
Les forums concernant les vols Réunion-Métropole regorgent de messages de colère ou d’appels à l’aide: "Je suis Réunionnaise, je vis en métropole. Je trouve inadmissible que les compagnies aériennes augmentent les prix des billets d’avion dès qu’il y a des vacances scolaires. Nos enfants ne peuvent pas pendant cette période aller voir ma famille qui se trouve à l’autre bout du monde", "je viens d’apprendre avec tristesse le décès d’un grand ami de ma famille. Nous pensions partir à La Réunion, or le prix des billets flambe", "Pourriez-vous me donner des tuyaux pour trouver des billets d’avion vers La Réunion pas chers"…
Si vous souhaitez effectuer un vol aller-retour de La Réunion vers Paris à l’occasion des fêtes de Noël, voici ce qu’Opodo, agence de voyage en ligne, propose comme tarifs : Air France 1652,46 euros ; Corsair 1698, 46 euros ; Air Austral 1787, 84 euros. Ces prix sont à peu de choses près équivalents sur les autres agences en ligne.
Une fois de plus, la question s’impose : Ces tarifs sont-ils justifiés ?
Les compagnies répondent que les prix ne sont pas le fruit du hasard, évoquant entre autres l’augmentation du prix du carburant.
Pour Antoine Franco, président de l’association Coll'Air qui lutte contre la cherté du prix du billet d’avion, rien n’est justifié. Pour 240 kilomètres qui séparent la Réunion de l’île Maurice, les voyageurs paient environ 330 euros un billet d’avion.
C’est le billet le plus cher du monde, or "nous ne devrions pas payer plus de 80 euros pour effectuer ce trajet au regard des avions qui sont utilisés et de la distance effectuée " selon lui.
A Maurice les prix sont plus abordables et de plus en plus de Réunionnais préfèrent se rendre dans l’île sœur pour ensuite aller en métropole. Ils paient moins cher qu’un vol direct Réunion-Paris. "C’est politique. A Maurice on préfère jouer la concurrence, avoir des marges raisonnables et permettre à la population de voyager normalement pour inciter les touristes à venir", explique Antoine Franco.
En luttant contre le prix élevé du billet Réunion-Maurice, on se bat pour favoriser également les liens Réunion-Maurice-Paris, Réunion-Maurice-Inde ou encore Réunion-Maurice-Asie.
"Je suis tout à fait favorable, comme le préconise Hervé Novelli le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme à créer un partenariat avec l’île voisine. Cela ne pourrait être que bénéfique pour La Réunion. Le gouvernement commence à réagir à toutes ces aberrations, pourvu que ça dure" avance le président de Coll'Air.
Et il ne faut pas grand chose pour l’énerver lorsque l’on évoque des projets de vols tels que Saint-Denis de La Réunion-Nouméa. "C’est une folie. Dans le monde aérien, tout le monde rigole ! Les Néo-Calédoniens ont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Bali, Bornéo, Java… La Réunion n’est pas une destination suffisamment attrayante pour eux", explique Antoine Franco.
Finalement "il ne reste plus qu'à dire aux Réunionnais de rester chez eux au mois de décembre ou de payer plein pot pour pouvoir retrouver leur famille. De toute façon on les prend pour des couillons et on ne leur laisse pas le choix", conclut Antoine Franco qui, avec le collectif Réunion-Maurice, n'a pas fini de faire entendre parler de lui.
Si vous souhaitez effectuer un vol aller-retour de La Réunion vers Paris à l’occasion des fêtes de Noël, voici ce qu’Opodo, agence de voyage en ligne, propose comme tarifs : Air France 1652,46 euros ; Corsair 1698, 46 euros ; Air Austral 1787, 84 euros. Ces prix sont à peu de choses près équivalents sur les autres agences en ligne.
Une fois de plus, la question s’impose : Ces tarifs sont-ils justifiés ?
Les compagnies répondent que les prix ne sont pas le fruit du hasard, évoquant entre autres l’augmentation du prix du carburant.
Pour Antoine Franco, président de l’association Coll'Air qui lutte contre la cherté du prix du billet d’avion, rien n’est justifié. Pour 240 kilomètres qui séparent la Réunion de l’île Maurice, les voyageurs paient environ 330 euros un billet d’avion.
C’est le billet le plus cher du monde, or "nous ne devrions pas payer plus de 80 euros pour effectuer ce trajet au regard des avions qui sont utilisés et de la distance effectuée " selon lui.
A Maurice les prix sont plus abordables et de plus en plus de Réunionnais préfèrent se rendre dans l’île sœur pour ensuite aller en métropole. Ils paient moins cher qu’un vol direct Réunion-Paris. "C’est politique. A Maurice on préfère jouer la concurrence, avoir des marges raisonnables et permettre à la population de voyager normalement pour inciter les touristes à venir", explique Antoine Franco.
En luttant contre le prix élevé du billet Réunion-Maurice, on se bat pour favoriser également les liens Réunion-Maurice-Paris, Réunion-Maurice-Inde ou encore Réunion-Maurice-Asie.
"Je suis tout à fait favorable, comme le préconise Hervé Novelli le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme à créer un partenariat avec l’île voisine. Cela ne pourrait être que bénéfique pour La Réunion. Le gouvernement commence à réagir à toutes ces aberrations, pourvu que ça dure" avance le président de Coll'Air.
Et il ne faut pas grand chose pour l’énerver lorsque l’on évoque des projets de vols tels que Saint-Denis de La Réunion-Nouméa. "C’est une folie. Dans le monde aérien, tout le monde rigole ! Les Néo-Calédoniens ont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Bali, Bornéo, Java… La Réunion n’est pas une destination suffisamment attrayante pour eux", explique Antoine Franco.
Finalement "il ne reste plus qu'à dire aux Réunionnais de rester chez eux au mois de décembre ou de payer plein pot pour pouvoir retrouver leur famille. De toute façon on les prend pour des couillons et on ne leur laisse pas le choix", conclut Antoine Franco qui, avec le collectif Réunion-Maurice, n'a pas fini de faire entendre parler de lui.