Augmentation de la sismicité, inflation de la zone sommitale accompagnée de variations dans les concentrations en CO2 … Les signes d’une reprise de l’activité du côté du volcan sont bien là mais la situation n’a pas vraiment évolué depuis la mi-février.
Pour Philippe Kowalski, directeur adjoint de l’OVPF, » l’activité actuelle n’annonce pas forcément une éruption dans les jours qui viennent ».
Les données relevées durant ce mois de mars montrent une augmentation de l’activité modérée à faible.« Il y a eu une reprise progressive à la fin de la première semaine de mars avec des magnitudes plutôt faibles. Hier, 14 séismes volcano-tectoniques ont été enregistrés mais depuis ce matin c’est très calme », indique Philippe Kowalski.
Les données brutes sont à relativiser, car soumises à plusieurs facteurs dont le contexte météorologique. « Avec les fortes pluies de saison tombées sur le volcan et le temps clément de ces derniers jours, la vaporation de l’eau entrée en profondeur peut par exemple se traduire par une activité sismique. Les causes peuvent être multiples », explique-t-il.
Si depuis quelques semaines, par intermittence, toutes les conditions sont réunies pour le déclenchement d’une éruption, reste une inconnue à cette équation, la question du calendrier.