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Wuambushu : Six ans de prison ferme pour le chef de bande des violences urbaines de Tsoundzou

Ce sont deux journées de terreur que les habitants du quartier de Kwalé dans la commune de Tsoundzou ont vécu les 23 et 24 avril derniers. Maisons vandalisées, habitants menacés de mort, voitures incendiées, caillassages au point que le préfet avait donné une conférence de presse sur place. Une allocution interrompue par une des victimes de ces violences.

Ecrit par Nicolas-Payet – le jeudi 04 mai 2023 à 09H50

« Vous ne nous avez pas protégés », avait hurlé Madame M., une des victimes des journées de violences qui ont secoué la commune de Tsoundzou dans le quartier de Kwalé. L’habitante excédée venait de retrouver sa maison vandalisée et avait interrompu la conférence de presse de Thierry Suquet. 

Ces 23 et 24 avril, des individus en combinaison blanche de peintre avaient semé la terreur en prenant à partie les habitants en les menaçant avec des machettes, en bombardant les maisons avec des cocktails molotov et en vandalisant les habitations du quartier. Une véritable scène de guerre selon les victimes terrorisées et traumatisées par ce qu’elles ont traversé.

Ce mercredi, les deux instigateurs de ces émeutes étaient jugés dans le cadre d’une comparution immédiate suite à leurs interpellations tout aussi immédiates dans le cadre de l’opération Wuambushu. Le premier, Anli Prince est un jeune homme en situation irrégulière ayant fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, ainsi que le rapportent nos confrères des Nouvelles de Mayotte présents à l’audience.

Déjà condamné pour des faits de viol, de violences avec arme, il a indiqué qu’il n’y était pour rien et avait passé son temps sur le bord de la route « à vendre des bananes ».  Il faisait par ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt pour la mise à exécution d’une peine de 7 ans d’emprisonnement pour des faits de violence aggravée et arrestation, Ce mandat a été mis à exécution par le parquet lors de son défèrement devant le parquet.

Le second, Yannick Djaffar, 19 ans, était lui aussi en situation irrégulière. Le lycéen de Sada ayant déjà fait l’objet d’avertissement pour des violences aggravées a chargé son co-auteur et indiqué qu’ils avaient particulièrement visé la maison de Madame M. car ils avaient repéré les caméras de surveillance de sa case, ce qui avait décuplé leur violence. 

Anli Prince qui encourait 7 ans de prison a été condamné à six ans et son compère à 3 ans de prison dont deux assortis d’un sursis probatoire. Ils dorment en prison.

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