A chaque éruption, c’est le même débat. Faut-il ouvrir l’enclos du Piton de la Fournaise, pour le plus grand bonheur des randonneurs ?
Les restrictions d’accès à l’enclos du volcan continuent de diviser les Réunionnais. Certains comprennent la décision des différents préfets lors des éruptions et l’application du dispositif plan ORSEC (ORganisation des SECours), d’autres la jugent trop sévère.
Après l’annonce, sur les ondes, d’une réunion en préfecture de Saint-Denis cet après-midi, certains auditeurs espéraient que celle-ci débouche sur la réouverture partielle de l’enclos. Une possibilité écartée, nous indique-t-on à la préfecture, qui précise qu’il s’agit simplement d’une « réunion technique » avec, entres autres, des membres de l’ONF (Office National des forêts), de l’OVPF (Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise) et du Parc National.
Dès l’activation de l’alerte « éruption probable » du dispositif plan Orsec, l’accès à la partie haute de l’enclos du Piton de la Fournaise est en effet interdit jusqu’à nouvel avis, que ce soit depuis le sentier du Pas de Bellecombe ou depuis tout autre sentier, ainsi que le poser d’hélicoptère dans la zone du volcan.
Gendarmes et officiers du parc national sont également mobilisés pour s’assurer de l’application des mesures de sécurité.
Des mesures trop restrictives selon une partie de la population, mais qui sont nécessaires pour assurer la sécurité des randonneurs selon l’Etat. Bien que l’éruption se déroule dans l’enclos, la préfecture a signalé hier la présence de dioxyde de soufre, un gaz irritant pour les voies respiratoires, et rappelle que la sécurité de la population reste la priorité.