Cartes électorales en mains et bien tamponnées à la date du 27 mars, Sabine et Marie ne sont pas peu fières d’annoncer qu’elles se sont prêtées au jeu de la démocratie.
Communier les deux événements
Les éléments auraient pourtant pu décourager plus d’un électeur courageux. Marie, bien qu’en souriant, rappelle qu’elle vient de passer des heures sans électricité. « Pas d’électricité sur le secteur de Roquefeuil » précise-t-elle, comme une sur une bonne partie de la zone Ouest d’ailleurs.
Un manque de courant qui ne gênera pas ce matin la messe de l’église de Saint-Gilles qui surplombe le port de Roches Noires. Ils sont une bonne centaine de fidèles à prendre place dans l’église et ainsi à communier les deux événements dominicaux.
« C’est un devoir d’aller voter » précise sans sourciller Sabine. « Et là nous venons à la messe, comme d’habitude ». Le début de la messe du côté de l’église de Saint-Gilles est d’ailleurs plutôt arrangeant : 9h30. Ce qui laisse à tout bon chrétien le loisir de se rendre plus tôt dans la matinée vers son bureau de vote. « Il y avait peu d’affluence dans mon bureau de vote de Carrosse » raconte Marie.
Malgré cet acte citoyen accompli, les deux jeunes femmes restent partagées sur l’intérêt de se déplacer. Sabine avoue sans détour qu’elle a suivi avec intérêt la campagne. « Avant de me rendre au bureau de vote, nous nous sommes mis d’accord, mes enfants et moi, sur notre choix ».
D’autres préoccupations
Pour sa copine Marie, on ne peut pas en dire autant : « Je ne suis pas allée voter dimanche dernier et d’ailleurs je n’ai pas trop suivi la campagne des cantonales ».
Mais un autre sujet risque de bousculer les habitudes d’un début de dimanche qui se passe relativement bien pour le moment. « A Carrosse, pas d’électricité et pas d’eau » tique Sabine.
Pas sûr que les nouveaux conseillers généraux des cantons renouvelés puissent fêter longuement leur victoire ce soir du côté de Saint-Paul si les délestages continuent de la sorte.