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Vols, violences, exhibitions: la triste banalité du front-de-mer saint-pierrois

Correctionnelle Sud – Jeudi 16 juin 2016.

Ecrit par Jules Bénard – le samedi 18 juin 2016 à 09H34

Chaque fin de semaine que Dieu fait voit le front-de-mer saint-pierrois envahi par un inquiétante faune de voyous, voleurs, exhibitionnistes, violents, qui n’hésitent pas à tuer au besoin.

Si bien que ces jours-là, il y a tout ce que vous voulez en cet endroit jadis charmant sauf des Saint-Pierrois, calfeutrés chez eux.

La première venue fera l’affaire

En revanche, on y trouve profusion de Mickaël Firmang et consorts, 25 ans et, comme titres de gloire, une dizaine de condamnations déjà : vols, violences diverses, vols en réunion, des sursis moult fois révoqués et beaucoup de prison. On suppose qu’en taule, où il a passé quasiment plus de temps que dehors, il est déjà au grade de sous-lieutenant… Sans doute ce pourquoi il a hâte d’y retourner ?

Le 14 mai dernier, il venait de sortir de prison depuis un jour ou deux, lorsqu’il s’avisa d’aller chercher fortune aux abords des Jardins de la Plage, qui seront bientôt aussi pourris de jour que de nuit. Avisant une plaisante jeune femme, vers minuit, tranquillement en train de vider sa barquette, il s’approche. A partir de là, il va nier tout ou presque ce qu’on lui reproche, sauf un vol.

Tout ça pour ça ?

Lui prétend que sa proie et lui se connaissaient. Mais comme bonhomme est fin beurré, il peut aussi bien se mélanger les pédales. Il se montre illico très entreprenant, la caresse, lui lèche le cou et, exhibant son joseph, fait comprendre à la jeune femme qu’elle est bien la cause de cette érection dont il paraît très fier.

Elle ne répond pas à ses propos et avances mais on sait bien qu’aujourd’hui, ce n’est plus un moyen d’avoir la paix. Les voyous n’ont plus besoin de prétexte pour passer à l’acte.

Il prétend qu’elle l’a énervé en ne répondant pas à ses sollicitations. La victime explique qu’il s’est emparé de son sac, qu’elle avait posé à ses pieds pour dîner. Il en répand le contenu sur le sol et s’enfuit avec le porte-monnaie. Peu après, les forces de l’ordre retrouveront sur lui les 150 euros et la menue monnaie décrits par la victime.

A quoi servent les caméras municipales ?

Il semble difficile de nier ? Eh ben pas pour lui. Dur comme fer, il affirme que sa victime a ramassé son sac mais pas le porte-monnaie.
Et que lui, saint Mickaël, comptait le lui rendre.

Comment donc les enquêteurs et la Justice ont-ils alors eu le culot de ne pas croire à sa version de bon Samaritain ? Les gens sont injustes, allez, ma bonne dame !

Le visionnage de la vidéosurveillance aurait peut-être apporté des éclaircissements mais les engins municipaux ne fonctionnent pas. A se demander à quoi servent les caméras. Comme beaucoup de services d’ailleurs…

Un caïd, ça ? Un imbécile, oui !

Il ne cessera de donner des versions différentes des événements. D’abord, il ne se souvenait de rien. Motif : pété comme une couleuvre sous un  cachalot ! Puis qu’il n’a jamais été en érection. Même, il n’a jamais tenté de lui lécher le cou, encore moins de l’embrasser de force. Lui ? Allons donc ! L’argent ? Il est à lui. Puis, le lendemain, timidement : ben oui, peut-être que… Mais il n’a pas volé, elle a abandonné le porte-monnaie, persiste et signe.

En fin de compte, celui qui tente de se faire passer pour un caïd se révèle n’être qu’un minable imbécile : il devrait savoir, vu sa longue expérience des tribunaux, que nier contre toute évidence n’est pas le meilleur système de défense.

Et 2 ans de gnouf, 2 !

La substitut Tanguy a commencé par dénoncer l’insécurité galopante saint-pierroise avant de mettre en exergue la foule de contradictions et de négations du prévenu. « Il est violent par nature. Il a déjà un sursis de deux ans au-dessus de sa tête et s’enferre malgré tout dans la spirale de la violence, du vol et de l’alcoolisation massive ! « 
En fonction de quoi le réquisitoire sera particulièrement gratiné : 2 ans de bâton !

C’était pour Me Aude Cazal mission hyper impossible, malgré un plaidoyer fort et… juste aussi (parfois). Pourquoi la version du détenu serait-elle moins farfelue que celle de sa victime ? Il a nié les violences depuis le début… Mais, cher maître, tous les accusés disent ça. Même les assassins d’Alexis de Villeneuve ont toujours nié. Et pourtant… Pas de témoin ni de certificat médical, a encore ajouté l’avocate.

Rien n’y a fait : menottes aux poignets, Firmang s’en est retourné vers sa cellule pour un an ferme, auquel s’ajoute une révocation de sursis d’un an.

Sa formation professionnelle en maçonnerie attendra un peu. Pour celle de voleur, il est déjà qualifié.

 

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