Le 19 septembre 2020, 12 millions de personnes réparties à travers 164 pays sont réunies dans le cadre du World Clean Up Day (WCUD) pour ramasser les déchets malgré la crise sanitaire. En France, 139.000 personnes se sont motivées pour cette action altruiste en ramassant 150 tonnes de déchets. De son côté, La Réunion représente le 1/3 des participants des Outre-Mer avec 1.100 bonnes âmes qui se sont mobilisées pour collecter 1,2 tonne.
"Ce ne sont pas nos déchets, mais c’est notre planète", souligne Bernard Pade, l’ambassadeur du World Clean Up Day à La Réunion. Ce mouvement initié par l'association à but non lucratif Let's do it Fundation organise des nettoyages environnementaux. Ceux-ci peuvent être planifiés par des entités tels que des associations, des collectivités, des entreprises, des écoles ou des citoyens. "Je regrette qu’à La Réunion, aucune collectivité n’ai organisé cet évènement, comme cela peut se faire en métropole", indique le représentant local.
"Ils détruisent le spectacle qu’ils sont venus voir"
Lors du ramassage de cette année, l’accent a particulièrement été mis sur les mégots. 5 millions de mégots ont été ramassés en France. En effet, un mégot pollue 500 litres d’eau. "Il faut comprendre que dans le mètre carré autour d’un mégot, tout est mort", prévient Bernard Pade, qui assure ramasser l’équivalent d’un litre de mégot chaque fois qu’il se rend à la mer. "Les personnes qui viennent à la plage pour admirer le paysage et qui fument en laissant leurs mégots, ils ne se rendent pas compte qu’ils détruisent le spectacle qu’ils sont venus voir".
L’autre élément dévastateur de l’environnement est bien évidemment le plastique. Selon la WWF, d’ici 50 ans, l’océan contiendra plus de plastique que de poissons. Par exemple, 80.000 barquettes en plastique sont utilisées chaque jour dans l’île. "Ce serait bien que chacun ramène son contenant", espère-t-il. D’ailleurs, lors de l’opération de cette année, trois marques se sont fait tristement remarquer : Mc Donald’s, Coca-Cola et Heineken.
Le Cyber World Clean Up Day
L’une des nouveautés de cette année a été le Cyber World Clean Up Day. L’objectif est de nettoyer les données numériques conservées inutilement sur les réseaux sociaux. "L’idée est née en raison du confinement. On s’est demandé comment les gens pouvaient s’engager tout en devant rester chez eux. Au total, 22 Téraoctets ont été nettoyés, ce qui représente l’économie d’une voiture qui roulerait pendant 2 millions de km", signale l’ambassadeur de La Réunion avant d’ajouter que "cela ne sert à rien de conserver la photo du repas que vous avez mangé il y a 2 ans. Est-ce réellement nécessaire d’avoir 2 000 photos sur son compte Facebook ?"
Un enjeu politique pour La Réunion
"Ramasser c’est bien, mais qu’est-ce qu’on en fait? En mars 2021, les zones d’enfouissement de l’île seront saturées. On ne sait pas ce qui va se passer après", s’inquiète-t-il. Selon lui, il faut une forte politique pour valoriser ce qui est ramassé. Si l’Unité de valorisation des déchets (UVE) doit voir le jour prochainement, Bernard Pade s’inquiète de voir les déchets d’autres pays de la zone arriver sur l’île. "La Réunion deviendrait alors la poubelle de l’Océan indien", prévient-il.
"Avec 229 kilos de déchets produits annuellement par habitant, si nous baissions notre production de 50%, il n’y aurait pas besoin de centre de déchets. C’est une question politique. Il faut savoir si nous allons la financer avec les taxes d’ordures ménagères", s’interroge-t-il.
"Nos politiciens pensent avec une mentalité des années 1970, quand il faudrait réfléchir comme en 2070", formule Bernard Pade.
Objectif 2021
Pour l’ambassadeur du mouvement à La Réunion, la priorité pour l’année est prochaine est de trouver des soutiens. S’il reçoit l’aide de Guillaume Robert, membre de la Convention citoyenne pour le climat, pour faire passer le message, il reste seul à gérer la section réunionnaise. Toutes personnes motivées sont les bienvenues pour aider à organiser cette action.
Il recherche également des partenariats avec des entreprises ou collectivités qui pourraient offrir un soutien matériel (gants, sacs poubelles, pinces) ou logistique (véhicules). Les structures spécialisées dans le numérique sont également invitées à rejoindre le mouvement dans le cadre du Cyber World Clean Up Day.
Pour apporter votre aide, vous pouvez contacter l’ambassadeur du WCUD à l’adresse suivante : bernard.pade@worldcleanupday.fr.
"Ce ne sont pas nos déchets, mais c’est notre planète", souligne Bernard Pade, l’ambassadeur du World Clean Up Day à La Réunion. Ce mouvement initié par l'association à but non lucratif Let's do it Fundation organise des nettoyages environnementaux. Ceux-ci peuvent être planifiés par des entités tels que des associations, des collectivités, des entreprises, des écoles ou des citoyens. "Je regrette qu’à La Réunion, aucune collectivité n’ai organisé cet évènement, comme cela peut se faire en métropole", indique le représentant local.
"Ils détruisent le spectacle qu’ils sont venus voir"
Lors du ramassage de cette année, l’accent a particulièrement été mis sur les mégots. 5 millions de mégots ont été ramassés en France. En effet, un mégot pollue 500 litres d’eau. "Il faut comprendre que dans le mètre carré autour d’un mégot, tout est mort", prévient Bernard Pade, qui assure ramasser l’équivalent d’un litre de mégot chaque fois qu’il se rend à la mer. "Les personnes qui viennent à la plage pour admirer le paysage et qui fument en laissant leurs mégots, ils ne se rendent pas compte qu’ils détruisent le spectacle qu’ils sont venus voir".
L’autre élément dévastateur de l’environnement est bien évidemment le plastique. Selon la WWF, d’ici 50 ans, l’océan contiendra plus de plastique que de poissons. Par exemple, 80.000 barquettes en plastique sont utilisées chaque jour dans l’île. "Ce serait bien que chacun ramène son contenant", espère-t-il. D’ailleurs, lors de l’opération de cette année, trois marques se sont fait tristement remarquer : Mc Donald’s, Coca-Cola et Heineken.
Le Cyber World Clean Up Day
L’une des nouveautés de cette année a été le Cyber World Clean Up Day. L’objectif est de nettoyer les données numériques conservées inutilement sur les réseaux sociaux. "L’idée est née en raison du confinement. On s’est demandé comment les gens pouvaient s’engager tout en devant rester chez eux. Au total, 22 Téraoctets ont été nettoyés, ce qui représente l’économie d’une voiture qui roulerait pendant 2 millions de km", signale l’ambassadeur de La Réunion avant d’ajouter que "cela ne sert à rien de conserver la photo du repas que vous avez mangé il y a 2 ans. Est-ce réellement nécessaire d’avoir 2 000 photos sur son compte Facebook ?"
Un enjeu politique pour La Réunion
"Ramasser c’est bien, mais qu’est-ce qu’on en fait? En mars 2021, les zones d’enfouissement de l’île seront saturées. On ne sait pas ce qui va se passer après", s’inquiète-t-il. Selon lui, il faut une forte politique pour valoriser ce qui est ramassé. Si l’Unité de valorisation des déchets (UVE) doit voir le jour prochainement, Bernard Pade s’inquiète de voir les déchets d’autres pays de la zone arriver sur l’île. "La Réunion deviendrait alors la poubelle de l’Océan indien", prévient-il.
"Avec 229 kilos de déchets produits annuellement par habitant, si nous baissions notre production de 50%, il n’y aurait pas besoin de centre de déchets. C’est une question politique. Il faut savoir si nous allons la financer avec les taxes d’ordures ménagères", s’interroge-t-il.
"Nos politiciens pensent avec une mentalité des années 1970, quand il faudrait réfléchir comme en 2070", formule Bernard Pade.
Objectif 2021
Pour l’ambassadeur du mouvement à La Réunion, la priorité pour l’année est prochaine est de trouver des soutiens. S’il reçoit l’aide de Guillaume Robert, membre de la Convention citoyenne pour le climat, pour faire passer le message, il reste seul à gérer la section réunionnaise. Toutes personnes motivées sont les bienvenues pour aider à organiser cette action.
Il recherche également des partenariats avec des entreprises ou collectivités qui pourraient offrir un soutien matériel (gants, sacs poubelles, pinces) ou logistique (véhicules). Les structures spécialisées dans le numérique sont également invitées à rejoindre le mouvement dans le cadre du Cyber World Clean Up Day.
Pour apporter votre aide, vous pouvez contacter l’ambassadeur du WCUD à l’adresse suivante : bernard.pade@worldcleanupday.fr.