Kundera dans « L’Art du roman » : « Le mot KITSCH désigne l’attitude de celui qui veut plaire à tout prix et au plus grand nombre. »
N’assiste-t-on pas de nos jours à une Verkitschung (devenir-kitsch) généralisée ? Le symptôme le plus manifeste de ce phénomène me semble être la parole politique, dont l’énonciation respecte de moins en moins les principes de conversation, développés par le philosophe américain Grice, que le locuteur suit pour se faire comprendre de ses interlocuteurs. En l’occurrence n’y aurait-il pas une crise des maximes de qualité ou de sincérité ? Elles s’énoncent ainsi :
1. Ne dites pas ce que vous croyez être faux.
2. Ne dites pas ce que vous n’avez pas de raisons suffisantes de considérer comme vrai ?
Quel homme politique n’a pas été pris en flagrant délit de violation de l’un au moins de ces principes « pour plaire à tout prix et au plus grand nombre »?
Dès lors quelle valeur accorder à la parole politique si elle est habitée du soupçon d’insincérité ? Quel statut accorder à la vérité dans ce microcosme ? La coopération dans la communication politique serait-elle d’un ordre (étymologiquement "ordo" combine les sens de répartition et commination) qui la placerait hors du territoire de la vérité ?
Voter finalement ne serait qu’une question de foi.
N’assiste-t-on pas de nos jours à une Verkitschung (devenir-kitsch) généralisée ? Le symptôme le plus manifeste de ce phénomène me semble être la parole politique, dont l’énonciation respecte de moins en moins les principes de conversation, développés par le philosophe américain Grice, que le locuteur suit pour se faire comprendre de ses interlocuteurs. En l’occurrence n’y aurait-il pas une crise des maximes de qualité ou de sincérité ? Elles s’énoncent ainsi :
1. Ne dites pas ce que vous croyez être faux.
2. Ne dites pas ce que vous n’avez pas de raisons suffisantes de considérer comme vrai ?
Quel homme politique n’a pas été pris en flagrant délit de violation de l’un au moins de ces principes « pour plaire à tout prix et au plus grand nombre »?
Dès lors quelle valeur accorder à la parole politique si elle est habitée du soupçon d’insincérité ? Quel statut accorder à la vérité dans ce microcosme ? La coopération dans la communication politique serait-elle d’un ordre (étymologiquement "ordo" combine les sens de répartition et commination) qui la placerait hors du territoire de la vérité ?
Voter finalement ne serait qu’une question de foi.