L’éruption débutée lundi est toujours en cours. L’intensité du trémor volcanique est relativement stable sur les dernières 24H.
Le front de coulée se situe à environ 1400 m d’altitude. Une position calculée grâce à une cartographie précise de la coulée de lave, réalisée dans la soirée de lundi par la plateforme OI2 (OPGC – Université Clermont Auvergne) à partir de données satellites. « Elle montre une extension des coulées plus importante que celle estimée jusqu’alors, avec un champ de lave sur la partie haute du cône terminal et un bras de coulée qui s’est écoulé vers le sud. Lors du survol le 10/02 entre 13h et 13h30, la partie haute du sommet, fortement ennuagée, n’avait pas permis de les observer. Ces coulées les plus en amont et la plus au sud n’ont très certainement été actives que lors des premières heures de l’éruption. Actuellement seul le bras nord qui s’écoule vers l’est reste actif », indique l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise dans un bulletin publié ce matin.
La nouvelle cartographie montre également que les fissures les plus hautes en altitude, désormais inactives, se sont ouvertes dans le même secteur que les fissures des éruptions du 18 février et 11 juin 2019 . « Cette localisation montre que le dike (« conduit superficiel s’enracinant dans un réservoir et permettant l’acheminement du magma en surface ») ,qui a alimenté cette éruption, a repris en partie en profondeur un « chemin » déjà ouvert lors des précédentes éruptions, expliquant la rapidité que le magma a mis pour atteindre la surface (23 minutes entre le début de la crise sismique et l’ouverture des premières fissures éruptives en surface) ».
En raison des conditions météorologiques dégradées, les débits de surface estimés sont fortement perturbés. « Un pic a néanmoins été détecté lors de la journée d’hier à 15h45 (heure locale) à la faveur d’une éclaircie sur la plateforme HOTVOLC à 10 m3/s ».