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Voyage VIP pour mille porcs d’exception au chevet du cheptel chinois

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(AFP) Tout est mis en œuvre pour un voyage VIP. Un millier de cochons, triés sur le volet pour leurs performances reproductrices, se sont envolés mardi en fin de journée de Brest à destination de la Chine, pays durement touché en 2019 par la peste porcine africaine. « On est sur de la Formule 1 de […]

Ecrit par – le mardi 10 mars 2020 à 21H37

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Les cochons sont enfermés avant d'être embarqués à l'aéroport de Brest dans des avions à destination de la Chine, le 10 mars 2020 à Guipavas dans le Finistère - Fred TANNEAU / ©AFP

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Tout est mis en œuvre pour un voyage VIP. Un millier de cochons, triés sur le volet pour leurs performances reproductrices, se sont envolés mardi en fin de journée de Brest à destination de la Chine, pays durement touché en 2019 par la peste porcine africaine.

« On est sur de la Formule 1 de la génétique française », assure Laurent Poussart, directeur général de Celtic Freight Consulting, la société en charge de la logistique de cette expédition insolite.

Au total, entre mardi et mercredi, 2.000 porcs reproducteurs vont quitter l’aéroport breton, qui développe depuis 2017 les vols d’animaux vivants et notamment de chevaux vers le Japon, à destination de Taiyuan Wusu, dans la province chinoise du Schanxi.

Pour ces animaux d’exception, une telle opération, à l’initiative de l’entreprise spécialisée en génétique porcine Axiom, exige beaucoup de précautions.

Après avoir été déchargés des camions qui les ont acheminés depuis Meneac, dans le Morbihan, où ils étaient en quarantaine, les cochons ont été parqués dans des box installés dans un vaste hangar. « Ils sont au salon VIP avant de prendre l’avion », s’amuse Laurent Poussart.

« Compte tenu des enjeux financiers et de la valeur de ces animaux nous devons être aux petits soins avec eux », assure-t-il. Selon Marie Pushparajalingam, directrice du développement et de la stratégie internationale de la société Axiom, en fonction des pays, le prix de ces animaux est 5 à 10 fois plus élevé que celui d’un animal destiné à l’abattoir.

– « des athlètes olympiques » –

« Ces cochons ce sont un peu des athlètes en partance pour les Jeux Olympiques, ce sont les meilleurs mamans pour leurs qualités maternelles et les meilleurs papas pour leur robustesse et leur croissance », explique-t-elle.

Les cochons âgés de 15 à 20 semaines et pesant entre 50 et 100 kg, des femelles en grande majorité, ont ensuite été placés dans des grandes caisses ajourées en bois. Dans chaque caisse, une trentaine de porcs ont été repartis sur trois niveaux. C’est en fin d’après-midi et sous un ciel chargé que les animaux ont été chargés à bord d’un avion cargo B 747-800. L’arrivée en Chine est prévue à l’issue de 15 heures de vol et après une escale au Kazakhstan, un pays exempt de peste porcine. 

L’entreprise prévoit d’envoyer en 2020 quelque 10.000 cochons reproducteurs français en Chine, et assure que d’autres contrats sont d’ores et déjà prévus pour 2021. Jusqu’à présent, elle en envoyait entre 2.000 et 4.000 par an.

« Avec la peste porcine la Chine a besoin d’en recevoir davantage », explique Mme Pushparajalingam.

Car avant d’être frappée par le coronavirus, la Chine, premier pays consommateur mais aussi premier producteur de viande de porc au monde, a dû affronter les ravages de la peste porcine.

Inoffensive pour les humains, cette maladie virale très contagieuse entraîne des hémorragies qui peuvent être fatales en quelques jours chez les sangliers et porcs domestiques. 

Les autorités chinoises ont annoncé fin 2019 avoir perdu 50% de leurs troupeaux de porcs reproducteurs dans cette épidémie, soit environ 500 millions de porcs, selon un expert du marché du porc.

« Cela a été un désastre pour nos cochons », témoigne Huan Liu, vétérinaire du service des douanes chinois, venue s’assurer de la bonne santé des animaux avant leur départ. « Nous avons besoin de beaucoup de cochons pour refaire notre cheptel », assure-t-elle dans un anglais hésitant, se félicitant de la « grande qualité des porcs français », ainsi que du grand soin pris dans la préparation de leur transport. 

Sandra FERRER

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