Claudine Garçonnet est fleuriste et gérante de son propre magasin. Elle emploie quatre salariés dont deux ont fait leur apprentissage chez elle et sont là depuis plus de six ans. Elle accueille la démarche avec intérêt et n’hésite pas à soulever les réalités du terrain. « Au moins ils peuvent avoir une idée plus précise de notre métier. Après, ça reste un aperçu. Faisant un métier du luxe, notre secteur est le premier impacté. On est également confrontés à plusieurs problématiques, notamment la vente sauvage », déplore la fleuriste de la rue Jules Auber.
Quant à sa recette pour garder la tête haute et traverser la crise, Claudine Garçonnet est sans équivoque : « le travail, le travail et le travail ! «
Bernard Picardo, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat salue cette initiative. « L’état a son rôle à jouer dans le développement économique. Nous avons des chiffres encourageants pour l’artisanat à la Réunion. Ce sont 300 métiers à accompagner pour favoriser la reprise dans certains secteurs sur notre île ».
Contrairement à certaines régions métropolitaines, à la Réunion les gens sont proches de leurs artisans. « Ils sont partout sur le territoire. On en connaît tous, on va chez son boulanger, son fleuriste, il y a un contact plus ou moins régulier » , conclut Loïc Armand.