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Wuambushu : Interpellations en série chez les casseurs

Les heurts se poursuivent à Mayotte entre bandes de jeunes et forces de l’ordre. Les barrages et jets de galets rendent les affrontements particulièrement violents. Malgré tout, les policiers et gendarmes continuent à interpeller, dont des leaders.

Ecrit par la-rédaction – le mercredi 03 mai 2023 à 09H52

La soirée du 2 mai a été mouvementée pour les policiers et les gendarmes mobilisés dans le cadre de l’opération Wuambushu. Déjà dans la matinée, l’antenne du GIGN de Mayotte a interpellé à Koungou un individu soupçonné d’être le leader d’une bande ayant participé à des affrontements avec les forces de l’ordre. 

Ainsi, des barrages ont été dressés sur la RN1 à Trévani, mais également à Dzoumogné. Si dans le premier cas, l’action des gendarmes et de la population a permis de rapidement lever la barricade, trois personnes ont été interpellées. À Dzoumogné, pas mois d’une dizaine d’individus ont pris à partie les gendarmes. Là encore, trois d’entre eux ont été arrêtés sur place. Une hache a notamment été saisie. 

Côté police, quelques dégradations suivies de jets de pierres sur les CRS appelés sur place à Cavani sont à noter. Enfin, une maison a été incendiée à Kahani, mais difficile de savoir si ce faits-divers est à relier au contexte actuel à Mayotte. 

Des mairies appellent la population à soutenir l’opération

Des élus mahorais, particulièrement les maires, continuent à organiser réunions publiques et manifestations de soutien. Ainsi, Andhanouni Saïd, le maire de Chirongui, appelle ses administrés à être attentifs à d’éventuelles arrivées massives de personnes dans le village en cette période de décasage. Ambdilwahedou Soumaila, l’édile de Mamoudzou, demande à collaborer avec les policiers pour ramener l’ordre dans la commune.  

Cependant, le bras de fer juridique se poursuit entre les habitants des quartiers à raser et les pouvoirs publics. Hier, le tribunal administratif a demandé à la préfecture de Mayotte de lui fournir une liste des logements proposés aux familles expulsées. Le préfet a 48 heures pour la fournir, sinon l’arrêté sera suspendu car ne respectant pas la loi. 

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