« Vous avez calciné le coeur des hommes monsieur Nirlo, et pour cela, je ne vois pas de peine en-dessous de 12 années de réclusion criminelle ». La peine requise n’est pas assortie d’obligation de soins. L’avocat général déplore que la sincérité de Patrice Nirlo n’ait pas été totale : « Vous n’avez fait que la moitié du chemin, vous ne nous avez pas tout dit » .
Autre plaidoirie marquante de cette matinée, celle de maître Alain Rapady, qui représente le Sdis. Pendant les auditions d’hier, les pompiers avaient adopté une attitude de protection face à leur ancien collègue. « Ce à quoi nous avons assisté hier n’est pas la solidarité du corps des pompiers mais bien l’expression d’un traumatisme. Il est difficile pour tous ces hommes qui ont été soudés pendant si longtemps d’accepter la vérité. Ils doivent remettre en question des années de combat ensemble », explique l’avocat.
Me Rapady va même plus loin en évoquant le syndrome de Stockholm. « Ce n’est pas du mépris face à la justice mais une tentative de ne pas s’effondrer en admettant la vérité ». Pour l’avocat, c’est à Patrice Nirlo d’assumer pleinement la responsabilité de ses actes. « Chacun est son propre gardien, il va falloir un arrêt clair » conclut-il.
La peine sera prononcée dans l’après-midi. Pour rappel, Patrice Nirlo a déjà effectué une peine de prison préventive de deux ans.