer...
200 euros de plus pour les bas salaires à La Réunion, c'est justifié ou pas, Yves Jégo ?
Si j'étais chef d'entreprise, je vous donnerais mon sentiment.
Et ce serait non ?
En tant que ministre de la République...
C'est oui ?
... Ce n'est pas à moi de décider du montant de salaires, pas plus dans une entreprise de La Réunion qu'ailleurs.
Mais c'est étonnant ! Vous participez à La Guadeloupe à l'augmentation de salaires puisque l'Etat le finance pour une part, vous ne pouvez pas vous dire extérieur à ceci, Yves Jégo ?
Je suis extérieur au montant final. Quand l'Etat apporte 100 euros pour les bas revenus avec le revenu supplémentaire temporaire d'activités qui est le RSA transformé, l'Etat apporte une réponse juste qui est la même réponse que nous apportons en Métrople.
Vous êtes prêt à faire la même chose à La Réunion ?
Oui, bien sûr, à La Réunion, en Guyane et en Martinique. Quand derrière, une entreprise décide d'ajouter à ces 100 euros, 80, 100 euros, 50 euros, ce n'est sûrement pas au ministre à savoir quelles sont les possibilités de telle ou telle entreprise. C'est comme ça que la société est bien faite. C'est que les patrons défendent les patrons, les entreprises défendent les entreprises, les syndicats défendent les salariés et le ministre défend l'intérêt général.
On a l'impression que le gouvernement court après les évènements, qu'il est un peu dépassé ?
Ce qui est dépassant, c'est la société telle qu'elle est formatée depuis soixante ans dans ces départements. C'est ça qui est dépassé : c'est le modèle. Le modèle économique, le modèle social, le modèle peut-être issu de notre Histoire ; et ce qu'il faut reconstruire c'est un modèle plus apaisé, plus fluide, c'est ça le travail à faire. C'est un immense travail et j'avoue qu'il y a du pain sur la planche.