Ils sont venus de La Rivière Saint-Louis, Petite-Ile, ou la Plaine des Cafres à l’appel de l’association Tuning La Réunion, inquiets voire même excédés par la nouvelle réglementation en vigueur interdisant les vitres teintées à plus de 30% à l’avant.
Sur l’esplanade Benjamin Hoarau au centre-ville du Tampon, la centaine de voitures présentes, parfois tunées et aux vitres avant teintées, se succédaient, bien rangées.
Un rassemblement organisé ce jeudi en fin d’après-midi en vue de préparer leur grande opération. « Nous voulons que cette action soit pacifique et propre », insiste William Colter le président de l’association Tuning La Réunion. Demain une réunion de travail est prévue en préfecture pour déterminer avec exactitude le déroulé de la manifestation. Le point de départ est d’ores et déjà fixé au samedi 21 janvier sur le parking de Mr Bricolage à Saint-Pierre à 8h30. Le défilé des 200 voitures attendues, prendra par la suite la direction du nord en passant l’ouest où d’autres voitures se joindront au cortège. « Le point d’arrivée n’a pas encore été déterminé mais nous ferons également un passage par la préfecture », précise-t-il.
Tous apparaissent mobilisés et déterminés à faire entendre leurs revendications qu’ils soient simples usagers de la route, professionnels ou passionnés de tunning. « L’idéal serait d’atteindre un taux de transparence de 30 à 50% », assurent-ils. Aux raisons sécuritaires mises en avant par le gouvernement eux y opposent la protection des enfants, des yeux, de la peau mais aussi la sécurité des biens et des personnes sans oublier l’économie de climatisation. « Avec une teinte de 30%, la différence de température est d’environ 6 degrés« , assure Guillaume Payet, gérant de la société Tintprotect.
Outre la question des vitres surteintées, ils demandent à ce qu’un contrôle technique adapté au tuning soit mis en place.
Dans leur combat contre « ces créations de délits par voie de réglementation », ils ont reçu le soutien de motards mais aussi celui de Jean Jacques Vlody qui s’était déjà prononcé à plusieurs reprises pour un report de la loi, « jusqu’à ce que la question soit traitée différemment pour l’ensemble des outremers », déclare le député. « Nous entendons bien là l’exaspération des usagers. Il n’est pas question de teinter totalement mais trouver un équilibre », conclut-il.