Voleur par amour : mauvaise pioche !
Il est âgé de 37 ans et, ce qu’il y a de surprenant, c’est qu’il n’a plongé dans la délinquance que depuis 3 ans. D’habitude, on commence plus tôt. Jean-Luc n’a pas le profil du voleur chevronné, même si son CV judiciaire est impressionnant. Ce qu’on veut dire, c’est qu’il se fait gauler bêtement, […]
Ecrit par Jules Bénard – le jeudi 16 janvier 2014 à 16H48
Il est âgé de 37 ans et, ce qu’il y a de surprenant, c’est qu’il n’a plongé dans la délinquance que depuis 3 ans. D’habitude, on commence plus tôt.
Jean-Luc n’a pas le profil du voleur chevronné, même si son CV judiciaire est impressionnant. Ce qu’on veut dire, c’est qu’il se fait gauler bêtement, comme le plus novice des délinquants primaires.
Pour le coup, il est tombé en panne sur la route des Tamarins. Jusque là ça va. Un dépanneur vient le sortir de sa pénible situation et, au garage où il attend la réparation de son véhicule, il ne trouve rien de mieux à faire que de taxer 450 euros dans le tiroir de la secrétaire. On n’est pas plus naïf.
« Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? s’enquiert la présidente. – Je suis en détention ». On s’en serait douté puisqu’il paraissait encadré par les uniformes bleus.
Il revint à son avocate de sortir sa personnalité des zones d’ombre dont il ne savait manifestement pas se dépêtrer.
Cet homme sans histoire jusqu’il y a trois ans, a eu une mauvaise pioche familiale. Une épouse, deux enfants en bas âge, des fins de mois de plus en plus difficiles et certains goûts de luxe chez sa compagne, malgré le dénuement. Des goûts qu’il tenait absolument à satisfaire, sans que ses enfants ne manquassent de rien non plus. D’où cette plongée dans la petite délinquance, inexplicable autrement.
Son épouse l’a quitté depuis qu’il est embastillé ; ses enfants sont repartis en métropole avec elle.
Pour éviter qu’il ne se morfonde trop longtemps seul, la Cour ne l’a taxé que de 2 mois.