Oui, moi qui suis fou de rock, de Téléphone, des Beatles et d’Elvis ; inconditionnel de jazz d’Armstrong et de Django Reinhardt ; fondu de blues, de BB King et de Alain Awa des Iles ; idolâtre de Ludwig von Beethoven, considérant que la « Pastorale » n’a été conçue que par un génie inspiré par le bon Dieu, un jour où Il était particulièrement allumé sans doute ; moi l’amoureux de notre grande variété française, Gainsbourg, Ferrat, Brassens, Sardou ; moi le dingue de hard, Deep Purple en tête ; ben oui… j’aime Frédéric François.
Pourquoi ? Y’a pas de pourquoi ni comment. C’est beau, c’est réconfortant, c’est chouette un homme qui parle d’amour avec autant de chaleur dans la voix. Il chante mais écrit et compose aussi. Des paroles jamais mièvres, des mélodies bien tapées, que lui demander de plus ? « Mon cœur te dit je t’aime », ça se suffit à lui-même. Nombre de disques d’or, sans jamais entrer au Top-50 mais on s’en fout, il est toujours là au bout de 50 ans de scène.
Je me souviens d’une rencontre improvisée, vers 1985, devant les jardins de la mairie de Saint-Pierre. Il y avait là Harry Pitou, Jean-Pierre Santot du JIR, le guitariste gitan Manolo et Frédéric François. Un bavardage à l’emporte-pièce entre potes, c’est comme ça que ça s’est passé, sans prise de tête, sans grosse tête mais avec de grands éclats de rire.
Viva El Frédérico !
Jules Bénard