
Le communiqué :
Réunionnaises et Réunionnais,
À l’aube de cette nouvelle année 2022, je souhaite vous adresser mes vœux les plus sincères.
Des vœux de liberté d’abord dans un contexte de restrictions au combien douloureux pour chacun d’entre nous.
Des vœux de santé, car c’est notre bien le plus précieux et fragile, constat mis une fois de plus en exergue par cette crise sanitaire.
Des vœux de patience, courage et résilience pour affronter les protocoles et mesures sanitaires à venir et j’ai ici là une pensée particulière pour tous les enseignants et plus largement tout le personnel de la communauté éducative, tout le corps médical, qui n’ont jamais failli et continuent d’œuvrer avec un dévouement remarquable pour maintenir le service public debout en dépit des moyens insuffisants mis à leur disposition.
Et enfin des vœux de bonheur et d’émancipation car de cette crise, il nous faut tirer des leçons pour l’avenir. Nous devons rompre définitivement au niveau national et local avec l’immobilisme, le déni et l’ignorance.
En référence au film dont le succès sur Netflix est fulgurant et on comprend aisément pourquoi puisque« Don’t look us » dépeint avec satire l’inaction des politiques face à l’imminence d’une catastrophe écologique.
Je vous souhaite donc à tous et toutes une renaissance pour cette nouvelle année qu’elle puisse nous permettre de reprendre la vie ensemble, sans barrières.
Sur le terrain politique qu’on accorde enfin aux ultramarins et particulièrement aux réunionnais des droits essentiels, le droit au respect et à la dignité.
Je souhaite que nos décideurs ne se contentent plus uniquement de faire des promesses mais de les rendre possibles par des actions politiques davantage pragmatiques.
Je souhaite que les difficultés auxquelles nous avons tous du faire face ces dernières années ne nous abattent pas mais au contraire nous rendent plus forts pour affronter 2022 et engager la Réunion vers une nouvelle ère résolument prospère. Nous avons le choix et si nous le décidons 2022 peut être l’année où tous les réunionnaises et réunionnais, élus locaux et l’État s’engagent pour de concrètes évolutions visibles pour la Réunion en termes d’emploi, de moyens pour l’éducation et la santé, l’achèvement de la route du littoral, la sauvegarde de la compagnie Air Austral etc la liste est longue.
Cependant trois points à mon sens sont cruciaux :
La solidarité de la nation est un devoir pour ces gramouns qui ont passé leur vie à travailler et qui méritent de vivre sereinement.
Il est donc primordial et urgent de défendre, de rétablir et préserver le pouvoir d’achat des réunionnais qui est aujourd’hui plus que jamais en grave danger.
Ce dernier point m’amène à tirer la sonnette d’alarme sur la flambée des prix à laquelle nous devons faire face au niveau national et surtout local.
Quels constats pouvons nous dresser ?
La hausse en flèche des énergies atteint aujourd’hui des records spectaculaires.
Les prix du gaz, du charbon, du pétrole et de l’électricité flambent au niveau mondial, ce sera donc incontestablement une année encore difficile pour le porte monnaie des réunionnais.
Plusieurs questions sont posées par ce rapide renchérissement du coût de l’énergie : Quelles en sont les causes immédiates ? Le pic est-il transitoire ? Comment le gouvernement peut-il réagir ?
La cause première de l’envolée des prix est assez claire : la demande d’énergie causée par la reprise post-politiques de confinement a poussé le système mondial de production d’énergie à ses limites et a engendré de facto des conséquences directes sur les coûts de fabrication. In fine, la demande explose mais l’offre ne suit pas, ces blocages provoquent un effet domino ! Conséquences, les entreprises n’ont d’autres choix que d’augmenter les prix pour éviter de sombrer. Réactions au niveau national ? Le ministre de l’Économie Bruno Lemaire réfléchi actuellement aux orientations à mener pour sortir de cette situation explosive qui guette les français.
À l’échelle locale ? L’explosion sera phénoménale du fait notamment de l’octroi de mer mais aussi à cause de ceux qui sont en situation de monopole voir d’oligopole qui vont très clairement réaliser davantage de marges.
Les industriels rencontrent inexorablement des difficultés pour s’approvisionner en matières premières du fait de la rareté des produits mais également par rapport aux coûts qui grimpent.
Inévitablement, un début de pénurie se crée sur le marché (exemple de la Chine qui achète tout le bois existant sur le marché international pour ensuite le revendre à des prix exorbitants) et la situation pourrait devenir difficilement tenable surtout au niveau local.
Vous l’aurez aisément deviné la crise sanitaire sans précédent que nous traversons gangrène notre économie depuis plus de deux ans.
Le coronavirus qui se répand de façon exponentielle entraîne un ralentissement des productions (main d’œuvre fluctuante suite aux cas contacts et aux malades) et par voie de conséquence, une productivité qui chute, une pénurie des productions et une augmentation des coûts, un véritable cercle vicieux.
Quelles en sont les causes et origines ?
Soyons honnête, l’État ne peut être tenu responsable des causes de cette stagflation autrement dit de ce ralentissement durable de la croissance et de l’accélération tout aussi durable de l’inflation néanmoins à l’échelle nationale il semblerait que des réflexions se dessinent pour endiguer ce marasme économique.
On peut regretter que le focus soit une fois de plus orienté sur le national mais QUID dans les Outre-mer et particulièrement à la Réunion?
Aucune amnésie n’est permise, souvenons-nous qu’il y a peu, en Guadeloupe l’instauration du pass sanitaire et surtout la persistance de « la vie chère » ont provoqué des insurrections.
Bref flash back, la Réunion se souvient également du mouvement de protestation citoyen des gilets jaunes contre l’augmentation des prix du carburant en 2018. C’est ici que l’État doit prendre ses responsabilités pour tous les français y compris les français d’Outre-mer.
Cesser l’attentisme, l’inertie et la stagnation est une urgence pour endiguer cette sclérose de notre économie.
Il est définitivement temps d’apporter des réponses politiques et actions concrètes et palpables à « la vie chère » en Outre-mer au risque d’entrainer des répercussions économiques et sociales dramatiques pour les réunionnaises et réunionnais.
Les alternatives et propositions du PACT
Qu’ont fait les gouvernements successifs ces dernières décennies? Il y a eu 3 initiatives dont les États Généraux avec Sarkozy en Outre-Mer, la loi Lurel et la loi Égalité Réelle avec Ericka Bareigts. Malgré toutes ces bonnes volontés, qu’on le veuille ou non, ces dernières restent malheureusement sans retombées, incidences et impacts tangibles sur le pouvoir d’achat des ultramarins.
Les monopoles et oligopoles persistent et demeurent dans le paysage économique réunionnais, leurs marges abusives sont tout autant factuelles et disons le clairement le pourcentage de réunionnais vivant sous le seuil de pauvreté poursuit son inlassable stagnation il avoisine les 50% soit ¼ des réunionnais l’équivalent de 218 000 habitants !
Alternatives ? Subir ou agir ?
Au PACT nous voulons agir avec et pour les réunionnaises et réunionnais.
Nous souhaitons être de ceux qui prennent le parti de réfléchir à des amendements, des décrets transposables aux spécificités locales pour véritablement passer des paroles aux actes sans se soucier des lobbies qui bloquent leur application depuis belle lurette, c’est là notre première proposition.
À l’échelle nationale et surtout au niveau local évitons désormais les moulins à paroles et prenons plutôt des décisions très concrètes et urgentes adaptées à notre territoire insulaire.
Il ne s’agit en aucun cas de se lancer dans des projets de loi type « usine à gaz » mais d’avoir résolument le courage et la détermination pour prendre l’initiative d’éviter l’explosion économique et sociale imminente.
Cette première disposition a pour corollaire une autre mesure qui a longtemps été considéré comme un sujet tabou voir inviolable.
Il est question vous l’aurez compris de ce vieux serpent de mer qui a toujours divisé les politiques et citoyens à la Réunion.
Je crois fermement que l’État, les élus locaux, la Région et le Département doivent se réunir et recueillir un large consensus pour enfin agir quant à la modernisation, l’évolution et la réforme incontournable de l’octroi de mer. Pardonnez-moi pour cette expression un peu galvaudée mais les réunionnais ne doivent plus être les dindons de la farce. En parallèle, les finances des collectivités doivent également être préservées. L’octroi de mer est incontestablement un sujet complexe épineux et clivant mais pour autant cela justifie t-il l’inaction?
J’ai ouïe dire lors des récentes émeutes en Guadeloupe que les Outre-mer sont des « départements français à part entière » je suis ravi de l’entendre mais quand est-ce que le gouvernement passera des paroles aux actes ?
Voilà qui m’amène inévitablement à embrayer sur la 3ème proposition du PACT
à travers un exemple très concret et surtout révélateur. Les Outre-mer et plus particulièrement la Réunion (située à 11 000 km de l’Hexagone) méritent considération et traitement identique quant à l’installation d’une vraie continuité territoriale tout comme la Corse.
Le dispositif de continuité qui s’applique aux biens et aux services existent depuis des décennies en Corse pourquoi les Outre-mer en sont exclus ?
De plus, s’agissant de la Corse, elle bénéficie d’une dotation de continuité territoriale gérée par l’OTC (Office de Transport de la Corse) qui lui permet de couvrir ses dépenses de transport aérien mais aussi maritimes.
Cette dotation constitue un concours particulier au sein de la dotation générale de décentralisation et elle est indexée tenez-vous bien sur le taux d’évaluation de la DGD pour un montant avoisinant les 190 millions d’euros par an !
L’État déclare explicitement souhaiter atténuer les conséquences de l’insularité de la Corse et créer les conditions favorables pour éviter d’handicaper cette collectivité par rapport aux autres régions de France. Accrochez-vous bien car il faut savoir que depuis quelques années les dépenses liées à la continuité territoriale ont considérablement diminué.
On pourrait donc croire que la dotation de la DGD pour la collectivité s’en est trouvée de facto réduite ? Il n’en est rien bien au contraire, un reliquat de 100 millions d’euros a été reversé à la CDC par l’OTC.
Où est donc la justice, le partage, l’égalité et la solidarité nationale ?
En somme, une ultime perspective envisageable : à quand l’instauration à la Réunion comme en Corse d’une vraie et réelle continuité territoriale gérée par un office de transport local indépendant ?
Thierry Robert
Président du PACT Réunion
Réunionnaises et Réunionnais,
À l’aube de cette nouvelle année 2022, je souhaite vous adresser mes vœux les plus sincères.
Des vœux de liberté d’abord dans un contexte de restrictions au combien douloureux pour chacun d’entre nous.
Des vœux de santé, car c’est notre bien le plus précieux et fragile, constat mis une fois de plus en exergue par cette crise sanitaire.
Des vœux de patience, courage et résilience pour affronter les protocoles et mesures sanitaires à venir et j’ai ici là une pensée particulière pour tous les enseignants et plus largement tout le personnel de la communauté éducative, tout le corps médical, qui n’ont jamais failli et continuent d’œuvrer avec un dévouement remarquable pour maintenir le service public debout en dépit des moyens insuffisants mis à leur disposition.
Et enfin des vœux de bonheur et d’émancipation car de cette crise, il nous faut tirer des leçons pour l’avenir. Nous devons rompre définitivement au niveau national et local avec l’immobilisme, le déni et l’ignorance.
En référence au film dont le succès sur Netflix est fulgurant et on comprend aisément pourquoi puisque« Don’t look us » dépeint avec satire l’inaction des politiques face à l’imminence d’une catastrophe écologique.
Je vous souhaite donc à tous et toutes une renaissance pour cette nouvelle année qu’elle puisse nous permettre de reprendre la vie ensemble, sans barrières.
Sur le terrain politique qu’on accorde enfin aux ultramarins et particulièrement aux réunionnais des droits essentiels, le droit au respect et à la dignité.
Je souhaite que nos décideurs ne se contentent plus uniquement de faire des promesses mais de les rendre possibles par des actions politiques davantage pragmatiques.
Je souhaite que les difficultés auxquelles nous avons tous du faire face ces dernières années ne nous abattent pas mais au contraire nous rendent plus forts pour affronter 2022 et engager la Réunion vers une nouvelle ère résolument prospère. Nous avons le choix et si nous le décidons 2022 peut être l’année où tous les réunionnaises et réunionnais, élus locaux et l’État s’engagent pour de concrètes évolutions visibles pour la Réunion en termes d’emploi, de moyens pour l’éducation et la santé, l’achèvement de la route du littoral, la sauvegarde de la compagnie Air Austral etc la liste est longue.
Cependant trois points à mon sens sont cruciaux :
- Redonner aux Outre-mer l’opportunité de décider des orientations spécifiques applicables à leur territoire, rompre avec le « mode copié collé » de Paris trop souvent en inadéquation avec le contexte local.
- Considérer les questions environnementales comme un sujet essentiel et les intégrer pleinement dans chaque décision politique afin de permettre aux sociétés d'y vivre avec résilience et de façon pérenne dans le respect de la biodiversité et des écosystèmes.
- Prendre enfin en compte la situation des retraités et plus globalement celle de toutes ces familles réunionnaises vivants sous le seuil de pauvreté.
La solidarité de la nation est un devoir pour ces gramouns qui ont passé leur vie à travailler et qui méritent de vivre sereinement.
Il est donc primordial et urgent de défendre, de rétablir et préserver le pouvoir d’achat des réunionnais qui est aujourd’hui plus que jamais en grave danger.
Ce dernier point m’amène à tirer la sonnette d’alarme sur la flambée des prix à laquelle nous devons faire face au niveau national et surtout local.
Quels constats pouvons nous dresser ?
La hausse en flèche des énergies atteint aujourd’hui des records spectaculaires.
Les prix du gaz, du charbon, du pétrole et de l’électricité flambent au niveau mondial, ce sera donc incontestablement une année encore difficile pour le porte monnaie des réunionnais.
Plusieurs questions sont posées par ce rapide renchérissement du coût de l’énergie : Quelles en sont les causes immédiates ? Le pic est-il transitoire ? Comment le gouvernement peut-il réagir ?
La cause première de l’envolée des prix est assez claire : la demande d’énergie causée par la reprise post-politiques de confinement a poussé le système mondial de production d’énergie à ses limites et a engendré de facto des conséquences directes sur les coûts de fabrication. In fine, la demande explose mais l’offre ne suit pas, ces blocages provoquent un effet domino ! Conséquences, les entreprises n’ont d’autres choix que d’augmenter les prix pour éviter de sombrer. Réactions au niveau national ? Le ministre de l’Économie Bruno Lemaire réfléchi actuellement aux orientations à mener pour sortir de cette situation explosive qui guette les français.
À l’échelle locale ? L’explosion sera phénoménale du fait notamment de l’octroi de mer mais aussi à cause de ceux qui sont en situation de monopole voir d’oligopole qui vont très clairement réaliser davantage de marges.
Les industriels rencontrent inexorablement des difficultés pour s’approvisionner en matières premières du fait de la rareté des produits mais également par rapport aux coûts qui grimpent.
Inévitablement, un début de pénurie se crée sur le marché (exemple de la Chine qui achète tout le bois existant sur le marché international pour ensuite le revendre à des prix exorbitants) et la situation pourrait devenir difficilement tenable surtout au niveau local.
Vous l’aurez aisément deviné la crise sanitaire sans précédent que nous traversons gangrène notre économie depuis plus de deux ans.
Le coronavirus qui se répand de façon exponentielle entraîne un ralentissement des productions (main d’œuvre fluctuante suite aux cas contacts et aux malades) et par voie de conséquence, une productivité qui chute, une pénurie des productions et une augmentation des coûts, un véritable cercle vicieux.
Quelles en sont les causes et origines ?
Soyons honnête, l’État ne peut être tenu responsable des causes de cette stagflation autrement dit de ce ralentissement durable de la croissance et de l’accélération tout aussi durable de l’inflation néanmoins à l’échelle nationale il semblerait que des réflexions se dessinent pour endiguer ce marasme économique.
On peut regretter que le focus soit une fois de plus orienté sur le national mais QUID dans les Outre-mer et particulièrement à la Réunion?
Aucune amnésie n’est permise, souvenons-nous qu’il y a peu, en Guadeloupe l’instauration du pass sanitaire et surtout la persistance de « la vie chère » ont provoqué des insurrections.
Bref flash back, la Réunion se souvient également du mouvement de protestation citoyen des gilets jaunes contre l’augmentation des prix du carburant en 2018. C’est ici que l’État doit prendre ses responsabilités pour tous les français y compris les français d’Outre-mer.
Cesser l’attentisme, l’inertie et la stagnation est une urgence pour endiguer cette sclérose de notre économie.
Il est définitivement temps d’apporter des réponses politiques et actions concrètes et palpables à « la vie chère » en Outre-mer au risque d’entrainer des répercussions économiques et sociales dramatiques pour les réunionnaises et réunionnais.
Les alternatives et propositions du PACT
Qu’ont fait les gouvernements successifs ces dernières décennies? Il y a eu 3 initiatives dont les États Généraux avec Sarkozy en Outre-Mer, la loi Lurel et la loi Égalité Réelle avec Ericka Bareigts. Malgré toutes ces bonnes volontés, qu’on le veuille ou non, ces dernières restent malheureusement sans retombées, incidences et impacts tangibles sur le pouvoir d’achat des ultramarins.
Les monopoles et oligopoles persistent et demeurent dans le paysage économique réunionnais, leurs marges abusives sont tout autant factuelles et disons le clairement le pourcentage de réunionnais vivant sous le seuil de pauvreté poursuit son inlassable stagnation il avoisine les 50% soit ¼ des réunionnais l’équivalent de 218 000 habitants !
Alternatives ? Subir ou agir ?
Au PACT nous voulons agir avec et pour les réunionnaises et réunionnais.
Nous souhaitons être de ceux qui prennent le parti de réfléchir à des amendements, des décrets transposables aux spécificités locales pour véritablement passer des paroles aux actes sans se soucier des lobbies qui bloquent leur application depuis belle lurette, c’est là notre première proposition.
À l’échelle nationale et surtout au niveau local évitons désormais les moulins à paroles et prenons plutôt des décisions très concrètes et urgentes adaptées à notre territoire insulaire.
Il ne s’agit en aucun cas de se lancer dans des projets de loi type « usine à gaz » mais d’avoir résolument le courage et la détermination pour prendre l’initiative d’éviter l’explosion économique et sociale imminente.
Cette première disposition a pour corollaire une autre mesure qui a longtemps été considéré comme un sujet tabou voir inviolable.
Il est question vous l’aurez compris de ce vieux serpent de mer qui a toujours divisé les politiques et citoyens à la Réunion.
Je crois fermement que l’État, les élus locaux, la Région et le Département doivent se réunir et recueillir un large consensus pour enfin agir quant à la modernisation, l’évolution et la réforme incontournable de l’octroi de mer. Pardonnez-moi pour cette expression un peu galvaudée mais les réunionnais ne doivent plus être les dindons de la farce. En parallèle, les finances des collectivités doivent également être préservées. L’octroi de mer est incontestablement un sujet complexe épineux et clivant mais pour autant cela justifie t-il l’inaction?
J’ai ouïe dire lors des récentes émeutes en Guadeloupe que les Outre-mer sont des « départements français à part entière » je suis ravi de l’entendre mais quand est-ce que le gouvernement passera des paroles aux actes ?
Voilà qui m’amène inévitablement à embrayer sur la 3ème proposition du PACT
à travers un exemple très concret et surtout révélateur. Les Outre-mer et plus particulièrement la Réunion (située à 11 000 km de l’Hexagone) méritent considération et traitement identique quant à l’installation d’une vraie continuité territoriale tout comme la Corse.
Le dispositif de continuité qui s’applique aux biens et aux services existent depuis des décennies en Corse pourquoi les Outre-mer en sont exclus ?
De plus, s’agissant de la Corse, elle bénéficie d’une dotation de continuité territoriale gérée par l’OTC (Office de Transport de la Corse) qui lui permet de couvrir ses dépenses de transport aérien mais aussi maritimes.
Cette dotation constitue un concours particulier au sein de la dotation générale de décentralisation et elle est indexée tenez-vous bien sur le taux d’évaluation de la DGD pour un montant avoisinant les 190 millions d’euros par an !
L’État déclare explicitement souhaiter atténuer les conséquences de l’insularité de la Corse et créer les conditions favorables pour éviter d’handicaper cette collectivité par rapport aux autres régions de France. Accrochez-vous bien car il faut savoir que depuis quelques années les dépenses liées à la continuité territoriale ont considérablement diminué.
On pourrait donc croire que la dotation de la DGD pour la collectivité s’en est trouvée de facto réduite ? Il n’en est rien bien au contraire, un reliquat de 100 millions d’euros a été reversé à la CDC par l’OTC.
Où est donc la justice, le partage, l’égalité et la solidarité nationale ?
En somme, une ultime perspective envisageable : à quand l’instauration à la Réunion comme en Corse d’une vraie et réelle continuité territoriale gérée par un office de transport local indépendant ?
Thierry Robert
Président du PACT Réunion