On peut expliquer le rôle des abeilles comme des messagers. Pour qu’une fleur se transforme en fruit, il faut que le pollen d’une autre fleur se dépose sur celle-ci. Pour cela, les plantes ont adopté différentes stratégies.
L’une d’entre elles consiste à créer un liquide sucré, le nectar, pour que les insectes ou les petits oiseaux s’en nourrissent. En récupérant ce nectar, les pollinisateurs vont coller du pollen sur leur corps et ainsi, lorsqu’ils visiteront une autre fleur, ce pollen accumulé se déposera sur celle-ci, permettant ainsi la transformation en fruit et/ou en graine.
Les abeilles sont donc très importantes pour quantité de plantes qui ont adopté cette stratégie de reproduction. Même à La Réunion, où les abeilles n’existent pas naturellement, les producteurs de tomates n’hésitent pas à en importer et à en élever dans des serres pour améliorer le rendement des cultures.
Cependant, Greenpeace publiait, déjà en 2016, un rapport dramatique sur leur disparition. L’association estime que quasiment 25% de la population d’abeille domestique a disparu en 15 ans et que leur mortalité l’hiver a augmenté de plus de 30%. Cela est dû à plusieurs raisons.
Premièrement, les pesticides utilisés par les industries agricoles y sont pour beaucoup. En effet, en voulant se débarrasser des parasites ou des insectes qui dévorent les cultures, certains agriculteurs utilisent des insecticides très puissants qui, malheureusement, touchent aussi les abeilles.
Deuxièmement, la mondialisation a fait apparaître en Europe de nouveaux prédateurs que les abeilles ne sont pas habituées à affronter. C’est le cas notamment du frelon asiatique, introduit involontairement d’Asie du Sud dans les années 2000 et qui a tendance à décapiter les abeilles pour s’en nourrir.
Un autre danger pour les abeilles serait le réchauffement climatique. En effet, il amène avec lui des températures extrêmes et des hivers très froids, que les abeilles peinent à surmonter.