L'audience a débuté par l'audition d'un des protagonistes qui, comme ses comparses de la veille, affirme être un "consommateur" mais certainement pas un "revendeur". Il ne reconnaît pas les faits, "je ne me rappelle plus" reste la réponse qui revient avec insistance, suivie de près par "je consomme, on se dépanne entre nous" pour justifier les interactions entre chacun. Est appelé ensuite à la barre, Ludovic R., désigné par les enquêteurs comme le bras droit de Wilson Titus.
"Je ne reconnais pas les fais de trafic mais je reconnais être un gros consommateur", dit-il à la première question de la présidente. "On est un cercle d'amis, on se dépanne. Ça m'est arrivé d'échanger avec des amis lors des soirées". Voilà en substance ce qui ressort des ses déclarations. Face à l'insistance de la présidente et les évidences des écoutes téléphoniques, le prévenu consent "j'ai peut-être mis en relation des gens, ça me permettait d'avoir ma consommation. En fait, j'étais un toxico. Il y a des conversations, mais il n'y a eu que des conversations. Ce que les enquêteurs pensent, c'est leur droit". Mis en cause par 15 personnes, il insiste : "Je ne revendais pas, je mettais en contact".
Sandra W., la femme de Wilson Titus, vient ensuite à la barre. Comme tous les prévenus de ce deuxième jour, elle ne reconnaît pas les faits. Elle concède que son mari était un consommateur, l'avoir vu donner de la drogue en petite quantité chez eux, mais jamais en échange d'argent. Elle revient également sur ses déclarations de garde à vue mettant en cause son mari. Elle dit avoir parlé pour pouvoir revoir ses enfants au plus vite : "J'ai dit des choses que je ne pensais pas vraiment. Il y avait des allers et venues de ses amis à la maison, mais ils venaient avec leur propre consommation et du champagne. Quand ils étaient là, je ne voyais rien, je restais en haut dans la chambre. En 2016, il a changé à cause des produits qu'il prenait. Il savait ce que je pensais de tout ça, mais c'est un père et un mari formidable".
Le moment tant attendu depuis 2 jours arrive enfin
Le moment tant attendu depuis 2 jours arrive enfin. Wilson Titus va pouvoir s'exprimer. Contre toute attente, après avoir pleuré suite aux déclarations de sa femme, il reconnaît les faits de trafic et être un "gros consommateur". Petit bémol quand même, il assure n'être le donneur d'ordre de personne et clamer dealer de son côté uniquement, sans bras droit, ni bande à son service. Il nie simplement l'importation et affirme se ravitailler à La Réunion uniquement.
"Beaucoup de gens passaient me voir et comme les produits sont très chers, je me suis lancé dans la vente. Je connais plein de gens dans la rue, c'est un trafic qui se faisait comme ça, personne ne surveillait", explique-t-il à la présidente. Puis, il ajoute concernant son épouse : "Ma femme ne rentrait pas dans mes problèmes, excuse-moi chérie, je t'aime !" Sur les accusations de l'existence d'un réseau structuré dont il serait le chef, il répond à la présidente : "Nous sommes tous des amis - ceux qui sont dans la salle pour les mêmes accusations - mais chacun fait son train de son côté". Il reconnaît également avoir une centaine de clients qui venaient se servir chez lui.
Il dit acheter en petite quantité seulement, environ 5 à 10g de cocaïne à chaque train
Interrogé par la présidente sur les bénéfices de son trafic, Wilson Titus indique les marges qu'il se faisait pour arrondir ses fins de mois. Il dit acheter en petite quantité seulement, environ 5 à 10g de cocaïne à chaque train, récupère sa consommation personnelle dessus puis, coupe le reste avec du lactose. Pour un achat à 60€ le gramme de cocaïne, il affirme revendre entre 120 et 150€ le gramme. C'est ce qui est le plus lucratif. Concernant le cannabis, il explique qu'un investissement de 200€ rapporte environ 600€ "facile".
Demain, la journée débutera par les réquisitions du ministère public. Les 15 prévenus seront fixés sur les quantum que va demander la procureure à leur encontre. Les avocats des 15 prévenus pourront ensuite procéder à leurs plaidoiries, qui, compte tenu du nombre de leurs clients, vont certainement durer.
"Je ne reconnais pas les fais de trafic mais je reconnais être un gros consommateur", dit-il à la première question de la présidente. "On est un cercle d'amis, on se dépanne. Ça m'est arrivé d'échanger avec des amis lors des soirées". Voilà en substance ce qui ressort des ses déclarations. Face à l'insistance de la présidente et les évidences des écoutes téléphoniques, le prévenu consent "j'ai peut-être mis en relation des gens, ça me permettait d'avoir ma consommation. En fait, j'étais un toxico. Il y a des conversations, mais il n'y a eu que des conversations. Ce que les enquêteurs pensent, c'est leur droit". Mis en cause par 15 personnes, il insiste : "Je ne revendais pas, je mettais en contact".
Sandra W., la femme de Wilson Titus, vient ensuite à la barre. Comme tous les prévenus de ce deuxième jour, elle ne reconnaît pas les faits. Elle concède que son mari était un consommateur, l'avoir vu donner de la drogue en petite quantité chez eux, mais jamais en échange d'argent. Elle revient également sur ses déclarations de garde à vue mettant en cause son mari. Elle dit avoir parlé pour pouvoir revoir ses enfants au plus vite : "J'ai dit des choses que je ne pensais pas vraiment. Il y avait des allers et venues de ses amis à la maison, mais ils venaient avec leur propre consommation et du champagne. Quand ils étaient là, je ne voyais rien, je restais en haut dans la chambre. En 2016, il a changé à cause des produits qu'il prenait. Il savait ce que je pensais de tout ça, mais c'est un père et un mari formidable".
Le moment tant attendu depuis 2 jours arrive enfin
Le moment tant attendu depuis 2 jours arrive enfin. Wilson Titus va pouvoir s'exprimer. Contre toute attente, après avoir pleuré suite aux déclarations de sa femme, il reconnaît les faits de trafic et être un "gros consommateur". Petit bémol quand même, il assure n'être le donneur d'ordre de personne et clamer dealer de son côté uniquement, sans bras droit, ni bande à son service. Il nie simplement l'importation et affirme se ravitailler à La Réunion uniquement.
"Beaucoup de gens passaient me voir et comme les produits sont très chers, je me suis lancé dans la vente. Je connais plein de gens dans la rue, c'est un trafic qui se faisait comme ça, personne ne surveillait", explique-t-il à la présidente. Puis, il ajoute concernant son épouse : "Ma femme ne rentrait pas dans mes problèmes, excuse-moi chérie, je t'aime !" Sur les accusations de l'existence d'un réseau structuré dont il serait le chef, il répond à la présidente : "Nous sommes tous des amis - ceux qui sont dans la salle pour les mêmes accusations - mais chacun fait son train de son côté". Il reconnaît également avoir une centaine de clients qui venaient se servir chez lui.
Il dit acheter en petite quantité seulement, environ 5 à 10g de cocaïne à chaque train
Interrogé par la présidente sur les bénéfices de son trafic, Wilson Titus indique les marges qu'il se faisait pour arrondir ses fins de mois. Il dit acheter en petite quantité seulement, environ 5 à 10g de cocaïne à chaque train, récupère sa consommation personnelle dessus puis, coupe le reste avec du lactose. Pour un achat à 60€ le gramme de cocaïne, il affirme revendre entre 120 et 150€ le gramme. C'est ce qui est le plus lucratif. Concernant le cannabis, il explique qu'un investissement de 200€ rapporte environ 600€ "facile".
Demain, la journée débutera par les réquisitions du ministère public. Les 15 prévenus seront fixés sur les quantum que va demander la procureure à leur encontre. Les avocats des 15 prévenus pourront ensuite procéder à leurs plaidoiries, qui, compte tenu du nombre de leurs clients, vont certainement durer.