Le célère juge espagnol Baltasar Garzon va digérer l’équipe de défense du site internet WikiLeaks et de son fondateur Julian Assange, a annoncé le site mardi.
Le juge a récemment rencontré Julian Assange afin de définir une nouvelle stratégie de défense, d’après un communiqué de WikiLeaks. Le juge Garzon va « défendre à la fois WikiLeaks et Julian Assange contre les abus de procédure existants et exposer les actions arbitraires, extrajudiciaires du système financier international » contre le site et son fondateur, indique le communiqué.
Le magistrat espagnol va également essayer de « montrer comment des procédures secrètes américaines contre Julian Assange et WikiLeaks ont compromis et contaminé d’autres procédures légales, dont la procédure d’extradition contre M. Assange« , ajoute le texte.
Retour aux affaires pour le juge Garzon
Julian Assange, réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres depuis le 19 juin afin d’échapper à son extradition vers la Suède pour une affaire de viol présumé clame son innocence dans cette affaire et a demandé l’asile politique à l’Equateur. La peur d’Assange est d’être ensuite extradé vers les Etats-Unis, où il risque selon lui la peine de mort pour la divulgation par WikiLeaks de 250.000 câbles diplomatiques américains.
Pour le juge Garzon, il s’agit d’un retour aux affaires. L’homme rendu célèbre pour avoir fait arrêter l’ex-dictateur Augusto Pinochet en 1998 à Londres a vu sa carrière foudroyée en février dernier. Baltasar Garzon a été condamné en février à 11 ans d’interdiction d’exercer après avoir ordonné des écoutes, en violation des droits de la défense, dans une enquête sur un réseau de corruption qui avait éclaboussé en 2009 la droite espagnole.