La députée Monique Orphé a adressé ses vœux à la presse et à l’ensemble des Réunionnais ce mardi. Elle a dressé un sombre bilan de l’année 2016 dans le monde en évoquant le Brexit, les attentats, la guerre en Syrie et l’élection de Donald Trump. A l’échelle locale, elle s’est rappelée des cinq femmes mortes sous les coups de leur conjoint, de la mort du sénateur Paul Vergès mais aussi de la nomination d’Ericka Bareigts au poste de ministre « qui a fait la fierté de La Réunion ».
Monique Orphé a aussi dressé le bilan de ses propres actions dans le but « d’expliquer le rôle d’un député ». Parmi les dossiers qu’elle a fait avancer, celui de la loi travail, tant débattue, et la loi sur l’égalité réelle.
Il n’y a pas que du mauvais dans la loi travail, si l’on retient ce pour quoi Monique Orphé a travaillé l’année dernière, notamment la généralisation de la garantie jeune auparavant désignée seulement aux jeunes « très éloignés de l’emploi ». « C’est un dispositif qui marche », déclare-t-elle avant de revenir sur un taux de chômage qui est passé de 60 à 52% chez les jeunes à La Réunion. Sans oublier le congé de soutien familial qui permet à l’aidant d’une personne dépendante de profiter de trois mois de congés, ou encore les 20 heures de délégation supplémentaires pour les délégués syndicaux par mois.
Un droit opposable à la formation pour les chômeurs de longue durée
Autre amendement : le droit opposable à la formation pour chômeurs de longue durée (depuis plus de deux ans). « Une expérimentation devrait être mise en place à La Réunion pour 200 chômeurs à partir du 1er mars, affirme Monique Orphé, le but sera de regarder le projet professionnel de la personne et lui donner une formation adaptée ».
La députée rappelle également que c’est elle qui a interpellé la ministre du Travail, Myriam El Khomri sur la discrimination liée à l’application de droit des conventions collectives en métropole mais non dans les Outre-mer. Dès avril 2017, les nouvelles conventions collectives seront appliquées de plein droit à La Réunion, ainsi que les anciennes. Les syndicats ayant évidemment la liberté de les modifier pour mieux les adapter au territoire réunionnais. « C’est une nécessité pour favoriser le dialogue social, qui est primordial ; quand on voit ce que se passe à Air Austral (faisant référence à la grève en place depuis le 2 janvier, ndlr) », explique-t-elle.
Monique Orphé, pas nécessairement derrière Manuel Valls
Et elle compte continuer son travail en 2017 : « Je suis engagée pour les primaires, élections présidentielles et pour législatives, pour lesquelles je suis candidate. Je défendrai le bilan du président de la République et le mien. Manuel Valls est le candidat qui porte le bilan de François Hollande donc je le soutiens mais j’attends quand même de voir ce qu’on nous propose pour l’Outre-mer. Je soutiendrai le candidat qui rassemble ».
Parmi ses exigences pour La Réunion, que « les avancées pour le chômage soient maintenues », que nos écoles et hôpitaux n’aient pas moins de personnel due à une diminution des postes dans la fonction publique, que l’aide au logement soit mieux adaptée pour les « travailleurs modestes », que les critères CIMM (centres d’intérêts matériels et moraux) pour les mutations soient harmonisés quelle que soit l’administration et qu’il y ait un budget pour la prévention en matière de santé plus important.
« On veut être des Français comme les autres et que nos difficultés soient reconnues », termine-t-elle.
