Accusés de maltraitance pour avoir refusé de vacciner leurs enfants, Marc et Samia Larère ont été convoqués ce jeudi au tribunal de grande instance d’Auxerre (Yonne). Ils encourent deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.
Leurs deux enfants, une fillette de trois ans et un nourrisson de quinze mois, ne sont pas vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) pourtant obligatoire en France pour les enfants.
C’est un pédiatre du centre hospitalier où ils avaient fait la visite des neuf mois de leur fille aînée qui a signalé les parents à la Protection maternelle et infantile.
Pour leur défense, les parents ont estimé que le risque d’effets secondaires de ces vaccins est trop important. Interrogée par France Info, la mère des enfants indique qu’« il y a des études sérieuses qui sont menées aujourd’hui et qui prouvent que les vaccins peuvent rendre malades nos enfants plus que les protéger ». « Il y a des adjuvants (dans ces vaccins) comme le mercure et l’aluminium qui sont dangereux » explique-t-elle.
Les deux parents dénoncent également la présence de sels d’aluminium dans la composition du vaccin DTPolio, seul vaccin obligatoire en France.
L’avocat des deux parents Me Emmanuel Ludot, compte poser une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à l’audience. « Je vais très certainement obtenir la saisine du Conseil constitutionnel pour savoir si l’on peut imposer un vaccin », a-t-il indiqué.
Dans l’Union européenne, la France est le seul pays avec l’Italie à imposer des vaccins, au contraire des autres pays, où 90% de la population se fait vacciner sans obligation.
Pas de quoi ébranler la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui a réagi sur cette affaire. Sur i>Télé, la ministre a réitéré sa volonté de ne pas céder à la panique concernant les vaccins. « Il y a un mouvement qui me préoccupe en France de méfiance, de défiance même vis-à-vis des vaccins » a-t-elle déploré.
Elle ajoute « qu’il y a un mouvement de personnes qui refusent par principe la vaccination au nom de la liberté. La liberté s’arrête là où commencent la santé publique et la sécurité de l’ensemble de la population ».