Ainsi, des barrages ont été dressés sur la RN1 à Trévani, mais également à Dzoumogné. Si dans le premier cas, l’action des gendarmes et de la population a permis de rapidement lever la barricade, trois personnes ont été interpellées. À Dzoumogné, pas mois d’une dizaine d’individus ont pris à partie les gendarmes. Là encore, trois d’entre eux ont été arrêtés sur place. Une hache a notamment été saisie.
Côté police, quelques dégradations suivies de jets de pierres sur les CRS appelés sur place à Cavani sont à noter. Enfin, une maison a été incendiée à Kahani, mais difficile de savoir si ce faits-divers est à relier au contexte actuel à Mayotte.
Des mairies appellent la population à soutenir l’opération
Des élus mahorais, particulièrement les maires, continuent à organiser réunions publiques et manifestations de soutien. Ainsi, Andhanouni Saïd, le maire de Chirongui, appelle ses administrés à être attentifs à d’éventuelles arrivées massives de personnes dans le village en cette période de décasage. Ambdilwahedou Soumaila, l’édile de Mamoudzou, demande à collaborer avec les policiers pour ramener l’ordre dans la commune.
Cependant, le bras de fer juridique se poursuit entre les habitants des quartiers à raser et les pouvoirs publics. Hier, le tribunal administratif a demandé à la préfecture de Mayotte de lui fournir une liste des logements proposés aux familles expulsées. Le préfet a 48 heures pour la fournir, sinon l’arrêté sera suspendu car ne respectant pas la loi.