« Heïddy » (ainsi orthographiée sur la pancarte du vendeur) est une variété de mangue dont j’ignorais l’existence. Une carence épargnée à l’ami André-Maurice « Dédé », qui m’a fait parvenir les informations ci-dessous.
Cette mangue ressemble, pour ses couleurs, à la mangue américaine : elle est belle comme un coucher de soleil. Quand j’ai vu ça, je me suis dit « oups ! il me la faut ! »
Elle est énorme, très charnue, plus volumineuse que la early gold (américaine). Sa chair est d’une onctuosité admirable ; elle est si juteuse qu’on s’en fout plein les doigts et les bajoues, j’adore ; son parfum est très prononcé et je ne vois vraiment aucun reproche à lui faire. C’est du tout bon et une seule vous cale l’estomac.
Elle ne se « dévisse » pas mais qui s’en soucie !
Sa saison, à ce que m’a dit le vendeur, ne dure qu’un mois, juste après la saison des mangues américaines ; donc, dépêchez-vous.
Je suppose qu’à Saint-Pierre, on la trouve chez la plupart des vendeurs de fruits de Ravine-Blanche (entre autres). À Saint-Denis, allez au Petit-Marché, chez les vendeurs de fruits « en-dehors » du marché. C’est le dernier au bout de la rangée quand on va chez les bouchers.
Vous verrez un jeune gars, grand, souriant, et qui connaît vachement bien son métier. Il vous parlera des mangues jusqu’à plus soif et, non négligeable, il parle très bien.
Cinq mangues un poids total de 2,5 k. Entre 5 et 8 euros le kilo. Oui, je sais… Mais vous achetez bien des bichiques à 80, non ? Je préfère acheter les « poissons d’argent » du Vietnam et me payer des mangues « Heïddy ». Chacun se gère comme il l’entend.
Pour votre curiosité : lorsque j’habitais à Mayotte, j’avais découvert avec le ravissement gourmand que vous devinez, la « manga papaya », la « mangue papaye ». Parce qu’elle était réellement grosse comme une grosse papaye, et succulente. Il y en avait un plant chez moi à Kaweni, un arbre immense, majestueux. Il ne fournissait que 5 à 6 fruits, lesquels mettent six mois à grossir et mûrir.
J’étais obligé de faire exploser des grappes de pétards pour éloigner ces pillards de « kombas » (variété de lémuriens endémiques de Mayotte), qui en étaient friands.
Mon pote Dèze sait de quoi je parle.
Allez-y vite vous régaler. Amitiés.